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Regard sur la période de soudure

La plupart des pays où Elevages sans frontières intervient sont marqués par des risques alimentaires qui se cristallisent souvent au court de ce qu’on appelle la « période de soudure ». On nomme ainsi la jonction entre deux récoltes, de durée très variable, précédant les premières récoltes et où les réserves de la récolte précédente sont épuisées. Les greniers sont vides et il faut pourtant aller au champ cultiver et faire face aux besoins de chacun. La réponse à cette période difficile passe notamment par une organisation de stocks de céréales ou d’animaux et une adaptation à cette période de soudure qui va varier en fonction des territoires (climat, fertilité des sols, etc.), mais aussi en fonction des communautés voire des familles (combien de bouches à nourrir, qui travaille, etc.). La durée de la période de soudure dépend donc fortement de la vulnérabilité sociale et économique des populations. Anticiper et prévenir ce moment parfois très difficile nécessite de prévoir et gérer les stocks durant 2, 3, parfois 6 mois, en fonction des personnes à nourrir, des autres sources économiques possibles et de la durée hypothétique à tenir avant les récoltes suivantes. Assurer l’alimentation de sa famille et une source de revenus monétaires nécessitent aussi une capacité de production durant la période culturale, en quantité et en qualité suffisante. Concernant les animaux, l’enjeu est d’assurer l’abreuvement et l’alimentation. Traditionnellement, les populations rurales mettent en place des stratégies d’adaptation et n’ont bien sûr pas attendu les appuis extérieurs pour chercher et trouver des solutions. Toutefois les changements climatiques, les crises sanitaires et sécuritaires bouleversent brutalement ces pratiques. Dans un contexte de crises et de risques plus élevés de catastrophes naturelles, sociales et sécuritaires, les populations peinent parfois dans ce contexte à trouver des adaptations. C’est face à cette vulnérabilité accrue qu’il est important et urgent d’agir, afin de travailler à la réduction des risques et aux moyens durables d’y faire face. Le chemin est long et parfois ardu, mais la capacité d’innovation et de résilience des populations est importante.

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Zoom sur un métier pour les jeunes

Des lapins et des pintades offrent des perspectives d’avenir aux jeunes. Dans les pays où Elevages sans frontières intervient, les populations sont souvent très jeunes avec un âge médian de moins de 20 ans. La formation et l’insertion professionnelle sont donc des enjeux cruciaux pour éviter les risques de marginalisation, de précarité et de chômage des jeunes. Au Sud Bénin, des jeunes en situation de grande vulnérabilité, due à des accidents de vie, des décrochages scolaires, une absence d’accompagnement de leurs familles ou un manque de moyens matériels et financiers, ont été formés aux techniques d’élevage de lapins, animal très prolifique dont la viande est très demandée. Grâce à leur élevage de lapins, Firmin, 19 ans, a commencé son apprentissage en menuiserie et Judicaël, 20 ans, a pu s’inscrire à une formation en couture à Allada. Christine, 17ans, veut quant à elle réussir et prospérer dans son activité d’élevage, pour construire une maison pour sa famille mais aussi rendre fier son entourage. Au Nord Togo, une quarantaine de jeunes se sont formés à l’élevage de pintades au sein des Maisons Familiales de Formation Rurale*. Ils sont aussi accompagnés dans la mise en place de leurs élevages : grâce au financement de son projet par la COOPEC-SIFA**, Lare, 30 ans, a construit et équipé un poulailler. Son élevage compte 500 volailles et il a déjà gagné 2 287 € depuis le lancement de son activité en juin 2020. Sans ces appuis, il aurait cherché du travail en ville, privant les campagnes d’activités porteuses d’avenir. L’élevage lui a permis de rester dans son village et il compte aujourd’hui s’investir définitivement dans cette activité.

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Au cœur des bienfaits de l’élevage familial pour faire face aux crises

L’élevage, un élément clé de la sécurisation alimentaire et filet de protection En temps de crise, l’élevage est facteur de résilience pour les populations en contribuant de différentes façons à leur subsistance quotidienne. L’élevage est tout d’abord un élément de sécurisation alimentaire par ses apports nutritifs en protéines animales (viande, lait, œufs) qui permettent tout au long de l’année de diversifier l’alimentation des ménages paysans. Par exemple, les produits laitiers sont une source de calcium indispensable au développement des plus jeunes et complètent des régimes basés essentiellement sur des céréales. Lors des périodes de soudure, où les réserves alimentaires s’épuisent et les nouvelles récoltes sont à venir, la vente d’animaux et de produits animaux apporte des ressources monétaires utilisées pour l’achat de nourriture. L’élevage est aussi une épargne à court et moyen terme, mobilisable rapidement pour des dépenses courantes (frais de scolarité, achat d’aliments) ou imprévues (maladies, accidents) et souvent vue comme plus sûre qu’un compte bancaire. La pandémie de Covid-19 a montré que l’élevage est une béquille pour de nombreux ménages ruraux accompagnés. Ceux-ci ont pu vendre une partie de leurs animaux pour pallier la fermeture des marchés et le ralentissement des échanges économiques sur leurs territoires. Par ces différentes contributions, l’élevage permet aux paysans d’atténuer et de prévenir les risques alimentaires et économiques. Pendant le confinement sanitaire, les éleveuses ont aidé des familles à se nourrir avec leur lait de chèvre. L’élevage, un levier d’insertion socio-économique des publics marginalisés Pour les catégories de populations les plus défavorisées comme les femmes, les jeunes, migrants et réfugiés, les périodes de crises structurelles ou conjoncturelles renforcent les inégalités sociales existantes. Ces populations ont très peu accès à des ressources pour produire, que ce soit des animaux, des terres, etc. Quand elles y ont accès, la question de la propriété et du contrôle des cheptels et des parcelles est primordiale pour pérenniser l’activité économique et faire que ses retombées bénéficient bien à celles et ceux qui travaillent. ESF intègre de manière transversale cette problématique dans son action en ciblant ces publics fragiles comme prioritaires et en adaptant les actions à leurs problèmes spécifiques. Les projets s’appuient sur le principe du « microcrédit en animaux », qui permet la responsabilisation des éleveuses et éleveurs sans les confronter à des microcrédits monétaires. Le risque du surendettement est ainsi évité pour les populations les plus fragiles. Pour les populations précarisées, les petits élevages mis en place sont des facteurs d’intégration sociale grâce aux fonctions sociales et culturelles que remplit l’élevage (dons d’animaux pour les fêtes culturelles et religieuses notamment). Une fois l’activité constituée et maitrisée, cela représente pour ces individus isolés une source d’aliments non négligeable et de nouveaux revenus leur permettant de sortir de la situation de pauvreté dans laquelle ils se trouvaient. Les petits élevages sont un moyen d’enrayer la spirale de la pauvreté. L’élevage tend à réduire les risques face aux aléas climatiques Les paysans les plus vulnérables dans les pays en développement où agit l’association paient le lourd tribut du dérèglement climatique. Les variabilités climatiques, telles que les irrégularités de la pluviométrie, les sécheresses prolongées et les inondations fragilisent leurs moyens d’existence. Pour les agroéleveurs accompagnés, les stratégies d’adaptation développées permettent une diversification des productions végétales et animales pour répartir les risques et gagner en autonomie financière. L’intégration culture-élevage contribue à construire une transition vers des systèmes agricoles et des pratiques agroécologiques durables. L’utilisation du fumier composté dans la fertilisation des sols de culture ou pâturage permet le stockage du carbone et un gain de rendements des cultures vivrières et de vente. L’accompagnement technique d’ESF permet de vulgariser des pratiques innovantes pour s’adapter à ces nouvelles conditions et sécuriser les activités de petit élevage : le stockage de fourrage et l’introduction de culture fourragère pour l’alimentation animale. Enfin, en soutenant l’organisation des filières sur les territoires, ESF contribue à plus de valorisation des produits animaux et au développement de filières courtes, moins carbonées et plus rémunératrices pour les éleveuses et éleveurs. Les élevages familiaux contribuent au maintien de la fertilité des sols, à la biodiversité et à l’amélioration des cultures. Utilisation des déjections des animaux pour une meilleur fertilité des sols.

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Témoignage de Moïse Albert, Gérant de la micro-laiterie ‘Let’Agogo’ – Haïti

Je suis Moïse ALBERT, de nationalité Haïtienne, célibataire, domicilié à Belladère. Je suis diplômé en informatique bureautique et comptabilité en République dominicaine, puis j’ai obtenu une licence en Sciences Comptables (promotion 2011-2015). J’ai travaillé en tant qu’Officier à Micro Crédit National SA en 2013, puis comme Agent de suivi au programme National de cantines scolaires de 2014 à 2018. Actuellement, je travaille comme Responsable de la laiterie de Belladère. Je suis aussi le Coordonnateur de l’Organisation des Jeunes Progressiste pour le Développement de Regadère. La laiterie de Belladère se situe à Mireau, première section Renthe Mathé. Elle est l’unique micro-entreprise de transformation dans l’arrondissement et de la commune. Le peu de financements et d’autres difficultés structurelles freinent la micro-laiterie dans son bon fonctionnement. Actuellement, elle produit uniquement du lait stérilisé car nous ne disposons pas de chaine de froid pour la production de yaourt et de fromage. Même pour la fabrication du lait stérilisé, nous faisons face à des problèmes d’approvisionnement. En effet, le lieu où se trouve la micro-laiterie est éloigné de certaines zones de production de lait. Les producteurs laitiers manquent encore d’organisation dans la vente collective de leur lait, ce qui entraine un coût de production de lait stérilisé très élevé car la collecte du lait est insuffisamment organisée. Le projet « Lait des Collines de Lascahobas » prévoit de nous apporter des appuis techniques et financiers pour viabiliser l’activité économique de laiterie. Au démarrage du projet, la laiterie était fermée en raison d’une insuffisance de lait en période sèche. Avec l’appui du projet, la laiterie a repris ponctuellement son activité de transformation et les problèmes liées à l’insuffisance d’intrants et d’équipements sont en partie résolus avec les dotations en contenants, capsules, l’achat d’intrants pour la production du lait stérilisé et la matière première. Actuellement, nous avons identifié huit grandes zones de collecte sur toute la commune. Toutefois, pour mettre ces éleveurs en confiance afin qu’ils fassent la traite régulière de leurs animaux pour alimenter la laiterie en lait, nous sommes en train de les soutenir pour monter une organisation d’éleveurs producteurs de lait dans la commune. Le Coach en entreprise qui suit la laiterie, nous appui dans l’organisation des éleveurs dans la collecte du lait. Pour la collecte, nous passons dans les zones de production tous les matins avec une moto tricycle et les éleveurs apportent le lait au collecteur. Ce dernier effectue des tests de qualité comme : le test de densité, d’alcool, d’iode et un test sensoriel avant de prendre le lait et de payer le producteur soit sur place ou chaque semaine. Arrivé à la laiterie, le lait subit encore des tests de qualité, puis un filtrage avant la pasteurisation (90°C). Après la pasteurisation on laisse la température du lait diminuer jusqu’à 75°C pour passer au remplissage des bouteilles, suivi du capsulage des bouteilles stérilisées.Généralement, on laisse le lait en observation pendant cinq (5) à huit (8) jours avant de les commercialiser. Aucune bouteille de lait stérilisé n’est autorisée à quitter la laiterie sans étiquette. Cette dernière, qui joue un rôle important dans la chaine d’approvisionnement du lait, constitue un outil essentiel pour transmettre au consommateur des informations sur le produit. L’existence de la laiterie est porteuse de débouchés économiques pour les éleveurs dans la mesure où ces derniers font tous les jours la traite des vaches et continuent de vendre leur lait à la laiterie. Normalement, un éleveur qui possède seulement une vache qui peut donner un gallon de lait par jour pourrait générer en moyenne 2 euros. Actuellement, on a une dizaine de boutiques qui achètent le lait et le revendent. De plus, avec une plus grande production de lait, la laiterie augmentera son staff. Ainsi, il y a des débouchés pour les éleveurs, pour les boutiques/commerçants et pour les jeunes de la commune. Le lait des collines de Lascahobas Améliorer les conditions de vie de la jeunesse rurale haïtienne par le développement d’une filière lait local JE DÉCOUVRE Projet

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La cuniculture, un tremplin pour les jeunes filles en situation de vulnérabilité

Un nouveau projet innovant au Bénin Le 23 Juin 2021 s’est tenu dans les locaux de la maire de la commune de ZA-KPOTA dans le département du Zou au Bénin, le lancement d’un projet innovant des sociétés civiles et coalition d’acteurs intitulé : La cuniculture, un tremplin de réussite pour les jeunes filles en situation de vulnérabilité dans la commune de ZA-KPOTA. C’est un projet qui vise, à travers l’élevage et la commercialisation du lapin, l’insertion socio-professionnelle de 30 jeunes filles qui sont pour la plupart des filles mères âgées de 15 à 22 ans sans aucun soutien de leurs familles. Ce projet est financé par Elevages sans frontières et l’ambassade de France au Bénin et est réalisé par Eleveurs Sans Frontières Bénin (ESFB), notre partenaire au Bénin. https://elevagessansfrontieres.org/wp-content/uploads/2021/06/WhatsApp-Video-2021-06-28-at-14.21.24.mp4

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Silence, ça tourne à Ouarzazate

Film de capitalisation sur la projet « Or blanc du Haut-Atlas » Nous avons récemment réalisé un guide de capitalisation sur notre action au Maroc, car après 15 ans d’action, il était de temps de mettre tout ça par écrit. Cela a permis de produire un guide papier ou numérique, qui explique notre intervention, à Elevages sans frontières et ROSA, pourquoi et comment on a appuyé des femmes en zone rurale autour de Ouarzazate, dans le cadre du projet « Or blanc du Haut Atlas ». Il manquait à ce guide un écho plus subjectif et qualitatif du « terrain », comme on dit. Prendre le temps de filmer d’écouter les femmes qui sont appuyées et accompagnées, prendre le temps également d’écouter et filmer l’équipe de ROSA, notre partenaire local. Un film est donc en cours de tournage, avec l’objectif et l’ambition de compléter le guide, plus technique. Ce film a comme objectif non pas de décliner le guide en image, mais bien de le compléter, de montrer les impacts du projet sur la vie et la trajectoire des femmes éleveuses. On revient vers vous bientôt avec le résultat en images ! Date du tournage : du 19 au 30 juin Lieu : Ouarzazate, Tammasint, Tifoultoute Découvrez le guide de capitalisation sur notre action au Maroc Consultez

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L’entrepreneuriat, une voie vers l’autonomie au Togo

Concours pour appuyer l’entrepreneuriat au Togo Elevages sans frontières en partenariat avec les acteurs du projet « Or gris des savanes », ont organisé un concours. Ce concours consistait, pour les artisans et élèves intéressés, à élaborer un plan d’affaires en lien avec l’amélioration des équipements des aviculteurs (mangeoires, abreuvoirs, couveuses etc.). Les 10 meilleurs plans d’affaires ont été sélectionnés par un jury. Chacun d’entre eux a remporté 250 000 FCFA (382€) pour lui permettre de mettre en œuvre son plan d’affaire. L’une d’elle, KANGNAGUIBE LENGUE, nous livre son témoignage : Je suis âgée de 60 ans, mariée et mère de 6 enfants. J’ai commencé à exercer la poterie, il y a plus de 30 ans. Je l’ai appris de ma belle-mère suite aux difficultés financières que j’avais pour me permettre à subvenir aux besoins de ma famille et à sauver mon couple à l’époque. Cette activité est devenue mon activité principale et je l’exerce avec beaucoup de dévouement. Je suis responsable d’un regroupement de 7 femmes potières à Sibortoti, à 5 km de Dapaong. Créé il y a 3 ans, ce groupement, réuni au tour de la poterie, cotisait jusqu’alors 600 FCFA par mois. Cette somme était remise à tour de rôle à chacune comme fonds de roulement. J’ai bénéficié comme toutes les autres du projet « OR GRIS DES SAVANES », qui nous a appuyé en bâtiment, en équipements et en fonds de roulement soit une subvention de 250 000FCFA pour booster notre activité. Aujourd’hui, je me sens plus à l’aise dans l’exercice de mon activité puisque j’ai à ma disposition le matériel nécessaire (bâtiment, bassines, pelle, pioche) et un fonds de roulement. Cet appui a permis une augmentation de mon offre, de mon chiffre d’affaire et donc des bénéfices. Ainsi, le montant de notre cotisation est passé de 600 à 3000F/ mois par membre. Je fabrique des pots de chauffes, des abreuvoirs, des canaris, des jarres, des pondoirs, des ruches en pot, tout dépend de la demande ou de la commande faite. Je dis un sincère merci à ESFT qui nous a  aidées à devenir plus professionnel, à travailler plus et à être  plus reconnus dans le milieu. Nous œuvrons à devenir une référence à Dapaong. Le processus de fabrication de pots est simple, il suffit de s’y connaitre et d’y mettre la volonté. Après l’achat de l’argile, elle est renversée dans une jarre, un tonneau ou dans un récipient plus grand. On y ajoute de l’eau pour qu’elle soit bien humectée. L’argile humectée est sortie, malaxée, pilée jusqu’à ce qu’elle soit homogène et adhésive. Elle est ensuite mise en tas et recouverte de plastic pour éviter qu’elle se dessèche. Maintenant que la matière première est prête à la fabrication de la poterie, de petits morceaux sont prélevés et modelés à la main pour construire et donner la forme désirée. Les différents articles fabriqués sont ensuite polis et cuits au four traditionnel après s’être desséchés. J’ai beaucoup apprécié l’appui du projet « Or gris des Savanes » car elle m’a permis de signer le contrat à ma fille pour son apprentissage. Avec 40 000 FCFA injecté dans la poterie en février, j’ai réalisé pour un mois d’activité un bénéfice de 45 000 FCFA dont 35000 FCFA a servi à l’achat de vélo. Vraiment, merci à ESFT. La majeure difficulté rencontrée dans mon activité est le transport de la matière première et des articles pour le marché qui revient cher. Ne disposant pas de moyens de transport propres à nous, il nous arrive d’arriver au marché quelque fois dans l’après-midi ce qui souvent joue sur le chiffre d’affaire à réaliser. Avec le temps, nous comptons nous acheter un tricycle pour faciliter le transport de nos articles avec l’appui de ESFT. Encore merci à nos donateurs. Pour en savoir davantage sur le projet Or gris des Savanes Cliquez ici

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Partage et débat autour d’innovations du projet « OR GRIS DES SAVANES »

Partage et débat autour d’innovations du projet « OR GRIS DES SAVANES » Les 9 et 10 juin 2021, à Dapaong, ESF et ses partenaires ont tenu un atelier multi-acteurs pour diffuser les résultats d’études menées avec les acteurs de la chaine de valeur pintade dans le cadre du projet « OR GRIS DES SAVANES ».Ces études ont porté sur : la facilitation de l’accès à l’investissement pour les éleveurs la comparaison de matériels d’incubation l’amélioration des aliments pour pintades le développement d’alliances productives autour d’une provenderie et d’une unité de transformation de la pintade. Un beau passage en revue des expérimentations menées en milieu paysan dans les Savanes du Nord Togo qui illustre la philosophie de Recherche-Action dans laquelle s’inscrit le projet. De riches contributions qui aident à préparer les suites de cette 1ère phase de projet et qui précisent la voie dans laquelle s’inscrit le modèle de production et de valorisation des pintades « OR GRIS DES SAVANES ». Merci aux consultants, stagiaires, partenaires et autres acteurs locaux qui se sont investis sur ces travaux. https://elevagessansfrontieres.org/wp-content/uploads/2021/06/video-1623677700.mp4 Vivement le prochain atelier pour une présentation-débat d’autres innovations développées ! 👍 Pour en savoir davantage sur le projet Or gris des Savanes Cliquez ici

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Après 6 mois du projet au Maroc Imik S’Imik, où en sommes-nous ?

Elevages sans frontières et Rosa appuient l’activité d’élevage au Maroc comme levier d’autonomie pour les femmes depuis 2005. Le lancement en janvier 2021 du projet Imik s’Imik « petit à petit », avec le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie, est une nouvelle étape dans l’accompagnement des jeunes femmes de la région de Ouarzazate. Après 6 mois d’activité, quelques éléments de bilan et de satisfactions sont déjà là. Avec Imik S’ Imik, ESF & ROSA pensent à la relève ! En janvier 2021, la crise sanitaire a fragilisé l’économie locale et la confiance des femmes rurales en l’avenir. Cet avenir réside dans la jeunesse et la transmission des savoirs ! C’est dans ce contexte qu’est lancé le projet « Imik S’Imik », dont les objectifs sont d’inciter les jeunes femmes à développer une activité d’élevage, à en faire une activité rémunératrice grâce à des formations et un accompagnement de proximité. Le projet vise également à favoriser les échanges entre femmes, renforcer leurs liens sociaux et faire de leurs dynamiques collectives des leviers d’émancipation et de partage de savoirs. Lors du lancement du projet en janvier, l’hypothèse que le métier d’éleveuse n’attire plus les jeunes générations s’est confirmée : peu de jeunes femmes étaient présentes lors des sessions d’information sur le projet. De plus, les aînées sous-estiment souvent les capacités d’apprentissage des plus jeunes : les membres des associations féminines étaient peu favorables à cette orientation du projet en faveur des jeunes. Après des temps d’échanges avec les aînées et les jeunes, quelques jeunes femmes se sont laissé convaincre pour apporter un vent de fraîcheur et un regard neuf sur l’activité. Leur réussite et leur plaisir de s’impliquer dans le projet, tant sur le plan personnel que professionnel, suscite déjà l’engouement et l’adhésion d’autres jeunes femmes qui ont exprimé leur souhait de rejoindre les associations locales pour pouvoir un jour compter parmi les nouvelles jeunes éleveuses entrepreneures. Après 6 mois de projet, ce sont donc 25 femmes dont 16 qui ont mois de 35 ans, qui ont démarré un élevage de chèvres laitières. Un parcours de formations enrichissant ! En mars et avril 2021, les 25 bénéficiaires du projet ont pu suivre le premier parcours de formations en gestion et entreprenariat en langue locale, organisé en partenariat avec le bureau d’étude IGHIL DARAA. Cette formation a été faite en parallèle des formations en technique d’élevage que réalise ROSA. En effet, pour convaincre les jeunes de se lancer dans l’activité d’élevage, la dimension économique est particulièrement importante. Ce nouveau cycle de formations fut une très belle réalisation qui a permis aux jeunes éleveuses de mieux comprendre les enjeux de la microentreprise et d’appréhender leur métier d’éleveuse comme une réelle activité économique. Au-delà des compétences techniques, ces formations ont permis aux femmes de gagner en confiance et de réaliser tout ce qu’elles sont capables de faire. Les ateliers dédiés à la gouvernance et au leadership ont clôturé l’évènement en beauté avec ces 2 thématiques centrales de la vie associative. Les femmes témoignent, jour après jour, de tout ce que cela leur a apporté au quotidien en tant que femme et en tant que cheffe d’entreprise. 3 jeunes femmes se distinguent déjà : deux d’entre elle ont déjà le charisme et les qualités pour devenir femme leader (relais entre ROSA et les associations des femmes) et la troisième qui pourrait être formée aux soins Le marrainage, sur les pistes du partage et de la transmission intergénérationnelle ROSA et ESF expérimente dans le cadre du projet Imik S’Imik la mise en place de marrainage. Les marraines ont été choisies pour leur reconnaissance sociale, leur capacité et leur envie à transmettre. Et bien sûr pour leurs compétences et la qualité du suivi de leur élevage. Ces anciennes bénéficiaires des projets d’ESF ont exprimé leur fierté à transmettre ce que les précédents projets de ROSA et ESF leur ont apporté. Et que maintenant, c’étaient à elles de participer à la formation des femmes de leur village. Les marraines accompagnent 3 filleules. Ces groupes ont été suscités sur la base d’une proximité géographique et d’un choix mutuel entre marraine et filleul, dans lequel ROSA n’est pas intervenu. Pour que ce marrainage fonctionne, il est important que les personnes s’apprécient et se fassent mutuellement confiance. Dès le début, les marraines et filleules ont pris l’habitude d’échanger quasi quotidiennement sur les élevages, les difficultés que les débutantes rencontrent, les conseils techniques, etc. Les marraines deviennent ainsi relais précieux de l’association ROSA sur le terrain. Le marrainage est une très belle innovation qui tisse des liens entre générations, car souvent, la marraine est une femme plus âgée. Le souhait de ROSA et d’ESF est que les filleules, une fois lancées, aient à cœur d’être elles aussi marraines un jour. Ce projet a permis à 8 groupes (une marraine et 3 filleules) de se constituer Pour en savoir davantage sur le projet Imik S’imik Cliquez ici

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Elevages sans frontières nominé pour le Prix Jean Cassaigne

Cinq associations nominées pour le Prix Jean Cassaigne 2021 Après la Maison des Himalayas en 2020, qui sera le lauréat du Prix en 2021 ? Pour la deuxième fois en France, des lycéens vont récompenser d’un prix de 10 000 € une organisation française de solidarité internationale pour son action en faveur de populations vulnérables au Sud. Le groupe scolaire Jean Cassaigne et l’association les amis de Mgr Cassaigne souhaitent œuvrer ensemble en faveur de la solidarité internationale et de l’éducation à la solidarité internationale. En mobilisant la communauté française de la solidarité internationale et en sensibilisant un groupe de lycéens aux démarches, aux attendus et aux changements obtenus par des actions de solidarité internationale, ils font vivre le message de Jean Cassaigne qui s’est engagé au 20ème siècle auprès des populations les plus démunies du Vietnam. Après le 1er appel à propositions lancé en 2019/2020 qui a vu la Maison des Himalayas être récompensée pour son engagement en faveur des enfants souffrant de handicap en Inde, un 2ème appel à propositions a été ouvert entre janvier et mars 2021. L’objectif est de faire récompenser par ces lycéens une organisation française pour une action de solidarité internationale ayant amélioré de façon significative les conditions de vie de populations vulnérables dans un pays du Sud. C’est une initiative unique en France. 12 lycéens du groupe scolaire Jean Cassaigne se sont portés volontaires fin 2020 pour participer au jury. Ils ont retenu 5 thématiques prioritaires : Amélioration de l’éducation des enfants, notamment des filles, pour répondre aux objectifs d’égalité entre les sexes, tout particulièrement, mais pas seulement, dans les domaines des technologies de l’information et de la communication. Lutte pour la justice sociale, notamment au bénéfice des populations spoliées de leurs droits et de leurs biens, lutte contre les violences faites aux femmes Amélioration de l’accès aux soins des populations les plus vulnérables Amélioration de l’indépendance économique des femmes, notamment par un meilleur accès aux technologies de l’information et de la communication Adaptation au changement climatique, notamment pour les populations les plus vulnérables aux dérèglements climatiques.   L’appel à propositions a connu cette année encore un grand engouement. 43 organisations ont répondu. Un comité d’experts indépendants a évalué les actions proposées par ces organisations. En se fondant sur le résultat de ces évaluations, 5 d’entre elles ont été présélectionnées. Il s’agit de : Enfants d’Asie pour son action en faveur des enfants défavorisés de Phnom Penh au Cambodge Les Enfants de Louxor pour son action en faveur des villageois de la rive Ouest de Louxor en Egypte Elevages sans frontières pour son action en faveurs des communautés paysannes vulnérables du Nord Togo MIVAOTRA pour son action en faveur des enfants des rues de Tananarive à Madagascar Le Samu Social International pour son action en faveur des enfants et des jeunes vivant en rue à Bamako, au Mali. Ces actions, détaillées sur le site internet du Prix Jean Cassaigne, sont en cours d’étude par les lycéens qui se réunissent le 17 mai pour sélectionner le lauréat 2021. Le Prix sera décerné à Mont-de-Marsan le 18 juin 2021. En savoir plus Un énorme merci aux lycéens. On croise les doigts maintenant !

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Lancement du projet « Professionnalisation des ParaProfessionnels Vétérinaires (P3V) »

Lancement officiel et réunion de coordination nationale du projet : Elevages sans frontières y était. Ce mardi 4 mai 2021, Elevages sans frontières a confirmé sa participation à la coordination du projet P3V* au Togo porté par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) et les professionnels de la santé animale du Togo (délégation d’Elevage, docteurs vétérinaires, centres de formation). D’autres ONG comme VSF-Suisse et AVSF étaient aussi conviées à la rencontre. Le projet est mené dans deux pays pilotes à savoir le Sénégal et le Togo, deux pays où intervient ESF. Il vise l’amélioration de l’offre de soins aux animaux afin de répondre aussi bien aux besoins des éleveurs qu’au besoin de contrôle des maladies. Une priorité au regard du contexte sanitaire actuel. Pour rendre plus efficace le réseau de professionnels de santé animale, le projet prévoit : – la mise en place d’une stratégie nationale, d’un cadre juridique et d’un système de contrôle efficaces pour un bon développement et une bonne articulation des professions de la santé animale,– l’amélioration de la formation et de l’intégration professionnelle des paraprofessionnels vétérinaires,– le développement de modèles économiques pérennes et la reconnaissance sociétale pour ces professions de la santé animale. ESF prévoit de contribuer à l’amélioration des curricula de formation et à l’insertion des paraprofessionnels, afin que les éleveurs de chèvres et de pintades accompagnés dans ses projets au Sud et au Nord du Togo puissent bénéficier de ce renforcement des capacités en Santé Animale. La devise de l’OIE, « Protéger les animaux, préserver notre avenir », s’inscrit dans la philosophie des projets d’Elevages sans frontières Sylvain Gomez, Responsable de projets et Coordinateur régional d’Afrique de l’Ouest * Projet mené avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD)

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Un an après le début de la crise sanitaire, où en sommes-nous ?

La situation en Afrique de l’Ouest Bonjour. Je suis Sylvain Gomez, Chargé de projet et coordinateur des actions en Afrique de l’Ouest. Je suis basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, que je n’ai pas quitté depuis le début de la crise en mars 2020, excepté pour 2 missions au Togo en décembre 2020 et en mars 2021. Comment est gérée la crise aujourd’hui dans les pays d’intervention ? Dans le cadre de notre travail et dans la vie de tous les jours, nous veillons à poursuivre l’application des gestes barrières comme la limitation de contacts pour les salutations, le port du masque dans les endroits clos et le lavage régulier des mains. Ici au Burkina Faso, les personnes cas contacts et les personnes avec symptômes sont testées gratuitement. Les contrôles sont plus stricts au Togo : le test Covid est obligatoire à l’entrée dans le pays, des patrouilles anti-covid vérifient le port du masque dans les transports et les lieux publics, la musique est interdite dans les maquis pour limiter les rassemblements, une application de traçage par téléphone a été mise en place. Il y a également des mises en quarantaine régionale en cas de flambée du nombre de cas (comme pour la région des Savanes au Nord Togo en février dernier). Il y a de la sensibilisation mais aussi de la répression avec des amendes. Les mesures de prévention semblent davantage intégrées et appliquées par les populations dans les pays côtiers où nous intervenons (Togo, Bénin) qu’au Burkina Faso. L’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) réunie récemment a décidé d’uniformiser les modalités et la validité des tests Covid. La réouverture des frontières terrestres fin mai a aussi été évoquée. Sur le terrain, lors des réunions avec les éleveurs bénéficiaires de nos projets, nous avons l’avantage d’être sous un arbre, un hangar, en milieu chaud, sec, ouvert et aéré, où nous pouvons nous asseoir à plus de 1,5 m les uns des autres. Quelles sont les conséquences de la pandémie et les adaptations faites par ESF ? • A court terme La crise sanitaire a eu un fort impact social et économique. Les flux humains et de marchandises ont été freinés même si les frontières sont poreuses. L’argent rentre moins dans les ménages. Pour le secteur du tourisme, la crise sanitaire est venue s’ajouter à la crise sécuritaire liée au terrorisme. Pour les éleveurs accompagnés, l’approvisionnement en intrants (alimentaires ou sanitaires) s’est débloqué dans l’ensemble. Ils sont davantage concentrés sur la période de sécheresse (soudure) maintenant. Il faut cependant noter une augmentation globale des prix. La préparation des campagnes agricoles ou l’achat d’aliments pour les animaux pourraient s’avérer difficiles. Nous continuons à travailler sur la mise en place de circuits d’approvisionnement en aliments et en intrants pour les cultures (fertilisants et pesticides biologiques). La promotion de pratiques agroécologiques, comme la production de compost à partir des déjections animales ou la production de traitements biologiques pour les cultures, permet de répondre aux besoins des paysans. Les projets mis en place soutiennent aussi l’élaboration d’aliments à base des ressources locales. Notre challenge maintenant : intensifier la production de ces aliments confiés à des acteurs privés ou des organisations paysannes. Le travail mené avec les vétérinaires et les auxiliaires d’élevage villageois nous a permis de maintenir la santé des cheptels. Ces auxiliaires d’élevage tout comme les responsables des organisations paysannes ou des éleveurs référents ont aidé à maintenir le contact avec les bénéficiaires lors des périodes où la circulation sur les zones d’intervention devenait difficile. • A moyen terme Ce travail sur l’alimentation animale, les intrants agricoles et l’appui aux vétérinaires de proximité devraient aider à faire face à l’apparition de crises futures. La gestion environnementale est aussi de plus en plus au cœur de nos projets. Nous souhaitons diffuser les bonnes pratiques développées dans le cadre d’activités pilotes (comme les champs-écoles) pour un changement d’échelle des modes de production. Nous souhaitons aussi renforcer notre approche « Santé Globale » qui considère la gestion des ressources à l’échelle de l’écosystème. Une bonne gestion de l’ensemble des ressources productives (terre, eau, flore, faune, animaux d’élevage…) limite le passage de virus des animaux sauvages aux animaux d’élevage et à l’Homme. Sur le plan de la commercialisation des produits issus des élevages (viande ou lait), ESF continue son appui à la structuration de circuits courts de commercialisation pour une consommation de proximité et donc un maintien du chiffre d’affaires des éleveurs malgré la crise sanitaire. Sylvain Gomez, Responsable de projets et Coordinateur régional d’Afrique de l’Ouest La situation au Maroc Bonjour. Je suis Hassania KANOUBI, présidente de l’Association Rosa pour le développement de la femme rurale au Maroc. A ce jour, quelles sont les principales conséquences de la pandémie sur le plan économique et social pour la population ? Rosa travaille depuis 2010 sur l’élevage de chèvres et la fabrication du fromage. Elle aide plus de 200 éleveuses par ses activités de suivi des formations techniques et d’accompagnement de proximité des éleveuses en milieu rural. Ces activités ont été fortement impactées par les mesures restrictives prises pour freiner la propagation du virus, empêchant les déplacements de l’équipe, les ventes des fromages, etc. Cette crise sanitaire a également très rapidement touché l’économie des membres de la coopérative Corosa : la fermeture de la fromagerie pendant 1 an a entrainé une perte des stocks de fromages ainsi que la source de leur revenus mensuels.  Corosa a en effet subi la crise du secteur touristique : le Maroc a rapidement fermé ses frontières, stoppant le tourisme extérieur. Le couvre-feu national a également arrêté le tourisme national. Or la fromagerie vend une grande partie de ses produits aux structures touristiques de la région de Ouarzazate, que ce soit des hôtels, chambre d’hôte ou restaurant. En outre, la majorité des femmes travaillent dans l’économie informelle. Cela signifie que leur revenu est précaire et qu’elles ne peuvent bénéficier des dispositifs mis en place par l’Etat. Les femmes éleveuses se sont trouvées isolées dans leurs foyers pendant le confinement. Aucun déplacement

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Des femmes éleveuses burkinabè ont décidé d’emprunter la Voie Lactée

Jeudi 15 avril 2021, 8h du matin, commune de Ziniare, village de Nakamtenga. Vêtue d’une jolie tenue blanche traditionnelle, Adama DIALLO, Présidente du groupement féminin « Potan* » accueille une équipe ESF-APIL à l’entrée du village. Situé à 6 km de Ziniaré, le cheflieu de Province et à 5 mn en voiture du goudron d’une route nationale, le village est composé de plusieurs quartiers constitués chacun de quelques cases rondes en banco avec toit de chaume. Non loin, une salle de classe avec une trentaine d’enfants qui nous chantent la bienvenue, des poules et leurs poussins et des pintades courent ça et là, 2 béliers et un taurillon de race améliorée sont attachés sous un hangar supportant des résidus de cultures, des taurillons, quelques vaches efflanquées et des veaux de race Peulhe ou Goudali s’ébattent quelques instants avant d’être poussés vers les pâturages. Sous l’arbre où nous nous installons, le substrat poudreux mélangé avec de la paille, des résidus de culture et les excréments d’animaux témoigne de l’activité d’élevage du village. Une odeur de poussière, de fumure sèche et d’herbe sèche nous envahit les narines. 8h du matin, le soleil est déjà haut dans le ciel et il fait plus de 30°C. Nous sommes en pleine saison sèche : les premières pluies ne sont pas attendues avant fin mai/début juin. Des femmes sont parties chercher l’eau à 4 km, vers le barrage (le forage mis en place avec l’aide d’APIL connait actuellement une panne). Elles sont parties depuis un moment et nous ne savons pas quand est-ce qu’elles reviendront. Nous commençons sans elles. 15 autres femmes – quelques-unes avec des enfants en bas âge – accompagnent Adama. Elles sont toutes membres du groupement qui rassemble les 67 femmes du village qui ont décidé de se fédérer pour développer des activités génératrices de revenus. BARRY, BANDE, DIALLO… : elles sont toutes peulhes. Dans leur communauté, les femmes ne cultivent pas. Ce sont les hommes qui s’en chargent et qui ramènent les produits des récoltes au village. Ce sont aussi eux qui possèdent les animaux. « Pourquoi pas nous les femmes ? » argue Adama « C’est la raison pour laquelle nous nous sommes regroupées entre nous. Chaque mois, nous nous réunissons pour échanger sur nos activités et les difficultés rencontrées. Chaque femme cotise 250 FCFA par mois au sein de notre groupe dont le statut est reconnu ; ce qui nous permet de nous tourner vers les caisses populaires pour prendre des crédits qui nous aident à développer nos activités. » Si les femmes ne sont pas propriétaires des animaux, elles sont cependant impliquées dans le soin des animaux qui restent au village, comme les veaux trop petits pour suivre le reste du troupeau qui quitte le village vers 4h du matin pour aller boire et pâturer. Ils reviennent vers 8h / 9h pour que les vaches soient traites une 1ère fois par les femmes. Le lait est vendu frais ou caillé au marché. La 2nde traite du soir permet de faire du beurre. La quantité qui sort du pis varie d’une saison à l’autre : 4 à 5 litres par jour par vache en saison des pluies (entre juin et octobre), moins de 2 litres en saison sèche où les ressources végétales (herbe de brousse, résidus de culture) sont rares et faibles en valeurs nutritives. Et il faut aussi partager cet or blanc avec les veaux non sevrés. « Nous prenons pour nous, mais les veaux doivent aussi avoir le nécessaire pour leur croissance ». Le type de conduite et le manque de nourriture des animaux sont les principales causes de cette faible productivité. Les hommes fournissent des tourteaux (résidus de culture) aux femmes qui souhaitent mieux nourrir les vaches laitières. Mais ce n’est pas suffisant. Adama est propriétaire d’une vache (l’exception du village). Elle la gardait au village mais avec le temps, la production a diminué. Elle a donc décidé de la laisser partir avec le reste du troupeau pour manger et s’abreuver. Mais ce ne fut pas mieux : « Elle a perdu en forme et elle donnait encore moins de lait. Avec les premières formations dispensées à travers le projet Voie Lactée, nous avons compris que les déplacements occasionnent une perte d’énergie pour nos animaux. Pire : j’ai même perdu une autre vache qui avait avalé un fil de fer. Et il y a aussi eu ce cultivateur qui avait empoisonné 5 vaches il y a deux ans. Tous les ans nous avons des conflits entre éleveurs et agriculteurs. Ce sont les hommes qui gèrent les suites de ces conflits. Et puis la forêt où vont se nourrir les animaux a beaucoup diminué à cause de la pression foncière avec l’agriculture, l’urbanisation, et la coupe forestière. Ce sont les mossis qui coupent les arbres… », explique Adama. Les animateurs d’APIL présents renvoient la taquinerie en demandant aux femmes avec quoi elles font cuire les repas de leurs familles… Cohabitation des communautés et des activités, préservation de l’environnement : un défi qui prend encore plus d’importance au Burkina Faso, au regard de la situation climatique et sécuritaire difficile que connait le pays. Adama poursuit : « Mais nous savons maintenant qu’une vache « fermée » (gardée au village), c’est mieux. Aujourd’hui mon objectif est de remettre cette vache en stabulation au village et avoir 4 ou 5 vaches pour moi ». Quelques-unes des 15 autres femmes font part timidement de cet objectif commun : « avoir des vaches pour soi et tirer des bénéfices grâce à la vente du lait ». Toutes ont retenu qu’« un animal à la maison gagne plus (produit plus) ». Abraham, l’animateur d’APIL est content : « le message est passé ». Adama ajoute : « si les gens voient (et vivent) les problèmes, ils vont réagir ». Le projet Voie Lactée travaille avec les éleveuses et leurs ménages pour ne pas que ce soit une fois dans le mur que la prise de conscience se fasse. Les hangars-étables prévus dans le

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Résultats de notre grande consultation 2020

Vous avez été près de 1 200 personnes – 888 par courrier et 284 par internet – à répondre à notre enquête diffusée en juillet 2020 auprès de nos fidèles donateurs et abonnés à la newsletter. Merci d’avoir saisi cette occasion d’exprimer vos avis sur votre relation avec Elevages sans frontières ! Vos réponses nous permettent de mesurer la qualité de nos échanges, d’identifier les points à renforcer et de mieux vous connaître pour adapter nos contacts avec vous. Les résultats de l’enquête Votre premier motif de soutien est le principe du « Qui reçoit… donne » 93% se sentent bien accueillis par l’association. 66% sont satisfaits par la lettre d’information et les newsletters. 75% n’ont jamais consulté notre site internet… … mais la plupart des visiteurs trouvent l’information accessible. Saviez-vous qu’en donnant en ligne sur notre site sécurisé, vous avez le choix de : ➥ Choisir un animal, offrir une carte cadeau ou faire un don libre ➥ Faire un don ponctuel ou mensualisé. Vous réduisez les frais et recevez automatiquement votre reçu fiscal. 58% des répondants citent comme premier moyen envisagé pour soutenir davantage Elevages sans frontières : l’augmentation du montant de don. 67% des répondants déclarent parler volontiers de l’association dans leur entourage, principalement les amis et la famille. Quelques témoignages recueillis lors de cette enquête « J’apprécie de savoir que mes dons servent concrètement à des familles qui à leur tour peuvent aider les autres ; ce n’est pas de la charité !! » (Anonyme) « Je soutiens toute initiative et tout projet pour l’aide au développement dans le monde pour le maintien des cultures locales, l’accès à une meilleure qualité de vie, dans un environnement durable. Le développement d’une agriculture de proximité va dans ce sens. » – Stéphane (53) « Merci de l’honnêteté que vous inspirez ! » Djamila « AIDER en apprenant à AIDER c’est SUPER. On ne rend pas les personnes dépendantes, on les rend autonomes, libres ! » (Anonyme) « Association appréciée par son mode d’action : informations précises, de caractère modeste, pas de grande publicité, semble être proche des vrais besoins des bénéficiaires. » (Anonyme) « Bel échange du vivant que vous remettez dans des mains qui en prendront soin et recueilleront immédiatement un bénéfice (oeuf ou lait) » – Christiane (59) « Belle initiative, du concret et un beau principe du QRD » – Francine (59) « Bravo pour votre engagement et de permettre aux populations de se prendre en main. Bon courage. » – Maurice (94) « Ce sont des solutions simples qui rendent les personnes acteurs de leur vie. » – André (53) Les résultats complets de l’enquête sont disponibles sur demande à donateur@elevagessansfrontieres.org. *Les résultats sont donnés par rapport au nombre de réponses exprimées pour chaque question. MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION À NOTRE GRANDE ENQUÊTE 2020

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Guide | Le développement d’une filière laitière caprine à Ouarzazate

Elevages sans frontières et ROSA travaillent ensemble depuis 2005 au développement d’une filière caprine à Ouarzazate. Pourquoi l’élevage caprin laitier à Ouarzazate ? Culturellement, les femmes de cette région du Maroc pratiquent l’élevage de chèvres, elles maîtrisent les aspects techniques de cette activité.  A Ouarzazate, les conditions climatiques sont favorables pour la bonne santé des chèvres et la bonne gestion de l’élevage.Par ailleurs, il y a un vrai potentiel de valorisation économique par la transformation du lait de chèvre en yaourt et fromage. Développement d’une filière laitière caprine à Ouarzazate Ce guide méthodologique présente les grandes étapes des projets, depuis l’identification des bénéficiaires, jusqu’à la transformation du lait de chèvre en fromage. Il vous présente les activités clés de l’appui aux femmes : le perfectionnement de leurs élevages, leur organisation et la valorisation du lait de chèvre. Les projets menés se sont appuyés sur une forte mobilisation de l’équipe de ROSA sur le terrain, leur proximité avec les femmes vulnérables du territoire. L’équipe a su gagner leur confiance et les faire monter en compétences techniques par des formations. Elle a favorisé l’échange par l’animation d’un réseau de femmes leader et la mise en place de microcrédit en animaux. Au-delà des aspects techniques, et riches de quinze années d’expérience dans la région de Ouarzazate, ROSA et Elevages sans frontières partagent leurs points de vigilance, les leçons apprises des projets, et enfin les « pépites » qui mettent en lumière les réussites. L’ensemble de ces éléments permettra à celles et ceux qui le souhaitent de transposer ce projet sur d’autres territoires, en espérant que l’expérience portée par ROSA et Elevages sans frontières puisse nourrir la réflexion d’autres acteurs pour d’autres projets. Consultez le guide

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Témoignage d’une jeune bénéficiaire, éleveuse de chèvres au Maroc

Témoignage d’Azentou Meriem, jeune femme bénéficiaire Dans le cadre du projet « Imik S’Imik » Je m’appelle Azentou Meriem, j’ai 23 ans. J’habite dans le village de Tamassinte, avec ma famille et mon mari. Il travaille occasionnellement dans divers domaines, tout ce qu’il peut trouver, en agriculture, bâtiment… Je ne travaille pas. Nous avons une source de revenus très limitée. J’ai une petite fille âgée de deux ans. J’ai eu la chance d’être scolarisée jusqu’à la 3ème primaire et de savoir lire ma langue natale, l’arabe. Je souhaite améliorer nos conditions de vie, pour aider mon mari et pour pouvoir scolariser notre fille. J’ai pensé à bénéficier de l’appui de ROSA et Elevages sans frontières, comme d’autres femmes de mon village qui ont pu recevoir ou agrandir leur élevage. J’ai pu constater la réussite de mes voisines. Ma maman a bénéficié du soutien de l’association ROSA depuis 2009 et travaille encore avec son élevage. Elle a pu construire sa maison grâce à cet élevage. Je veux devenir indépendante comme ma maman, c’est un modèle pour moi, un bel exemple dans le village de patience, de courage et de réussite. C’est une grande fierté ! Son troupeau est en bonne santé, et produit beaucoup de lait, et de qualité. Le « Qui reçoit… Donne », permet la solidarité entre les familles et c’est grâce à cela que nous pouvons accéder à l’élevage. « Mon objectif principal est de garantir l’avenir de mes enfants, d’être autonome financièrement et de vivre dans la sécurité ». Je suis de nature très timide, j’avais de grandes difficultés à m’exprimer, même devant d’autres femmes. Grâce aux réunions et aux échanges sur les réseaux, je commence à m’ouvrir aux autres, je tisse des liens. Les autres femmes m’encouragent à prendre la parole, me rassurent et je gagne en confiance jour après jour. Avec les répétitions des rencontres, je me sens obligée de parler et participer, et je vois déjà une nette amélioration. Je me dirige dans les pas de ma maman pour être une des meilleures porteuses de projets. Les échanges intergénérationnels nous permettent aussi d’éviter les problèmes, les échecs rencontrés par les anciennes, pour optimiser les conditions d’élevage. Ce sont les bons exemples d’entreprenariats réussis. J’espère avoir un bon élevage sain, et faire partie des bonnes éleveuses. Je souhaite avoir un revenu stable pour ma famille. J’ai besoin de faire évoluer ma vie, de devenir actrice de mon indépendance et de savoir m’exprimer facilement et partout. Pourquoi pas devenir un jour une femme leader, moi aussi, pour apporter d’autres activités à mon village et contribuer à son développement ?

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Témoignage d’une éleveuse de chèvres, leader dans son village

Témoignage d’Amina Abdeddine, femme leader de de Tifoultoute Dans le cadre du projet « Imik S’Imik », région d’Ouarzazate au Maroc Je m’appelle Amina Abdeddine, j’ai 29 ans. Je suis célibataire et vis avec ma famille qui se compose de mes parents, mon frère, et ma sœur. Mon père touche une petite retraite. Ma maman, mon père, ma grande sœur travaillent dans les champs pendant que je garde les enfants et fais les tâches ménagères. Je suis Présidente de l’Association Tifoultoute et ai souhaité être la voix des femmes de mon groupement. En général, les femmes de mon village, vivent de l’agriculture, pour nourrir le bétail et leur famille. Quelques femmes travaillent dans les champs en contrepartie d’argent pour leur famille. L’artisanat, comme le tissage, est encore présent localement. Comme le travail agricole ne couvre pas tous nos besoins, certaines familles sont obligées d’envoyer leur fille travailler en ville, dans des régions où elles peuvent trouver des emplois précaires d’aide-ménagère. Les femmes souffrent beaucoup de la précarité et de la vulnérabilité familiale, qui rendent leur situation très instable. Beaucoup de maris quittent la maison. Les femmes célibataires rencontrent de grandes difficultés pour avoir une autonomie financière et faire des achats essentiels pour la santé et les soins. Les femmes attendent beaucoup de ce projet, et avant tout, l’indépendance vis-à-vis de la famille et une autonomie financière. L’objectif pour ces femmes est surtout de pouvoir apporter une meilleure scolarité à leurs enfants et de satisfaire leurs besoins, pour qu’ils aient une bonne estime d’eux-mêmes et ne se sentent pas en position d’infériorité. C’est très important pour qu’ils soient motivés à poursuivre leurs études au Lycée. « Devenir femme leader est le point de départ d’une nouvelle vie, pour moi, et pour les femmes de mon village ». Qu’est-ce qu’une femme leader ? Une femme leader est la représentante de son village, et de l’activité de son groupement. C’est un honneur et une grande fierté d’être choisie pour jouer ce rôle d’intermédiaire, non seulement avec ROSA et Elevages sans frontières, mais aussi avec tous les autres interlocuteurs. C’est aussi une grande responsabilité. Je suis garante du bien collectif et non plus de mon seul confort. J’ai été désignée parce que mon village me savait capable d’accomplir ces tâches et de prendre la parole pour toutes et tous. Je cherche toujours une façon d’améliorer la situation et de faire évoluer l’association. Je suis fière de porter ce projet, d’aider mon village à développer des activités qui peuvent permettre aux femmes d’avoir leurs propres revenus et donc l’indépendance économique et sociale. Cela va aussi nous permettre d’assurer la scolarisation de nos enfants, et d’améliorer nos conditions de vie en général.  « Être femme leader m’a donné confiance en moi, et m’a permis d’évoluer dans mes capacités de prise de parole. Je peux plaidoyer pour nos projets et les femmes ont confiance en moi pour mener cette mission. Elles voient les résultats de mon travail sur d’anciens projets ». Les actions de ROSA et Elevages sans frontières m’ont donné l’opportunité de m’exprimer, de faire entendre ma voix mais surtout celle des femmes de mon groupement. L’appui de ROSA et Elevages sans frontières est très concret, les femmes qui ont un projet ou déjà des connaissances traditionnelles de l’élevage ont pu améliorer leur savoir technique. Les réunions et les formations m’ont permis de valoriser mon produit, de valoriser mon travail et celui des éleveuses. C’est une véritable reconnaissance de ce que nous faisions avant au quotidien sans en avoir conscience. Les actions de ROSA et Elevages sans frontières nous guident et nous transmettent les bonnes pratiques. Les réunions nous permettent de nous conseiller entre nous, de repérer les problèmes et de mutualiser les solutions. J’ai acquis un savoir local important grâce aux échanges lors des réunions organisées dans le cadre des projets, que je diffuse aux éleveuses du village. Le lien avec ROSA, permet d’avoir toujours un contact avec une experte technique qui saura donner la bonne information, comme une référente pour toutes les bénéficiaires. Cela donne une force aux éleveuses qui ne sont plus seules face à leur activité, et cela renforce aussi la visibilité et la reconnaissance de notre métier. Les actions de ROSA et Elevages sans frontières ont aussi un impact sur le mode de pensée des femmes, qui se sentaient limitées dans leurs activités par le passé, et se contentaient des tâches domestiques. Travailler avec ROSA m’a permis de comprendre que je dois également profiter de ma vie pleinement, et pas seulement pour répondre à mes obligations. Cela se généralise dans le groupement, les femmes ont compris qu’elles ont des droits et que leur travail au sein du foyer a une valeur. La femme leader n’agit pas que pour elle-même mais pour le bien-être collectif. Le groupement passe toujours avant mes propres intérêts.

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Redynamisation de la plateforme pintade au Togo

Les activités de redynamisation de la plateforme pintade dans la région des savanes relancées Projet « Or Gris des savanes » Dapaong, 11 mars (ATOP) – L’ONG Elevage et Solidarité pour les familles au Togo (ESFT) en collaboration avec l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) a organisé, le mardi 9 mars à Dapaong, un atelier de lancement des activités de redynamisation de la Plateforme pintade dans la région des Savanes. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Or gris des Savanes » mis en œuvre dans des préfectures de la région. Ce projet a bénéficié de l’appui technique et financier de l’ONG Elevage sans frontière (ESF) et l’Agence française de Développement (AFD). Il vise à appuyer les acteurs de ce secteur, précisément les éleveurs à lutter contre la mortalité des pintadeaux et augmenter la productivité. Le projet touche plus 700 éleveurs de pintades dans la région. La rencontre a permis aux participants de faire la connaissance de la plateforme et du projet, d’examiner le plan d’action proposé suite au diagnostic le long de la chaîne de valeur pintade. Il a été question de définir la mission du comité de gestion de la plateforme qui sera renouvelé dans les prochains jours. Ce comité aura pour tâches, la médiatisation et la mise en place d’accords contractuels entre les acteurs, l’identification des problèmes et leur résolution collective et le développement d’activités de formation et de recherche action. En prélude à cette rencontre, plusieurs activités ont été menées telles que la réunion de planification des activités des tournées de sensibilisation des acteurs dans la zone du projet, la réunion d’analyse et de diagnostic le long de la chaîne de valeur et l’élaboration d’une proposition du plan d’action. A l’ouverture, le directeur préfectoral de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, Tairou Abdoul-Aziz et le responsable de l’antenne de l’ITRA Savanes, Kabassina Tchiou, ont remercié l’ONG ESFT et ses partenaires pour l’initiative. Ils ont réitéré leur disponibilité à accompagner les acteurs pour l’atteinte des objectifs. Selon le chargé de projet à ESFT, Lagbema Soumana, la plateforme a été mise en place par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) pour une meilleure adoption des résultats de recherche par les exploitations agricoles du Togo. Elle a connu des difficultés de fonctionnement dû à une insuffisance d’accompagnement et d’animation. «Le projet s’est proposé de redynamiser cette plateforme en initiant des dynamiques d’échanges entre les acteurs pour permettre à la plateforme de se prendre en charge et aux acteurs de travailler en symbiose pour le bonheur de chacun », a-t-il souligné. source : atoptg.com Kantabi, éleveur bénéficiaire de ce projet nous en parle : « Par rapport à la mortalité des pintadeaux, avec les technologies que nous avions à portée de main, le taux de mortalité des pintadeaux du premier jour au 21ème jour se situait autour de 75%. Avec l’accompagnement du projet et le renforcement des capacités, le taux de mortalité tourne aujourd’hui autour de 49%. Il y a une nette amélioration. Du point de vue de l’alimentation, des formulations nous ont été proposées avec des produits que nous pouvons trouver localement. C’est un gain de temps et un gain d’argent, de cette façon nous produisons les pintadeaux à un coût plus réduit. On peut dire que l’accompagnement d’ESFT à travers le projet « Or gris des savanes » apporte beaucoup aux bénéficiaires. En tant qu’acteur de la filière d’élevage de pintades, nous avons été conviés ce matin à la plateforme. Cette dernière a réuni plusieurs acteurs du projet, tous les maillons de la chaîne. Nous avons beaucoup appris. Alors si l’éleveur, le commerçant, le transformateur et tous les autres acteurs rassemblent leurs efforts, cela nous permettra de gagner davantage et de mieux gérer notre activité. »

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Les éleveuses de l’Oubritenga se forment pour mieux s’occuper de leur élevage

Témoignage de 2 éleveuses du projet « La voie lactée des femmes de l’Oubritenga » au Burkina Faso Abzèta Bande, éleveuse de vaches laitières Mariée et mère de six enfants, je réponds au nom de Bande Abzèta. Je vis dans un village appelé Nakamtenga. Avec mon mari, nous essayons de subvenir aux besoins du ménage avec notre activité d’élevage. Mon époux, lui, élève et vend des petits ruminants. Quand son stock de vente s’épuise, il achète des chèvres dans les villages environnants et il les revend les jours de marché dans la région. Quant à moi, j’élève des gros ruminants et je vends le lait de vache. J’ai donc à ma charge quatre vaches qui produisent chacune 4 litres de lait par jour en période hivernale et 1,5 à 2 litres de lait par jour en saison sèche. « J’ai eu la chance de participer à une formation sur l’habitat et l’équipement adaptés pour le bien être des bovins et caprins. J’ai appris énormément sur le sujet. » Malheureusement mes vaches n’ont pas d’habitat. Grâce à la formation, je connais maintenant les risques que courent mes animaux dans cette situation. Malgré tout, je suis dans l’incapacité de me procurer une étable à cause du manque de moyens financiers. Certes, je suis limitée par mes ressources financières mais après la formation j’ai pu partager mes connaissances avec les membres de ma communauté en langue locale fulfulde. J’ai espoir que demain sera meilleur et je fournirai les efforts nécessaires pour construire une étable. Mariam Dicko, éleveuse de chèvres laitières Je m’appelle Dicko Mariam. Je suis mariée et mère de onze enfants vivant dans le village de Bissiga. Avec l’aide de mon mari je fais de l’élevage de caprins. Nous possédons dix chèvres, dont neuf femelles et un mâle. L’alimentation de mon troupeau se fait uniquement par pâturage. En effet, chaque matin, les enfants font sortir les animaux pour qu’ils sillonnent le village afin de trouver de quoi brouter. Le soir ils les ramènent à la maison. « C’était mon quotidien jusqu’à ce que je sache qu’il y a de meilleures pratiques pour qu’ils soient très rentables. » Effectivement j’ai participé à une formation sur la sélection et l’alimentation des bovins et caprins pour nous permettre d’acquérir plus de connaissances en la matière. J’ai compris qu’il est important de bien s’occuper de l’alimentation des chèvres en leur donnant plutôt du fourrage et du foin. J’ai aussi appris la technique de conservation du fourrage, je ferai l’exercice à la prochaine saison pluvieuse. J’ai aussi fait une petite expérimentation. Je me suis procurée du fourrage et un peu de foin pour une femelle et j’ai pu traire du lait de chèvre, chose que je ne faisais pas. Ce lait est très doux. « J’ai épaté plus d’une personne de mon entourage parce que nombreux sont ceux qui ne savaient pas que le lait de chèvre se consomme. » Je suis contente d’avoir participé à cette formation et je remercie les formateurs. Je souhaite continuer à développer mes connaissances avec d’autres formations et à terme agrandir notre élevage.

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Les avancées de la première phase du projet « Or gris des savanes »

Les résultats de la phase 1 du projet « Or gris des savanes » Quelles sont les avancées ? Ce vendredi 5 mars 2021, l’équipe de consultants du Groupe Africain de Recherche et d’Innovations pour le Développement Durable (GARIDD) a restitué à l’ensemble des acteurs impliqués dans le projet « OR GRIS DES SAVANES »* le travail réalisé avec eux pour mesurer les avancées de cette première phase de projet et conseiller la préparation de la seconde. La pertinence du projet n’est plus à prouver. Ce dernier répond bien aux contraintes qui freinent le développement de la filière pintade au Togo et plus particulièrement dans la région des Savanes. Et pour la phase 2 ? La seconde phase du projet se voudra plus inclusive avec un volet plus important dédié à l’insertion professionnelle des femmes et des jeunes. Des suites seront données aux études et aux initiatives menées en phase 1 sur l’augmentation de la productivité des élevages et sur l’amélioration de la transformation et la commercialisation des produits « OR GRIS DES SAVANES ». Les acteurs impliqués poursuivront aussi leurs apprentissages pour renforcer leurs expertises et devenir des acteurs-ressources pouvant apporter des réponses aux problématiques de la filière pintade. Le projet « OR GRIS DES SAVANES » se prépare pour un meilleur accompagnement des femmes et des jeunes dans le développement d’une activité économique liée à l’élevage. * projet mené avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD)

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Travail sur l’élaboration de formules alimentaires pour la pintade

Les éleveurs des Savanes cherchent à mieux nourrir leurs pintades Projet « OR GRIS DES SAVANES », Nord du Togo, le 4.03.21 Ce jeudi 4 mars 2021, M. BATIMSOGA B.B., ingénieur zootechnicien chercheur à l’ITRA, a restitué le travail réalisé avec un agent du projet et les éleveurs impliqués dans le projet « OR GRIS DES SAVANES »*, sur l’élaboration d’aliments pour pintades et pintadeaux à partir des matières premières disponibles dans les Savanes. Des représentants des éleveurs, l’Institut de Conseil Agricole Togolais (ICAT), l’Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA), un vétérinaire et l’équipe projet Elevages et Solidarité des Familles au Togo (ESFT) et Elevages sans frontières (ESF) étaient réunis pour échanger sur ces résultats. 9 formules d’aliment ont été proposées : 3 pour un bon démarrage des poussins 3 pour la croissance des jeunes 3 autres pour la prise de poids et la ponte des adultes.   La valeur nutritionnelle (apports en énergie, matières grasses et protéines) a été étudiée pour chaque formule. Le degré d’assimilation par les animaux a été testée en station laboratoire et chez des éleveurs. La rentabilité des formules a aussi été étudiée à travers une analyse de leurs coûts de fabrication et des gains de poids obtenus chez les animaux (sur le plan de la croissance, de la prise de poids et de la ponte). Au final, 3 formules d’aliment ont été retenues pour chaque classe d’âge d’animaux (poussins, jeunes, adultes). Enfin des recommandations ont été formulées pour la dispense de bons soins (vétérinaires et d’habitat) pour éviter des pertes d’effet de ces formules d’aliment. Les résultats de l’étude seront valorisés dans cette fin de première phase de projet et dans la seconde en cours de préparation avec notamment la mise en place d’un service de fourniture d’aliments locaux pour pintades. « Bon appétit aux pintades des Savanes ! » *projet mené avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD)

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Aida Kiwalo, Chargée de projet APIL nous donne des nouvelles du projet burkinabè

APIL et ses domaines d’intervention Je suis madame Kiwalo Aida et je fais partie du personnel de l’ONG Action pour la promotion des initiatives locales (APIL). APIL est une organisation locale du Burkina Faso qui intervient dans la sécurité alimentaire durable, le renforcement organisationnel, la gouvernance locale, la promotion du genre, l’agroécologie, la gestion humanitaire et risque des catastrophes à base communautaire. Au service du développement local, elle intervient dans la région du Centre, du Plateau Central et du Centre Nord. Dans son premier axe d’intervention qui est le renforcement du système alimentaire durable, l’organisation s’est fixée pour objectifs spécifiques de diversifier et accroître la production agro-sylvo-pastorale pour la consommation et la vente ; d’améliorer les pratiques commerciales et l’accès équitable aux marchés de produits agricoles et d’élevage plus rentables en particulier pour les femmes et les jeunes. Dans ce sens des projets ont été formulés de concert avec les communautés de ses zones d’intervention pour atteindre les objectifs fixés APIL et ESF, partenaires sur le projet « La voie lactée des femmes de l’Oubritenga » L’un de ces projets a vu le jour grâce au partenariat avec Elevages sans frontières (ESF), organisation qui se mobilise depuis 2001 pour la sécurité alimentaire et l’autonomie des familles paysannes, notamment en Afrique. Nous avons ensemble travaillé à ce que le projet dénommé « La Voie lactée des femmes de l’Oubritenga » voit le jour. Débuté en octobre 2020, le projet vise à appuyer le développement d’une filière locale, durable et inclusive dans la province de l’Oubritenga tout en renforçant le rôle des femmes et leurs compétences dans cette filière stratégique. Pour cela quatre axes sont mis en avant et se résument à l’amélioration de la production laitière et de la résilience des systèmes d’élevage ; l’expérimentation de l’élevage caprin laitier conduit par des femmes ; le développement d’un circuit court, juste et équitable pour une offre en produits laitiers de qualité ; la promotion des produits issus de la filière laitière locale auprès des consommateurs. Ziniaré et Zitenga sont les communes dans lesquelles le projet touchera 150 bénéficiaires directs. Les activités menées à ce jour En termes d’activités menées à ce jour, on comptabilise le ciblage des bénéficiaires, l’expérimentation du maralfalfa et deux séances de formation sur les pratiques d’élevage améliorées. Le ciblage des bénéficiaires Le ciblage a constitué une activité phare pour le projet et nous avons mobilisé six animateurs et techniciens du domaine à cet effet tout en adoptant une approche participative qui a permis l’ancrage du projet auprès des communautés, des autorités administratives et locales. L’outil de collecte de données a fait l’objet de test avant l’opération du ciblage pour s’assurer de son adéquation avec le travail à faire. Après quoi nous avons pu parcourir douze villages des communes d’intervention pour toucher 750 ménages d’agropasteurs. Les critères de sélection ont concerné l’appartenance à un village d’agropasteurs, la possession de vache laitière dans un ménage, l’exercice de l’activité de la traite de lait de vache ou de chèvre, le potentiel de production avéré et la volonté d’intensification d’activités d’élevage et d’agriculture, la disponibilité aux différentes formations prévues par le projet, l’approbation pour son apport financier à déterminer selon les services à fournir, l’acceptation d’intégration systématique de la protection de l’environnement de ses pratiques et l’appartenance à un village ayant accueilli et intégré les personnes déplacées dans leurs activités. Pour ce ciblage la difficulté majeure a été de trouver des femmes propriétaires de gros ruminants parce que dans les ménages ruraux les bovins appartiennent aux hommes bien que la charge d’en prendre soin incombe aux femmes et aux enfants. Ce constat amer nous a mené à tenir des séances d’échange dans les six villages identifiés pour leur faire comprendre la philosophie du projet. Suite à cela, nous avons pu constituer la liste des 150 éleveuses qui vont porter le projet au profit de leurs familles. Les formations sur les pratiques d’élevage améliorées Quant aux formations à réaliser, nous avons tenu une rencontre d’échanges avec les agropasteurs ciblés pour recenser les différentes pratiques agropastorales menées par les bénéficiaires afin de définir des systèmes d’élevage bovin et caprin, respectueuses de l’environnement et plus rentables économiquement. Pour l’instant nous avons pu réaliser deux formations sur les pratiques d’élevage rationnel, l’une portant sur l’habitat et l’équipement adaptés, l’autre sur l’alimentation et la sélection des animaux. Le principe de cette formation est que le participant est un représentant du village bénéficiaire, qui de retour, pourra former le reste du groupe qui n’a pas pris part à la formation. L’expérimentation du marafalfa Une autre activité du projet qui est en suivi dans notre centre agroécologique de Bissiga, est l’expérimentation du maralfalfa dans l’optique de vulgarisation auprès des bénéficiaires. Nous voulons d’abord maitriser l’itinéraire technique de production de cette nouvelle culture fourragère avant d’aller à l’échelle. Tout ce travail se fait en collaboration avec le partenaire Elevages sans frontières avec qui nous tenons périodiquement des séances de travail pour mieux recadrer nos approches d’intervention et nous approprier convenablement des outils de suivi du projet.

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Cap sur la Voie Lactée

Le Burkina Faso est un des 10 pays les plus pauvres au monde. Les familles d’éleveurs vivent dans une situation de très grande vulnérabilité aggravée par la crise sanitaire. La population doit aussi faire face au terrorisme qui sévit dans la sous-région : plus de 800 000 personnes ont dû fuir le nord du pays où les attaques sont fréquentes. Leur espoir de sortir de la pauvreté se trouve dans leur activité d’élevage, notamment grâce à la production de lait. Malheureusement, les revenus issus de leur activité d’élevage sont menacés par le contexte environnemental et sécuritaire qui se dégrade mais aussi par l’importation massive de poudre de lait moins cher, enrichi en huile de palme et donc de moins bonne qualité. Pour aider les éleveurs laitiers et leurs familles, Elevages sans frontières a lancé le projet “Voie Lactée”. Il a pour objectif de contribuer à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à l’émancipation des femmes dans la province de l’Oubritenga. Les avancées du projet sur le terrain Grâce à la mobilisation de plus de 3 000 donateurs lors de notre campagne de Noël en décembre dernier, 150 femmes éleveuses burkinabè ont pu commencer à améliorer leurs élevages.A ce jour, notre partenaire burkinabè APIL a pu mener les actions suivantes : La sélection de 150 éleveuses en situation de grande vulnérabilité dans 6 villages de la province de l’Oubritenga (100 éleveuses de vaches et 50 éleveuses de chèvres), Un diagnostic des pratiques d’élevage avec les éleveuses et les éleveurs pour définir les améliorations à apporter, Les premières sessions de formation en « Amélioration du site d’élevage » dispensées aux 150 éleveuses, L’implantation d’une parcelle démonstrative de fourrage amélioré au sein du centre agroécologique d’APIL pour une initiation des éleveuses à la culture de l’herbe haute « maralfalfa ». Les activités prévues dans les mois à venir Dans les mois à venir, APIL et Elevages sans frontières travailleront avec les familles d’éleveurs sur : L’amélioration de 75 hangars-étables, L’achat de 25 vaches qui seront placés dans ces abris, La poursuite des formations notamment pour la sélection, l’alimentation et la santé des animaux, L’implantation d’une seconde parcelle fourragère démonstrative, Le lancement de groupes de discussions sur les droits des femmes, La mobilisation d’une troupe de théâtre pour la réalisation/conception/montage de saynètes de sensibilisation sur l’importance de la protection des droits des femmes, du lait local et du développement de pratiques respectueuses de l’environnement. L’aide précieuse apportée grâce aux donateurs représente la clé de l’autonomie alimentaire et économique de ces 150 familles d’éleveurs et notamment des femmes. Grâce à vous, elles pourront enrichir leur alimentation et donc préserver leurs enfants de la malnutrition, et obtenir des revenus pour mieux se soigner, améliorer leur habitat et scolariser leurs enfants. Merci d’aider ces femmes et leurs familles à sortir de la pauvreté grâce à une activité d’élevage durable !

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Témoignage président du Champ Ecole Agriculteur à Kantindi et éleveur de pintades

Témoignage de Kampatine Toulimba Président du Champ Ecole Agriculteur de Kantindi centre et éleveur engraisseur de pintades Je m’appelle Kampatine Toulimba, j’ai 35 ans. J’habite dans la préfecture de Tône, canton de Kantindi et dans le village de Kantindi centre. Je suis marié et responsable d’une famille de huit enfants. Je suis président et membre d’un Champ Ecole Agriculteur (CEA) et éleveur engraisseur de pintades dans le cadre du projet « Or gris des Savanes« . Je me suis lancé dans cette activité d’élevage de pintades qui intègre des activités agro-écologiques parce qu’ici le sol devient de plus en plus pauvre à cause de l’utilisation des engrais chimiques et des pesticides et nous ne récoltons plus comme le temps de nos grands-parents. A cause des effets du changement climatique, et vu que nous sommes nombreux, nous nous sommes dit qu’il serait bénéfique de planter assez les arbres pour faire venir la pluie et mieux cultiver. Avant la connaissance des pratiques agro-écologiques nous avons trop souffert de l’érosion et de la médiocrité des récoltes sur nos parcelles » Toulimba dans le CEA, devant un plant d’acacia Les bénéfices du Champ Ecole Agriculteur Les grandes activités que nous avons menées dans notre CEA avec l’appui des ONG OREPSA et Elevages sans frontières consistent en la mise en place des ouvrages anti-érosifs (les diguettes enherbées ont rendu certaines parties des CEA qui préalablement étaient inexploitables, cultivables aujourd’hui) et le reboisement dans notre CEA de 180 plants. Pour le moment, les arbres plantés sont jeunes et leurs racines ne permettent pas encore la stabilisation du sol. Il en est de même pour les feuillages de ces jeunes arbres qui ne peuvent pas encore assurer la protection et concourir au compostage. Mais ça viendra avec le temps. C’est pourquoi nous entretenons et protégeons ces jeunes plants afin d’en bénéficier d’ici deux ans de leurs bienfaits. OREPSA et ESF nous ont appuyés par subvention en semences certifiées et nous ont formés sur les itinéraires techniques de production des cultures vivrières qui entrent dans l’alimentation de la pintade (maïs, soja, sorgho), sur les techniques améliorées de compostage. Ceci tout en nous équipant en matériels de travail sur les diguettes et la mise en place des cordons pierreux. Pendant et après ces appuis, nous avons acquis des connaissances pour protéger nos champs contre le ruissellement qui dénude les sols en emportant la couche arable. Les parties érodées des CEA connaissent une stabilisation des terres arables et de la matière organique bloqués par les diguettes. Actuellement, nous produisons le compost en nous servant des fientes des volailles, déjections des ruminants ou encore les résidus des récoltes que nous épandons dans nos champs respectifs en réplication de ce que nous avons appris et appliqué en groupe dans notre Champs école agriculteur. Cela nous permet d’augmenter sensiblement nos rendements en réduisant l’apport des engrais chimiques. Il y a une nette différence des rendements des CEA et d’autres parcelles où les techniques agro-écologiques ne sont pas appliquées. Nos produits du champ école (soja, sorgho, maïs) sont utilisés dans la composition de la provende (mélange d’aliments destiné au bétail), et à la longue, notre élevage bénéficiera de l’ombrage des arbres plantés en saison sèche. Bref, nos activités du champ école se déroulent bien. Je travaille avec les autres membres même si certains hésitent encore sur les avantages/acquis de ce que nous apprenons dans le CEA. Il faudra de la patience. A l’avenir, nous solliciterons OREPSA et ESF pour qu’ils puissent renforcer le suivi des activités auprès de tous les autres membres, voire tout le village, en les appuyant dans le reboisement, la mise en place des ouvrages anti-érosifs et la fabrication du compost en vue d’améliorer notre production agricole. Enfin, au nom de tous les membres de notre CEA et en mon nom propre, nous remercions les bailleurs de fonds qui ont financé le projet « Or Gris des Savanes » et aussi ceux qui nous appui dans nos activités de CEA et d’élevage de pintades. J’encourage aussi la population de mon village à venir voir et appliquer les techniques que nous apprenons dans notre CEA en vue d’accroitre nos rendements agricoles et contribuer à la lutte contre les irrégularités de pluies. Toulimba et sa famille dans son élevage de poulets et pintades Projet financé par : nos donateurs, l’Agence Française du Développement, la fondation Michelham, le CFSI et la fondation Anber.

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Au Burkina, on se forme pour garantir le bien-être des animaux

Nous renforçons les capacités de 35 agro-éleveurs sur des pratiques d’élevage amélioré « La voie lactée des femmes de l’Oubritenga » est un projet mis en œuvre par Elevages sans frontières en collaboration avec son partenaire l’ONG APIL, dans la région du Plateau Central afin de contribuer à la souveraineté alimentaire du Burkina Faso par l’appui et la défense de systèmes alimentaires territorialisés durables et résilients face aux contextes climatique, environnemental et sécuritaire incertains. Débuté en septembre 2020, ce projet suit son cours dans les communes et localités chef-lieu de Ziniaré, Zitenga, Dapelogo, Ourgou Manega, Absouya, Nagréongo et Loumbila. Grâce au projet, les 22 et 23 décembre 2020 au centre agroécologique de Bissiga, 35 agro-éleveurs ont vu leurs capacités se renforcer sur l’habitat et l’équipement adaptés au bien être des bovins et caprins. Cette formation a été assurée par le chef de service de la direction provinciale de l’élevage de l’Oubritenga. Trois modules sur l’importance  de l’élevage des ruminants, les races bovines et caprines existantes au Burkina, les atouts et limites des systèmes d’élevages (systèmes mixtes agriculture Élevage, système intensif), les normes d’implantation de l’habitat et les équipements adéquats ont été dispensés aux agro-éleveurs. Les participants ont félicité cette activité du projet qui selon eux, est d’une grande pertinence au regard de la dégradation des ressources naturelles, du contexte sécuritaire, sanitaire et la divagation des animaux. Ils ont reconnu l’importance de mettre en place des habitats et équipements adéquats pour une rentabilité de l’élevage des bovins et caprins. Ils ont aussi pris l’engagement d’être des relais dans leurs localités afin de divulguer les bonnes pratiques apprises. Leurs remerciements ont été adressés d’une part au formateur pour la qualité des échanges et d’autre part à l’ONG APIL et Elevages sans frontières pour ce projet qui vient apporter une valeur ajoutée à l’élevage dans la région du Plateau Central. Le projet ne s’arrête pas là. D’autres formations suivront à la demande des agro-éleveurs. Ensemble nous y arriverons !

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Elevages sans frontières se met au rythme des Savanes

Du 23 novembre au 12 décembre 2020, la Coordination Régionale Afrique de l’Ouest d’Elevages sans frontières a travaillé au Nord du Togo, avec des éleveurs et les partenaires Elevages et Solidarité des Familles au Togo (ESFT), OREPSA, FNMFRT, COOPEC-SIFA, pour la préparation d’une suite au projet « Or Gris des Savanes – Appui à la filière pintade ». L’objectif : l’amélioration des conditions de vie des femmes et jeunes grâce à la mise sur les marchés de pintades de qualité et venant d’élevages pérennes, respectueux de l’environnement.La Direction de l’Action Sociale et de la Promotion de la Femme, la Direction de l’Environnement, la Direction de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes de Dapaong ainsi qu’un acteur spécialisé dans l’apiculture sont prêts à appuyer la mise en œuvre de cette seconde phase de projet. Nous vous tenons au courant des suites données ! Pour découvrir le projet « L’Or Gris des Savanes » : cliquez ici/ Programme soutenu par l’AFD et la fondation Michelham.

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Visite de Madame la Première Ministre au Togo

Vendredi 27 novembre, Madame la Première Ministre Tomegah Dogbé était en visite dans la commune de l’Oti au Togo pour parler de l’ouverture prochaine d’un centre de formation dédié à l’élevage par l’Institut de Formation pour l’Ago-Développement (IFAD). L’objectif : faire que le secteur agricole soit adapté aux jeunes et cela passe par la structuration, la modernisation et la professionnalisation des filières. Après sa visite, Madame la Première Ministre a tenu à visiter un élevage et rencontrer des éleveurs de pintades accompagnés par Elevages et Solidarité pour les Familles au Togo dans le cadre du projet « Or Gris des Savanes ». Découvrez le reportage et les témoignages de Soumana, chargé de projet et de N’dayéma Sambiani, éleveuse. Projet financé par l’AFD ➡️ Pour en savoir plus sur le projet « Or Gris des Savanes » : https://www.elevagessansfrontieres.org/togo-lor-gris-des-s…/

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Formation à la gestion d’entreprise au Togo

Du 16 au 20 novembre 2020, dans le cadre du projet « Du champ à l’assiette » au Togo, ESF et ses partenaires de mise en œuvre ont organisé une formation en gestion d’entreprise selon la méthodologie « Germe » (Gérer Mieux Votre Entreprise) du Bureau International du Travail.L’objectif : renforcer les capacités des gestionnaires des unités de transformation et de la centrale de distribution des produits alimentaires locaux.Cette formation a été dispensée par M. KABORE Joseph, chargé de développement économique et entrepreneuriat à ESF et M. KOKAN Lanzaré, Directeur générale du cabinet JCK CONSULTING. Pour découvrir le projet « Du champ à l’assiette » : cliquez ici/

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Cérémonie du QRD au Bénin

Qui reçoit des poules au Bénin en donne à d’autres familles 200 volailles ont été distribuées aujourd’hui à 20 familles dans 2 villages du sud du Bénin (Acclohoue et Adjadji Solokoue) soit 9 poules et 1 coq par famille, selon le principe « Qui reçoit… donne », ainsi que tout le nécessaire pour démarrer une activité d’élevage : abreuvoirs, mangeoires et poussinières. Grâce à cette chaîne de solidarité, les éleveuses pourront diversifier leurs revenus et faire fructifier leur épargne sur pied. Merci aux donateurs et partenaires d’agir à nos côtés ! Pour en savoir plus sur le projet « Eleveur, un métier d’avenir » : cliquez ici

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Manifeste en faveur des producteurs laitiers

Soutenons les producteurs laitiers d’Afrique de l’ouest Confrontés à de fortes contraintes environnementales et au manque de moyens, les petits producteurs sont écrasés par la concurrence du lait en poudre importé et profitent peu de la transformation industrielle locale. Pourtant, cette filière laitière représente un formidable potentiel de développement pour des milliers d’éleveurs. Sécurité alimentaire, nutrition, lutte contre la pauvreté, emploi et environnement, les enjeux sont majeurs pour des centaines de milliers de familles d’Afrique de l’Ouest ! En Afrique de l’Ouest, les paysans fournissent 75% de l’alimentation des citadins et la production laitière contribue aux revenus de plus de 40 millions d’éleveurs, parmi les plus pauvres de la population. Avec le boom démographique (800 millions d’habitants en 2050), la croissance économique et l’urbanisation croissante, la consommation de lait est en forte augmentation. Cependant, la production de lait local ne couvre que la moitié de la consommation, voire un tiers au Sénégal, et les petits producteurs peinent à répondre aux besoins essentiels de leur famille : alimentation, soins, scolarisation, habitat. Au Burkina Faso, au Sénégal ou au Mali, les éleveurs laitiers font face à de multiples difficultés : sols pauvres, manque d’encadrement technique et vétérinaire, saisonnalité de la production, soucis de conservation, difficulté d’accès aux marchés laitiers… En plus de ces contraintes locales, les filières locales sont étouffées par les importations massives de poudre de lait européenne, encouragées par la politique agricole de l’Union européenne, la libéralisation du marché et les droits de douane très bas imposés aux pays ouest africains. Le lait local est concurrencé par du lait en poudre vendu 30 à 40 % moins cher, enrichi à l’huile de palme et  de faible valeur nutritive. Les grandes firmes laitières, qui privilégient la poudre de lait importée, sont peu impliquées dans la transformation du lait local : la collecte industrielle fait vivre moins de 20 000 familles d’éleveurs en Afrique de l’Ouest. Les mini-laiteries, qui assurent un prix équitable aux producteurs locaux et reconnaissent le rôle des femmes dans la production, traitent des quantités encore trop limitées pour offrir de réels débouchés. Des collectifs de producteurs en Afrique de l’Ouest se mobilisent pour inciter les pouvoirs politiques à renforcer les protections douanières et promouvoir le lait local auprès des transformateurs industriels. Des acteurs solidaires comme Elevages sans frontières agissent auprès des éleveuses et éleveurs africains pour favoriser le développement d’une filière laitière locale. En signant ce manifeste, vous affirmez votre solidarité citoyenne avec les associations africaines de producteurs et vous aidez des milliers de familles à vivre enfin dignement de leur travail. Retrouvez le manifeste sur : https://www.mesopinions.com/petition/social/soutenons-producteurs-laitiers-afrique-ouest/110280

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Un cadeau solidaire pour Noël ?

Les vêtements biologiques, équitables et engagés de la marque Quat’rues sont solidaires en cette fin d’année ! Jusqu’au 31 décembre, Quat’rues vous propose de transformer une partie de vos achats sur leur site en dons à des associations, dont la notre ! Ainsi, pour chacun de vos achats sur leur site internet, vous pouvez choisir que Quat’rues reverse 3% du total de votre commande à Elevages sans frontières ! Ce partenariat nous a été proposé par la marque de vêtements. Une façon pour eux de soutenir des projets auxquels ils croient en invitant à (re)découvrir le travail d’associations et d’ONG qui luttent pour la défense des droits de l’Homme et la protection de l’environnement. Un grand merci à Quat´rues pour leur belle initiative !

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16 octobre : Journée mondiale de l’alimentation | Témoignages terrain

L’agriculture et l’élevage familial joue un rôle crucial dans le renforcement de la sécurité alimentaire et la lutte contre pauvreté. L’agroécologie est une des réponses choisies par Elevages sans frontières pour être à la hauteur de ces enjeux ! Les familles paysannes soutenues profitent directement des productions agricoles et animales développées avec l’association. Cet appui contribue à l’amélioration de l’alimentation quotidienne des ménages ruraux et ainsi à la préservation de leur santé. Pour une agriculture améliorant la sécurité alimentaire Au Togo, Elevages sans frontières accompagne des familles d’agro-éleveurs dans le développement de l’élevage de chèvres couplé à de culture rizicole dans le cadre du projet Du champ à l’assiette mené depuis 2019. Ces activités permettent à tous les membres de la famille de subvenir à leurs besoins en viande et en céréales, pour  leur consommation courante et les cérémonies (mariages, naissances, baptêmes, décès et autres fêtes). Face aux crises climatiques et alimentaires, l’objectif est de diversifier et de sécuriser durablement l’alimentation grâce à une production agro écologique intégrée, familiale,  de qualité et respectueuse pour l’homme, l’animal et l’environnement. A l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation… « Je suis animateur terrain chargé de la production végétale chez Graphe sur le projet. Mon rôle est d’accompagner les producteurs de riz sur le suivi technique de la production dans les champs école. Ces champs école sont des lieux de formation où les producteurs se retrouvent pour apprendre les itinéraires techniques. Je suis également chargé de leur apporter les semences. Nous sommes là pour valoriser la complémentarité élevage et agriculture. Nous leur apprenons à produire le compost afin d’améliorer la fertilité de leur sol pour un meilleur rendement en fin de production. Nous sommes chargés de promouvoir la qualité et la valeur ajoutée de ce riz local auprès des distributeurs. »

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4 octobre : Journée mondiale des animaux

Pour des élevages durables : pensons bien-être animal ! Pour la Journée Mondiale des Animaux, à Ziniare, ESF a répondu présent à l’invitation de son partenaire burkinabé APIL pour échanger sur le sujet des conditions d’élevage au Burkina Faso. En améliorant les pratiques d’élevage et le soin apporté aux animaux, ESF veille à une meilleure prise en compte du bien-être des animaux, à toutes les étapes de leur vie.

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Actu Sénégal : « Qui reçoit… donne »

Dans tous les projets développés par notre association, chaque bénéficiaire d’un animal s’engage à faire don d’un petit né de son élevage à une autre famille vulnérable. Ce principe « Qui reçoit… donne » est appliqué et fêté sur le terrain ! La semaine dernière débutaient au Sénégal les cérémonies officielles de transmission de béliers aux bénéficiaires du projet « Les éleveuses du Sahel ». Ainsi le 24 août à Thiankone Hiraye dans le commune de Ogo, 13 béliers ont été distribués à 5 familles. Et le 31 août, 12 béliers ont été distribués à Fété Niébé dans la commune de Nabadji. Le taux de remboursement des animaux est de 100% sur ces 2 villages. Lors de ces cérémonies, 120 béliers au total seront officiellement distribués à d’autres familles en plus du matériel pour bâtir les enclos et une formation afin de développer l’élevage dans les meilleures conditions. L’occasion également de sensibiliser l’ensemble des bénéficiaires sur les principes et les valeurs du fonctionnement du microcrédit en animaux. Le microcrédit en animaux est contrôlé avec soin par notre équipe de terrain. Il responsabilise les bénéficiaires et crée une véritable solidarité entre les familles. Son effet multiplicateur permet à une communauté entière de profiter de cette aide durable. Les paroles de Djenaba et Diarra montrent la force de cet engagement : « Elever et transmettre une brebis que j’ai reçue en don est pour moi un véritable honneur. Aujourd’hui, je suis fière de partager cette opportunité. » Djenaba Sow « Je m’engage à prendre soin de la brebis que je reçois et je transmettrai la prochaine naissance à une autre femme. » Diarra Hawa. Ainsi, soutenir une famille aujourd’hui, c’est voir des centaines d’autres bénéficier de votre générosité demain ! Sur 15 000 familles soutenues à ce jour par Elevages sans frontières, 7000 ont pu bénéficier du principe « Qui reçoit… donne ».

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Formation sur la fabrication de pierre à lécher au Sénégal

En ce moment, les éleveuses sénégalaises sont sensibilisées sur l’intérêt de la complémentation minérale puis formées à la fabrication des pierres à lécher pour mieux nourrir leurs moutons. Qu’est ce que la pierre à lécher ? Ce sont des blocs de sels minéraux utilisés pour pallier aux carences alimentaires des herbivores. L’utilisation de pierre à lécher est une pratique très courante en élevage, notamment lorsque les animaux pâturent. En effet, les aliments des ruminants ne contiennent pas suffisamment de sodium pour satisfaire les besoins. Faute de complémentation, des carences peuvent s’installer induisant des maladies comme le pica, une perte de l’appétit et une diminution de la production. Ce phénomène est de plus en plus rencontré. Avec une pierre à lécher à disposition, les animaux sont en capacité de se fournir en sels minéraux selon leur besoin et ainsi de réduire leur carence. Cette pierre peut également est un outil de distribution de remèdes appartenant à la pharmacopée locale. Une pierre peut être suspendue dans la bergerie, dans l’étable ou dans tout autre endroit d’accès facile aux animaux. La fabrication d’une telle pierre est facile et peut être réalisée à partir de matériaux locaux. Quels sont les avantages du bloc multinutritionnel ? Il permet de : Assurer une supplémentation d’éléments minéraux essentiels pour l’animal (faiblement pratiqué en milieu paysan) et donc de réduire les carences Améliorer la digestibilité des fourrages et l’apport en azote par une action sur la flore microbienne du rumen Être facilement manipulé et transporté Être facilement fabriqué et commercialisé en milieu paysan/à l’échelle villageoise sur la base de matières premières localement disponibles Aider l’éleveur dans la diminution du coût de la supplémentation Aider à la distribution de remèdes/médicaments.

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Expérimentation de nouvelles pratiques rizicoles

Sur le projet « Du champ à l’assiette » au Togo, un des volets de l’action encourage les riziculteurs/éleveurs à tester de nouvelles pratiques culturales. Par l’installation d’une parcelle appelée « Champ école » qui sert de lieu de formation et d’expérimentation, les riziculteurs et rizicultrices améliorent leur rendement grâce à des techniques de production agroécologiques. Actuellement, la préparation des sols et le repiquage du riz sont en cours. Pour découvrir le projet « Du champ à l’assiette » : cliquez ici

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AU CŒUR DE l’adaptation face au Covid-19

« Aujourd’hui, il reste à poursuivre l’appui des éleveurs en aliment et en dispositifs de lavage de mains, afin de prémunir les populations vulnérables des effets néfastes de cette pandémie. Nous devons sauvegarder les élevages afin de barrer la route à la famine qui se pointe à l’horizon ». C’est le constat que pose Gabriel, le directeur d’Eleveurs sans Frontières Bénin, faisant le point sur les actions mises en place ces derniers mois et celles restant à mener. Dès les premiers signes de l’arrivée de l’épidémie de Covid-19 sur le continent africain, Elevages sans Frontières et ses partenaires se sont mobilisés pour informer et former leurs équipes, mettre en place les gestes barrières et poursuivre les activités des projets grâce à une bonne dose de créativité, d’énergie et de volonté. Les gestes de prévention devaient également être diffusés aux populations, qui ont un accès inégal à l’information. Au Maroc, l’équipe de ROSA a rapidement traduit et développé les messages de prévention sous forme de vidéos, transmises par smartphones. Les radios rurales, principal canal d’information dans certaines zones rurales au Bénin, au Togo et au Sénégal, ont diffusé des messages d’information et de prévention, tant pour la santé humaine que celle des animaux. Enfin, afin d’aider les éleveuses et éleveurs à respecter ces gestes, ESF Bénin et ESF Togo ont doté les élevages de dispositifs de lave-mains. Au-delà de l’urgence sanitaire à court terme, un enjeu majeur transversal à tous les projets devait être poursuivi : l’appui de proximité auprès des éleveuses et éleveurs et la préservation des troupeaux. Face aux différentes mesures prises par les gouvernements de nos pays d’intervention (couvre-feu, cordons sanitaires qui coupaient le pays, confinements, laisser-passer, etc.) limitant plus ou moins drastiquement les mobilités des équipes, les formations et appuis techniques étaient impossibles. Au Togo, les Auxiliaires Villageois d’Elevage (AVE) formés par les projets ont assuré les visites des élevages et les remontées d’informations aux équipes projets. Au Bénin, ce sont les « éleveurs talents » (identifiés comme des éleveurs sortant du lot et accompagnés dans le cadre de projets pour aller plus loin dans l’acquisition de compétences et de connaissances) qui ont été mobilisés pour assurer ce maillage de territoire que les équipes ne peuvent plus assurer. Enfin, au Sénégal, les leaders des associations d’éleveuses et d’éleveurs, parfois dotés en téléphone, ont assuré ce lien de cohésion sociale pour être plus forts face à la crise. Ces quelques exemples montrent tout l’intérêt et la pertinence des relais identifiés et formés par les projets, qui participent à une cohésion entre les éleveurs et l’animation des territoires. L’animation des groupes d’échange et de formation collective s’est également adaptée. Au Maroc, les trois techniciennes ont gardé un lien fort avec les éleveuses grâce aux groupes de discussion sur les téléphones. Les problèmes ont été partagés et les conseils donnés à distance. Si les activités d’élevage semblent aujourd’hui sécurisées, l’avenir à court et moyen terme reste préoccupant. L’ensemble des partenaires souligne l’enjeu de l’alimentation animale : si les ventes des animaux, du lait ou des fromages sont bloquées, alors les éleveurs n’ont plus les ressources pour acheter des fourrages, les vaccins pour les animaux, ou pour subvenir à leurs besoins habituellement couverts par ces ventes. Des solutions temporaires se mettent en place : dotations en fourrages, groupements d’achats pilotés par les ONGs pour assurer la commercialisation des animaux, etc. Ceci se poursuivra par des actions à plus long terme, pour préserver les éleveuses et éleveurs de crises similaires dans l’avenir. Travailler à l’égalité entre les femmes et les hommes, dont dépend la résilience des territoires et de ses populations, développer les stockages collectifs de fourrage, consolider les relations entre les éleveurs et les consommateurs en proximité. Autant de pistes déjà émergentes à renforcer pour l’avenir. Pauline Casalegno, Directrice ESF Témoignages de nos partenaires et éleveurs AU MAROC, Tahra témoigne : « Tous les jours les femmes coupaient la luzerne, une par une, comme l’obligeait le confinement. Mais cela ne suffisait pas : les aides de l’Etat et des associations ont permis de préserver les troupeaux grâce à des dotations en orge, le lien et l’appui technique. Cela a permis que toutes les femmes poursuivent leur activité d’élevage. » AU SÉNÉGAL, Pape Djiby Ba explique que « la fermeture des marchés a durement impacté les éleveurs car elle limite fortement la commercialisation du bétail et l’achat de denrées alimentaires de base pour les familles. Cet impact va être d’autant plus fort que l’on approche de la période de soudure. » HAÏTI reste très dépendante des importations alimentaires qui fragilisent sa sécurité alimentaire à court terme. Pour Jean-Camille, du CEHPAPE « L’autonomisation est la solution. Nous devons continuer à travailler pour arriver à une meilleure prise en charge alimentaire et à nous regrouper en coopérative pour sortir de cette impasse. » Dans le même thème, retrouvez également : REGARD SUR l’Afrique face au Covid-19 >> ZOOM SUR les Auxiliaires Vétérinaires d’Elevages >>

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ZOOM SUR les Auxiliaires Villageois d’Élevage

AVE : le relai de proximité Dès le début de la crise sanitaire du Covid-19, ESFT, notre partenaire togolais, a formé les Auxiliaires Villageois d’Élevage (AVE) aux gestes barrières et mesures de précautions à appliquer. Pourquoi ce choix des AVE ? Il s’agit d’éleveuses et d’éleveurs issus des villages où ESF intervient, choisis par les populations locales. Ils ont donc la confiance des habitants et sont réceptifs aux bonnes pratiques liées à l’hygiène et à la santé animale. En effet, ils sont formés régulièrement par ESFT et accompagnés dans leur rôle de relais vétérinaire de proximité. Les AVE se déplacent chez les gens, manipulent les animaux, entrent dans les enclos, etc. Face aux incertitudes, aujourd’hui encore, sur les modes de transmission (poussières, pelages, air, etc.), la prudence était de rigueur. Ces éleveurs et éleveuses ont donc été dotés en masques et gants, et formés à leur utilisation, et ils sensibilisent à leur tour les autres éleveurs. Les AVE ont participé à la réalisation de vidéos sur l’explication des gestes barrières, partagées via les groupes de discussion sur les téléphones. Par ces groupes, les populations ont pu témoigner de la réalité de l’épidémie, et les habitants des zones rurales les plus isolées ont été eux aussi informés. Les AVE ont donc contribué à la diffusion des messages sanitaires et à la prise de conscience collective. Les AVE ont également participé aux émissions radiophoniques, qu’ESFT a renforcées dès le début de la crise, pour poursuivre la diffusion des bonnes pratiques d’élevage. Compte tenu du contexte, le thème de l’hygiène pour les animaux et les humains était plus que prioritaire ! Sylvie Tchacolow-Tagba, Directrice ESF Togo Dans le même thème, retrouvez également : AU CŒUR DE l’adaptation face au Covid-19 >> REGARD SUR l’Afrique face au Covid-19 >>

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REGARD SUR l’Afrique face au Covid-19

Réactive, solidaire et résiliente Plus de 5 mois après les premiers cas de Coronavirus sur son continent, l’Afrique reste le continent le moins touché par la crise sanitaire liée au Covid-19. On a avancé pendant un temps que les chiffres étaient sousévalués, compte tenu de l’absence de politique de dépistage et d’un comptage aléatoire des décès. Même si tel était le cas, le système de santé et les hôpitaux auraient été submergés. Or cela n’est arrivé dans aucun pays. Des éléments démographiques, virologiques, sociologiques et politiques, moins condescendants vis-à-vis de ce continent qu’un argument de « mauvais comptage », expliqueraient que le continent ait été relativement épargné : • La jeunesse du continent : environ 60% de la population a moins de 25 ans. Seuls 5 % des Africains ont plus de 65 ans. Avec un âge médian de 19,7 ans, (42 ans en Europe), la population jeune est moins vulnérable au virus. • Les pays africains se sont appuyés sur les enseignements tirés de précédentes pandémies (Ebola, le VIH, la rougeole ou le choléra) et sont d’une certaine façon préparés à ce contexte épidémique. La plupart des Etats africains ont réagi très tôt dès l’apparition des premiers cas de Covid-19, en fermant leurs frontières et en prenant aussitôt des mesures préventives de confinement ou de mise en quarantaine des grandes villes. • Enfin, pour la plupart des pays, les gestes barrières, la fermeture des lieux de rassemblement, la distanciation physique, l’isolement géographique des zones touchées, le couvre-feu, le port systématique du masque, ont été une réponse logique et dans un premier temps socialement acceptée. La crise sanitaire semble contenue à ce jour. Cependant, la fermeture de marchés locaux, des frontières, des restaurants et globalement la limitation des déplacements et des échanges entravent les ventes, l’accès au fourrage, aux fournitures vétérinaires, etc. Les risques de pénuries et les hausses des prix des biens alimentaires importés se cumulent à une baisse des revenus, accentuant la vulnérabilité des populations déjà fragiles. Les inégalités sociales et l’insécurité alimentaire pourraient malheureusement s’accroître. A long terme, cette crise révèle les profonds dysfonctionnements du système agricole et alimentaire artificialisé et globalisé qui fragilise les plus pauvres face aux difficultés économiques, sociales et sanitaires. Elle conforte également la nécessité de soutenir les transitions agricoles, partout dans le monde, en faveur d’une agriculture et d’un élevage respectueux des femmes, des hommes et de la nature. Charlotte Conjaud, Responsable partenariat Dans le même thème, retrouvez également : AU CŒUR DE l’adaptation face au Covid-19 >> ZOOM SUR les Auxiliaires Vétérinaires d’Elevages >>

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L’Association ESF-TOGO offre des kits de protection aux agroéleveurs du projet «Or Gris des Savanes»

Mango, 2 juin (ATOP) – L’association « Elevage et Solidarité pour les Familles au Togo » (ESF-Togo) a fait don de kits de protection aux agro-éleveurs du projet « Or Gris des Savanes » des préfectures de l’Oti et de Tone, le vendredi 29 mai à Galangashie à une vingtaine de kilomètres au nord de Mango. Ce don de l’ESF – Togo a été rendu possible grâce à l’appui de l’ONG Française « Elevages sans frontières ». Il est composé de 113 dispositifs de lavage de mains, un lot de masques chirurgicaux, des savons et des détergents. Cette action vise à accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre la propagation du coronavirus. Avant la remise du lot, les éleveurs ont été édifiée sur les modes de contamination à cette maladie, ses symptômes et les gestes barrières à observer pour se prémunir contre la pandémie notamment le lavage régulier des mains avec du savon, la distanciation sociale, le port systématique du masque. Ils ont été instruits également sur l’utilisation du dispositif de lave-mains afin d’assurer sa durabilité. Le conseiller municipal, Demakou Kombaté a, au nom du maire de la commune Oti 2, exprimé sa reconnaissance au donateur, soucieux du bien-être de ces éleveurs qui participent à l’accroissement de la production des pintades et leur commercialisation sur les marchés ruraux et urbains du Togo à travers le projet « Or Gris des Savanes ». Il a convié les bénéficiaires à une utilisation efficiente des kits pour leur mieux-être en cette période de crise sanitaire. De son côté, la chargée de l’Administration et des Finances à l’ ESF-Togo, Mme Moyeme Foyeme a rappelé que la bataille contre la COVID 19 ne doit pas être l’affaire du gouvernement seul mais une mobilisation de tous pour endiguer ce mal. Elle a indiqué que ces kits sanitaires permettront à chaque famille d’éleveurs de contrecarrer ce coronavirus à travers le respect des consignes barrières et les règles d’hygiène. Le chargé du projet « Or Gris des Savanes », Lagbema Soumana a indiqué que ce projet a installé et équipé à ce jour 113 éleveurs en poulaillers et en abreuvoirs sur un total de 168 envisagés. M. Lagbema a fait savoir qu’il a été mis en place un itinéraire technique avec tous les acteurs impliqués pour améliorer les capacités et les moyens des éleveurs de pintades. Il a ajouté que deux groupes d’éleveurs notamment « les naisseurs » et « les engraisseurs » travaillent en synergie depuis la production des pintadeaux jusqu’à la vente des pintades et il était impérieux de les accompagner dans la lutte contre cette maladie. Le projet « Or Gris des Savanes » lancé en novembre 2018, vise à réduire la vulnérabilité économique et alimentaire des ménages ruraux dans trois préfectures (Oti, Tandjouare et Tone) en leur permettant d’accroître la production des pintades et de trouver des débouchés. ATOP/ TT/ FD – Agence Togolaise de Presse Découvrez le reportage de la télévision nationale togolaise

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Notre solidarité résistera au virus

Chers donateurs, partenaires, bénévoles et soutiens d’Elevages sans frontières, Nous espérons que vous vous portez bien. Nous avons une pensée particulière pour les personnes touchées par le Covid-19, personnellement ou dans leur famille, pour celles qui souffrent de l’isolement ou qui voient la pérennité de leur activité menacée par la crise sanitaire. Toute l’équipe d’Elevages sans frontières est mobilisée et travaille à distance en cette période de confinement afin d’assurer la continuité de notre action. Il est essentiel de rester solidaires envers les familles paysannes démunies. En contact permanent avec nos collègues et partenaires sur le terrain, nous suivons attentivement l’évolution de la situation sanitaire dans les zones d’intervention. Des cas de covid-19 sont déclarés sur l’ensemble des pays où nous agissons : Sénégal, Burkina Faso, Togo, Bénin, Maroc et Haïti où des mesures gouvernementales de fermeture des frontières et de confinement sont en vigueur. Notre principale préoccupation est de protéger nos collègues ainsi que les bénéficiaires en établissant avec nos partenaires des consignes claires d’organisation et de protection. Nous restons à l’écoute des donateurs et des partenaires. Vous pouvez adresser vos questions et demandes à Chloé, notre chargée de relation donateur, par courriel : chloe.olivereau@elevagessansfrontieres.org. Notre solidarité résistera au virus. Prenez soin de vous.

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Des nouvelles du projet « Les éleveuses du Sahel »

Le 8 mars, nous célèbrerons la journée mondiale des droits des femmes. Voici l’occasion de vous donner des nouvelles du programme au Sénégal ‘Les éleveuses du Sahel’. Ce programme prévu de mars 2018 à août 2020, en partenariat avec Agronomes et Vétérinaires sans Frontières, est mené dans la région de Matam à l’est du pays. Il vise à favoriser l’émancipation des femmes sénégalaises par la professionnalisation de l’activité d’élevage de moutons. Ces femmes pratiquent en effet l’élevage mais de façon rudimentaire et informelle. En valorisant leur potentiel et en renforçant leur savoir-faire, les bénéficiaires pourront développer une activité rémunératrice et durable. Grâce à nos partenaires financiers – la Fondation RAJA Marcovici et CDC développement solidaire – et à la générosité de plusieurs centaines de donateurs, ce projet avance comme prévu et des impacts sont déjà visibles. La place de la femme dans le programme « Les éleveuses du Sahel » Combien de femmes sont soutenues ? Sur les 100 bénéficiaires accompagnés, 96 sont des femmes de 20 à 70 ans, ce qui participe à créer des liens de solidarité entre générations et à assurer la relève en formant des jeunes éleveuses. Pourquoi avoir accompagné majoritairement des femmes ? La situation économique des femmes de la région de Matam est précaire. Elles ont peu accès aux moyens de production (terres, animaux, équipements….) et aux crédits. Leurs activités sont bien souvent limitées à la sphère domestique ou à des activités économiques non reconnues (le petit commerce transfrontalier par exemple) alors qu’elles apportent une forte contribution à la vie et à l’économie des ménages. Dans cette zone où de nombreux hommes partent dans les villes ou en migration, elles se retrouvent souvent seules et assument les charges de la « grande famille », incluant leurs propres enfants mais également les parents, beaux-parents, … Loin d’être résignées, les femmes sénégalaises sont à l’origine de nombreuses initiatives collectives et solidaires (création d’organisations paysannes, mutualisation des ressources, investissement dans des activités de subsistance ou créatrices de revenus). C’est ce potentiel qu’ESF cherche à renforcer. Quel est l’objectif de ce programme pour les femmes ? L’objectif de ce projet pour les femmes est :– Qu’elles élèvent et vendent mieux leurs moutons– Qu’elles développent des pratiques agroécologiques avec leurs familles – Qu’elles s’organisent en regroupements paysans, capables d’apporter des services pour le développement de leurs activités : accès au crédit, organisation des ventes, accès aux intrants, développement d’un microcrédit animal…– Qu’elles gardent la pleine maîtrise de leurs activités rémunératrices ainsi améliorées et surtout sur des revenus générés, évitant l’accaparement par les hommes– Qu’elles gagnent plus d’argent pour mieux subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants. Quelles sont leurs activités au quotidien ? Quotidiennement, les femmes sénégalaises en milieu rural assurent l’entretien du foyer, lavent, nourrissent et préparent les enfants ; elles font la lessive et préparent les repas. Elles portent donc encore la quasi-totalité des tâches familiales et domestiques. En plus, elles entretiennent la bergerie et nourrissent les animaux, elles vont chercher de l’eau s’il n’y a pas d’eau dans le foyer. Elles participent aux travaux sur les parcelles maraichères pendant la « contre saison » (de novembre à mars) et à ceux des cultures pendant la saison des pluies (de juillet à sept). Enfin, elles s’occupent d’autres activités qui génèrent des revenus comme la gestion de petits commerces de savons, de céréales, de broderies… Ces revenus leur permettent d’assumer l’achat des « condiments » ajoutés à la base des repas constituée de céréales. Où en sommes-nous ? Quelles formations ont-elles suivi pour maîtriser leurs élevages de moutons ? Les sénégalaises sélectionnées ont été formées pour :– Construire une bergerie dite « améliorée »– Sélectionner les animaux destinés à la vente et ceux à élever– Alimenter et abreuver les moutons pour qu’ils atteignent le poids idéal – Fabriquer la pierre à lécher (complément alimentaire pour animaux) – Améliorer la qualité et la production de fourrage pour une meilleure alimentation du bétail – Traiter la paille à l’urée pour une meilleure digestion des moutons  – Prendre soin de la santé animale : mesures d’hygiène, vaccinations, soins et déparasitages, prévention sanitaire– Assurer le renouvellement du troupeau en maîtrisant les notions de base de la reproduction – Assurer une bonne gestion économique et financière de l’activité d’élevage Quels équipements ont-elles reçu pour démarrer leur activité ? Chaque femme a bénéficié de la construction d’une bergerie, de 2 béliers (en plus de leur cheptel d’origine) et d’aliments pour les moutons. Elles ont également reçu un kit d’irrigation pour les cultures fourragères, des semences (niébé = haricot), des boutures d’espèces fourragères (maralfalfa), du petit équipement pour la fauche et une charrette. Les résultats obtenus à ce jour Des changements de pratiques : Les éleveuses accompagnées ont été suivies et évaluées par les animateurs du projet. 99% d’entre elles ont changé leurs pratiques en élevant les béliers dans de meilleures conditions : sur le plan de l’hygiène, de la santé, de l’alimentation et de la protection contre le vol. Une diminution de la durée du cycle d’embouche : Au début du projet, 96% des personnes enquêtées réalisaient un cycle d’embouche (engraissage) de plus de 240 jours. Les 56 premières éleveuses accompagnées ont pu réduire ce délai pour réaliser un cycle de 118 jours. Elles ont pu vendre à bon prix 95% des béliers qu’elles ont élevés. Une augmentation de la prise de poids des béliers : Au regard des premiers résultats de pesée des animaux, le Gain Moyen Quotidien (GMQ) avoisine les 75,2 g/j, contre un GMQ de 45g/j dans la situation initiale. Cela signifie que les bénéficiaires nourrissent mieux leurs animaux et prennent en considération les préconisations d’hygiène. Une diminution de la mortalité : Jusqu’à présent, seulement 4 mortalités ont été enregistrées sur les 112 béliers soit 3,5 % de mortalité, contre 15% enregistrés avant le début du projet. Un développement des services rendus par les organisations paysannes : Les organisations paysannes ont permis de développer : – 1 service de location de charrettes pour collecter et transporter les fourrages,– 1 accès aux semences pour semer le niébé et le maralfalfa, sur le principe « Qui reçoit… Donne

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Action solidaire à l’école élémentaire Michelet, à Halluin

Courir pour l’autonomie des familles paysannes ! Courir pour… des poules ! La solidarité c’est du sport ! Action pédagogique à l’école élémentaire Michelet, à Halluin avec Chloé Olivereau, chargée des relations donateurs, Nassim Benouahlima étudiant et bénévole et moi-même Nawel Guerazem, chargée de projet événementiel chez Elevages sans frontières. Voici mon témoignage sur cette action : L’école élémentaire Michelet à Halluin est un établissement scolaire qui nous a sollicité pour la première fois cette année afin d’intervenir dans les classes de primaires. Grâce au bouche à oreille, une des professeures avait entendu parler de notre association et l’idée lui est vite venue : faire d’Elevages sans frontières la bénéficiaire des « Foulées solidaires » organisées à l’école au mois d’avril. Nous avons présenté aux élèves le projet de solidarité internationale « Eleveur, un métier d’avenir » qui se déroule au Bénin. Notre priorité était d’expliquer aux élèves les missions d’Elevages sans frontières à savoir : permettre l’autonomie des femmes et des familles, favoriser le développement durable et la solidarité en Afrique de l’Ouest, en Haïti et au Maroc. Nous en avons aussi profité pour remercier les enseignants et les élèves pour leur initiative caritative et sportive. L’action de sensibilisation s’est déroulée du 13 au 17 janvier 2020 et a touché 12 classes de CP, CE1, CE2 et CM2. Lors de ces présentations, j’étais accompagnée de Chloé Olivereau les deux premiers jours. Ensuite, c’est un bénévole de l’association, Nassim Benouahlima, étudiant en master MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation) qui est venu faire les présentations avec moi. Grâce à la création de supports numériques et pédagogiques nous avons pu faire comprendre aux enfants comment une chèvre pouvait considérablement aider les familles béninoises à enrichir leurs repas grâce à sa viande, son lait et ses excréments. Comme toujours, nous proposons aux élèves de se mobiliser pour participer de manière concrète à la réalisation d’un de nos projets. Cette école a choisi de réaliser une course solidaire où les élèves doivent trouver un sponsor qui leur reversera de l’argent en fonction du nombre de tours qu’ils auront couru. Cet argent servira à acheter des animaux pour les familles paysannes démunies du Bénin. L’objectif de ce projet consiste à aider 900 familles en leur offrant des animaux d’élevage. Parmi eux, 36 jeunes très vulnérables âgés de 15 à 18 ans vont pouvoir démarrer un élevage de lapins et ainsi s’offrir une vie meilleure ! Des élèves de primaires dévoués pour le Bénin Les élèves ont été très perspicaces, concentrés et curieux tout au long de notre intervention. Découvrir le quotidien d’enfants béninois qui vivent en zone rurale leur a permis d’avoir accès à un autre mode de vie que le leur et de comprendre les enjeux de la solidarité internationale. Vivre sans eau ni électricité courante, dans des régions frappées par le réchauffement climatique et où aller à l’école est un privilège… voilà qui a donné à réfléchir à ces graines de citoyens. Pendant la présentation, je leur ai demandé : ‘’Voulez-vous aider ces familles ?’’. La réponse était immédiate, c’était un grand OUI collectif ! ‘’Mais comment les aider dans ce cas ?’’ Ai-je demandé. Hanna a proposé de donner l’argent de la course solidaire à ces familles paysannes, tandis qu’Adam a suggéré de leur envoyer de la nourriture grâce à cet argent. Mais très vite, ils comprirent que leurs propositions ne permettraient pas aux familles d’être autonomes, ils auront toujours besoin d’un appui. Or ce n’est pas le but de l’association. Une fois l’argent dépensé, une fois la nourriture consommée, les problèmes de la malnutrition et de l’instabilité économique allaient resurgir. Les animaux, par contre, peuvent se reproduire et constituer une épargne « sur pattes ». Ils permettent aux familles paysannes de développer une activité d’élevage pérenne apportant une sécurité alimentaire et un revenu économique stable. Sensibilisation et valorisation ! Nous tenons à informer les élèves et les enseignants  sur l’avancée du projet et leur montrer l’impact réel qu’a eu leur action solidaire sur la vie des familles paysannes béninoises. C’est pourquoi Chloé et moi demandons régulièrement des nouvelles du projet à nos collaborateurs sur le terrain. En fin d’année scolaire, nous reviendrons dans l’établissement afin de féliciter et remercier les enfants ainsi que le corps enseignant pour conclure l’action, en leur présentant le bilan du projet. Ce sera aussi le moment de procéder à la remise du diplôme solidaire, attribué à tous les élèves de l’école qui auront couru pour la collecte.  Nous pourrons remercier tous les élèves en personne au nom de toutes les familles bénéficiaires et ainsi valoriser leur investissement comme il se doit. Nous tenons à remercier sincèrement l’école Michelet pour nous avoir accueillis et un grand merci pour sa confiance et sa détermination dans cette belle initiative et cette collaboration nouvelle. Sans oublier bien sûr de remercier les élèves pour leur écoute et leur implication dans le projet. 

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Offre emploi

Chargé.e de la gestion des dons et des relations donateurs Mission Présente actuellement dans 6 pays, l’association coopère avec des partenaires locaux qui proposent, mettent en place et suivent les projets aux côtés des bénéficiaires. Le financement des activités est issu principalement de la générosité du public, ainsi que de contributions de partenaires privés et de subventions de bailleurs privés et publics. Fonction : En coopération avec la Responsable de la collecte de fonds, vous assurez la gestion des dons et optimisez la qualité et la pérennité des relations avec les donateurs. Vous travaillez en interne en collaboration avec la Chargée du marketing digital, les bénévoles, la responsable administrative et financière et le pôle programmes. En tant qu’interlocuteur.trice principal.e des donateurs, vous êtes en charge de : L’application et l’amélioration de la procédure de gestion des dons Réception, saisie et remise en banque des dons reçus par courrier et en ligne Information et traitement liés aux cartes cadeaux Édition et envoi des reçus fiscaux Gestion des flux de dons en aval : suivi des virements, rejets, annulations,… Gestion des retours de courriers Participation à l’optimisation des procédures d’accès, de traitement et de sécurisation des données Encadrement des bénévoles : planning, attribution des taches, animation du groupe L’optimisation de l’exploitation des données Propositions pour renforcer les capacités de la base de données comme outil d’analyse et de sélection (enrichissement, codifications, segmentations, requêtes, statistiques) Appui à la Responsable de collecte pour l’extraction des données et la sélection des donateurs Coordination avec les prestataires : hébergeur de base de données, prestataire de saisie, imprimeurs de supports liés aux relations donateurs L’instauration d’une relation privilégiée avec les donateurs Accueil téléphonique, information et réponses aux demandes des donateurs et prospects par téléphone, par courrier et par email Remerciements personnalisés de donateurs Enrichissement de la base de données en informations recueillies auprès des donateurs Participation à la création de supports destinés aux donateurs et suivi des stocks Aide à la préparation de messages ciblés ou d’enquêtes et gestion du planning annuel Propositions d’actions et de contenus destinés à mieux accueillir, fidéliser et informer les donateurs Profil du candidat Formation / Expériences : Minimum Bac +2 en communication, marketing, relations clients, commerce 2 ans d’expérience en gestion de base de données ou en marketing direct Une expérience en milieu associatif et une sensibilité aux problématiques de solidarité internationale seront un plus. Compétences : Facilités et intérêt pour le travail sur base de données (saisie, requêtes, segmentation, analyse…) Maîtrise du Pack office, bonne maîtrise d’Excel. Qualités : Aisance relationnelle, sens de l’écoute et empathie, Compétence rédactionnelle avec une excellente orthographe Rigueur et qualités d’organisation, Esprit d’initiative et force de proposition pour développer les activités Bonne aptitude à la polyvalence Esprit d’équipe Conditions Durée du contrat : Poste en CDI, temps plein, à pourvoir à partir d’avril 2020 Document à envoyer : CV + lettre de motivation + sous référence GD-2020 Contact : Christine de Sainte Marie, Responsable de la collecte de fonds recrutement@elevagessansfrontieres.org Date limite de candidature : 13 mars 2020Seules les personnes retenues pour un entretien seront contactées directement. Sans réponse de notre part dans un délai d’un mois suivant votre candidature, vous pourrez considérer qu’elle n’a pas été retenue. Entretiens prévus : semaine du 16 mars 2020 A télécharger : fiche de poste en PDF >>

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Forum « Manger Local, Agir Global »

De l’engagement, des débats riches et de beaux moments de partage. Elevages sans frontières y était ! Mal bouffe, mauvaise information des consommateurs, destruction des ressources naturelles, changements climatiques, marginalisation voire mort des paysans, perte de liens avec ceux qui nous nourrissent : comment mangerons-nous demain ? Ou bien à quelle sauce serons-nous tous mangés ? Des questions qui ont été posées non seulement en France, mais également au Brésil et au Burkina Faso. Car oui, des prises de consciences et des changements de pratiques sont en cours un peu partout dans le monde. La 3ème édition du forum international « Manger Local, Agir Global », qui s’est tenue à Ouagadougou au Burkina Faso, du 20 au 23 novembre 2019, avec pour thème principal « Les systèmes alimentaires territorialisés », témoigne de ces évolutions. Organisée dans le cadre de la coopération décentralisée entre la Région Bretagne en France et la Région Centre au Burkina Faso, et parrainée par le Président de la République du Burkina Faso, la rencontre a réuni paysans, élus de collectivités, entreprises, chercheurs et organisation de la société civile. Près de 300 personnes du Burkina Faso, de France et du Brésil ont ainsi échangé sur les défis que doivent relever les paysans pour nourrir la planète, préserver les ressources naturelles, vivre dignement de leurs activités et obtenir la reconnaissance et le soutien qu’ils méritent. Les échanges se sont voulus optimistes avec la présentation d’initiatives respectueuses de l’environnement, valorisantes pour les paysans et les paysannes et contribuant au développement des territoires : Au Burkina Faso, pour faire face aux changements climatiques, des paysans s’organisent et développent des pratiques agroécologiques pour préserver l’eau, les sols, les arbres, pour mieux cultiver, mieux élever, produire leurs propres semences, et faire reconnaître leurs productions. En France, des habitants bretons se sont mobilisés pour une meilleure reconnaissance de l’engagement des agriculteurs qui les nourrissent dans la préservation des ressources naturelles ; une éleveuse de chèvre a créé du lien avec ses voisins producteurs et consommateurs avec la vente directe de paniers de produits. Au Brésil, des stratégies de récupération de terres dégradées se sont mises en place et des consommateurs se sont organisés pour mettre en place des circuits courts pour un lien plus direct avec les paysans qui les approvisionnent en produits locaux sur leurs marchés et dans leurs écoles. Tout cela pour les mêmes objectifs : vivre dignement de son activité, nourrir sainement les populations et valoriser durablement la planète. ESF a partagé son soutien à des systèmes alimentaires locaux, durables, équitables, grâce à l’élevage . Ces systèmes soutiennent le développement social, économique et environnemental des territoires où nous intervenons avec nos partenaires du Maghreb, d’Afrique sub-saharienne ou d’Haïti. Grâce à ce forum, les idées sur la défense des productions locales, l’information des consommateurs et la souveraineté alimentaire ont pu progresser.  Des résolutions ont été formulées afin de poursuivre le plaidoyer pour la prise de mesures effectives par les gouvernements et contribuant à un monde plus juste, plus sain et plus durable pour les paysans comme pour les consommateurs. Une campagne de communication relaiera les avancées de ce forum international avec des publications, des vidéos, des reportages qui permettront à chacun de s’immerger dans les échanges. Et enfin, la déclaration finale, les motions et les recommandation produits en faveur de produits bons pour la santé, l’environnement et les paysans seront diffusés. Et rendez-vous en Bretagne en 2020 pour la 4ème édition ! Et peut-être à Rio de Janeiro en 2021, le Brésil annonçant d’ores et déjà son intention d’organiser la 5ème édition chez lui. Plus d’infos sur https://www.bretagne-solidaire.bzh/evenement/forum-manger-local-pour-agir-global/

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Retour sur la table ronde : « Mon lait est local, et le vôtre ? »

En partenariat avec le CFSI et Science Po Lille, l’association Elevages sans frontières organisait jeudi dernier une table ronde autour du thème « Mon lait est local, et le vôtre ? ». Cette table ronde faisait écho aux campagnes récentes  « Mon lait est local » menée au Burkina Faso et « N’exportons pas nos problèmes » en Europe. A la table ronde, ont pris la parole : Rekia Siwa, éleveuse du Niger, Samuel Bar, éleveur du Pas de Calais, et Bruno Guermonprez, agro-économiste spécialiste de la Politique Agricole Commune (PAC). Ces 3 témoignages complémentaires ont permis de dresser un tableau sans concession de la situation complexe dans laquelle se trouvent les éleveurs d’Afrique de l’Ouest comme ceux d’Europe. La fin des quotas, décidée par la Commission européenne a en effet entraîné une hausse de la production pour celles et ceux qui le pouvaient en Europe, tout en précarisant les plus vulnérables tant en Afrique de l’Ouest qu’en Europe. Découvrez les témoignages de nos intervenants : Rekia Siwa : « Au Niger, le lait est une source de revenus [pour les femmes]. Mais aujourd’hui, un problème a mis une grande barrière entre nous et nos revenus. C’est la poudre [de lait] qui vient d’Europe (…). Nous, on ne peut pas avoir le marché, et ça ne nous donne pas le courage de produire… parce qu’après, tu ne peux rien faire du lait que tu produis ». Face à cela, la campagne «  Mon lait est local » est lancée le 1er juin 2018. Et ce n’est pas une fake news contrairement à ce que certains politiques pensent ! » Dans le cadre de cette campagne, les éleveuses et éleveurs demandent une meilleure identification de l’origine et de la composition des produits, pour que le lait en poudre, de surcroit réengraissé à l’huile végétale, ne soit pas étiqueté « lait », avec même parfois une photo de vache locale. Bruno Guermonprez : « Le point de départ, c’est la sortie des quotas laitiers ». La production européenne devient supérieure à la consommation et les exportations augmentent de 40%. En parallèle, la demande de beurre augmente très fortement dans le monde, donc les industriels cherchent un moyen de valoriser les sous-produits du lait : la poudre de lait écrémée. « En synthèse, on a de la poudre de lait écrémée pas chère, de l’huile de palme pas chère. Alors qu’est-ce qu’on en fait ? On exporte de la poudre de lait réengraissée à l’huile de palme, sous l’appellation lait ». Alors que ce n’en est pas. C’est cette poudre de lait qui, exportée à bas coût et vendue environ 30% moins cher que le lait local, menace les éleveuses et éleveurs d’Afrique de l’Ouest. Samuel Bar : « Ce qui nous arrive et ce qu’on vit, cela correspond à une vision politique de personnes qui ont décidé pour nous ! ». En France, la fin des quotas est vécue de manière très différente selon les exploitations. « Dans ce contexte de libéralisation des marchés, ce sont les exploitations les plus petites et les plus fragiles qui ont été éliminées (…). Ce sont alors des fermes qui disparaissent, des territoires qui se reboisent et se ferment ». Si la décision était prise de changer de système, cela ne se ferait pas immédiatement car « réorienter des systèmes, ça demande du temps et des moyens ». En effet, c’est tout un outil industriel qu’il faudrait réformer afin d’adapter les unités de transformations, les fermes, etc. Pour arriver à cela, il faudrait « réapprendre à coopérer. Tant qu’on ne retravaille pas la culture de coopération ça ne changera pas. Cette culture n’est pas innée, il y a des efforts à faire à ce sujet ». Et la suite ?… « C’est le début, et on n’est pas fatigués ! » a lancé Rékia. Le chemin ne s’arrête donc pas là. Les transformateurs en Afrique de l’Ouest sont interpellés pour utiliser plus de lait local, et les pouvoirs politiques pour mettre en place plus de protections douanières. De son côté, Samuel valorise le rôle prépondérant des pouvoirs politiques européens pour imposer plus de régulation et orienter les modes de production vers des systèmes plus durables. Il lance enfin un appel à la cohérence des citoyens entre leur acte d’achat et leurs revendications car la consommation joue un rôle déterminant. Cette table ronde a accueilli 50 participants issus de différents milieux professionnels ainsi que des étudiants. Nous espérons que cette diversité de parcours et de personnes permettra de poursuivre des dialogues constructifs !

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6 films réalisés pour mieux former les paysans

ESF et ses partenaires togolais Elevage et Solidarité pour les Familles du Togo (ESFT) et Groupe chrétien de Recherche Action pour la Promotion Humaine (GRAPHE), et son partenaire béninois Eleveurs Sans Frontières Bénin ont travaillé avec Martin Demay et son équipe RASCA PROD pour la réalisation de six films destinés à mieux former et sensibiliser les paysans avec lesquels nous travaillons. Bon visionnage ! Partez au Togo.. Bien Aménager sa parcelle de riz Des agro-éleveurs ont travaillé avec l’appui d’ESF, de GRAPHE et d’ESFT dans l’amélioration de l’aménagement de leurs parcelles rizicoles (dits casiers). De ce bon aménagement dépend une meilleure utilisation de la ressource en eau, la préservation des casiers et donc le bon développement des plants de riz et les récoltes. Les agroéleveurs de l’UCA-ZIO, GRAPHE, ESFT et ESF vous présentent les avancées obtenues dans ce perfectionnement de l’aménagement des parcelles rizicoles Bien élever ses animaux et produire du compost de qualité Des agroéleveurs ont amélioré leurs techniques d’élevage et de compostage pour réduire leur dépendance aux engrais de synthèse, dont l’utilisation massive dégradent les ressources naturelles et ne permet pas une amélioration durable des rendements. Les agroéleveurs de l’UCA-ZIO, GRAPHE, ESFT et ESF vous présentent les avancées obtenues pour une meilleure complémentarité cultures-élevage et pour une production plus respectueuse de l’environnement. Bien préparer ses jeunes plants de riz Des agroéleveurs se sont perfectionnés dans le choix des semences de riz, la réalisation des pépinières et la mise en terre des plants de riz. De la réussite de ces trois activités dépendra la quantité de riz et de paille produits : du riz local qui pourra satisfaire la demande des consommateurs togolais, et de la paille qui pourra être valorisée dans l’alimentation animale ou la fertilisation des parcelles rizicoles via la production de compost. Les agroéleveurs de l’UCA-ZIO, GRAPHE, ESFT et ESF vous présentent les avancées obtenues dans la production et l’entretien des plants de riz. Partez au Bénin… Mieux élever ses lapins La viande de lapin est de plus en plus demandée au Bénin. Son élevage est une réelle opportunité professionnelle pour les paysans béninois. Mais il nécessite rigueur, anticipation et organisation. Avec ESF et d’ESFB, des éleveurs de lapins du Sud Bénin se sont formés et organisés pour en tirer davantage de revenus. Mieux élever ses chèvres et moutons Au Bénin, l’élevage contribue à hauteur de 15% au PIB agricole. Mais le pays demeure encore dépendant des importations. Des éleveurs de petits ruminants du Sud Bénin ont développé avec ESF et ESFB des pratiques d’élevage intégrées et durables, pour une transition agroécologique au sein des exploitations paysannes. Mieux élever ses poulets Le poulet est un animal très prisé au Bénin comme dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. ESF et ESFB ont accompagné des éleveuses du Sud Bénin dans l’amélioration de leurs savoirs et de leur savoir-faire pour passer d’une activité de subsistance à une activité plus rémunératrice.

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Table ronde : « Mon lait est local, et le vôtre ? »

Jeudi 21 novembre 2019 de 18h00 à 19h30 A Sciences Po Lille – 9 rue Angellier – Lille Les éleveurs et éleveuses de France et d’Afrique de l’Ouest se mobilisent pour parler de leurs difficultés à vivre de leur travail : en Afrique de l’Ouest, la campagne « Mon lait est local » fait parler d’elle, et déclenché également une campagne européenne : « N’exportons pas nos problèmes ». Ces situations sont –elles liées ? Quels sont les impacts et enjeux, au Nord comme au Sud, des politiques européennes et internationales, sur les marchés locaux tant en France qu’en Afrique de l’Ouest ? Que pouvons-nous faire, chacune et chacun ? A l’occasion de son Assemblée Générale, en partenariat avec le CFSI et grâce à l’accueil et à la participation de Science Po Lille, l’association Elevages sans frontières organise cette table ronde pour donner un écho à ces campagnes et prendre part au débat en Hauts-de-France. Prendront la parole : Rekia Siwa : productrice et transformatrice du lait local au Niger, Présidente du collectif des femmes du réseau des organisations des pasteurs et éleveurs du Niger (ROPEN), l’antenne RBM au Niger, et membre de la coalition « Mon lait est local » du Niger, Notre invitée d’honneur et grande témoin des réalités de l’organisation de la filière lait en Afrique de l’ouest et des initiatives existantes. Bruno Guermonprez : agro-économiste, Président d’Elevages sans frontières, décryptera les rouages de la Politiques Agricoles Commune (PAC), ses conséquences pour les producteurs européens et d’Afrique de l’Ouest, et les enjeux de la PAC de demain. Samuel Bar : éleveur laitier en Hauts de France, administrateur de la Coopérative Prospérité Fermière, pour parler des problèmes du secteur laitier dans la région et des politiques agricoles à envisager au service du développement des territoires. Et l’animation menée par Benoit Lallau – socio-économiste, maître de conférence à Sciences Po Lille Les témoignages et éclairages de ces intervenants nous permettront de mieux connaître et appréhender les contraintes auxquelles sont confrontés les éleveurs et éleveuses de différents territoires, en Afrique de l’Ouest et en Hauts de France. Au-delà des contraintes locales, une attention particulière sera portée aux contraintes politiques internationales et les conséquences en Europe et à l’international de la Politique agricole commune. Pour vous inscrire : Contactez-nous au 03 20 74 83 92 ou remplissez le questionnaire ci-dessous :

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Découvrez Amaltup !

Laissez-nous vous présenter Amaltup ! Une jeune start up qui propose le meilleur du lait de chèvre dans des encas sains, équilibrés et naturels. Dans leur gamme, on retrouve des barres énergétiques de la marque « Avril&May », et de la confiture de lait et tartinades de la marque « So Chèvre ». Amaltup et Elevages sans frontières Pour les fêtes de fin d’année, Amaltup se mobilise pour l’association Elevages sans frontières en lancant un « Pack Découverte So Chèvre ». Ce pack comprend 5 tartinables et 3 confitures de lait, fabriqués en Tourraine et certifiés bio, d’une valeur de 33€ dont 3€ seront reversés à l’association pour aider les familles démunies que nous soutenons. Avec ce pack, préparez les fêtes et faites vos cadeaux de fin d’année… En commandant le Pack Découverte So Chèvres, vous faites une double bonne action. D’une part, vous faites découvrir une jeune entreprise innovante et responsable ; et d’autre part, vous aidez Elevages sans frontières dans son combat contre la pauvreté. Découvrez les autres produits d’Amaltup sur www.amaltup.com!

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Des nouvelles du projet Riz-Zio au Togo

Favoriser une riziculture agroécologique plus performante et créatrice de ressources Le projet Riz-Zio s’est déroulé sur une période de 32 mois de 2016 à 2019, en partenariat avec Élevage et solidarité des familles au Togo et GRAPHE au sud Togo dans 2 cantons de la préfecture du ZIO (Agbélouvé et Bolou). Il avait un triple objectif : Améliorer durablement les rendements de la production de riz dans les cantons de Bolou et Agbelouvé, notamment grâce à l’élevage. Promouvoir la commercialisation sur les marchés urbains d’une nouvelle marque de riz local. Renforcer les capacités des acteurs locaux de la filière rizicole. Grâce à la générosité de plusieurs centaines de donateurs, ce projet est arrivé à son terme et les objectifs ont été atteints. Non seulement l’amont mais aussi l’aval de la filière ont fait l’objet d’un travail rigoureux pour impulser une dynamique pérenne sur le territoire des bénéficiaires. Découvrez en quelques chiffres les retombées du projet : Combien de familles ont été soutenues ? Au total, ce sont plus de 3500 riziculteurs(rices) qui ont bénéficié des activités du projet. Plus directement, 1300 riziculteurs(rices) ont accédé à de nouvelles connaissances pour améliorer leur production rizicole et 420 riziculteurs(rices) ont reçu un accompagnement technique régulier dans la gestion de parcelles de riz et l’élevage de petits ruminants. Combien d’animaux ont été distribués aux familles ? Grâce au principe du microcrédit en animaux, 35 familles, dont 8 femmes et 27 hommes, ont reçu des animaux. Parmi eux, 10 ont moins de 35 ans. Chaque famille ayant reçu 4 femelles et 1 mâle, 175 petits ruminants ont été distribués : 108 chèvres et 27 boucs ainsi que 32 brebis et 8 béliers. Quels sont les bénéfices générés par l’activité d’élevage ? 93 éleveurs(euses) supplémentaires ont pu bénéficier d’une assistance technique pour l’élevage de leurs animaux : 1242 animaux ont ainsi été suivis. Parmi ces animaux, 99 ont été commercialisés par les éleveurs souhaitant dégager des revenus immédiats. Voici le bénéfice net que retire un éleveur de la vente d’un animal : 1 chèvre : 22€ moins 30% de charges (alimentation et frais vétérinaires) pour un bénéfice net de 16€. 1 brebis : 39€ moins 30% de charges (alimentation et frais vétérinaires) pour un bénéfice net de 17€. En parallèle de ce projet, une boucherie a été mise en place pour vendre au détail la viande de petits ruminants. Au cœur de la capitale, Lomé, cette boucherie attire une clientèle de restaurateurs soucieux d’offrir des produits de qualité aux consommateurs. Ainsi, pendant 8 mois, nous avons travaillé avec notre partenaire OADEL pour former et équiper de jeunes  entrepreneurs désireux de se lancer dans ce domaine d’activité. Comment le riz est-il valorisé et commercialisé ? Les organisations paysannes ont pu bénéficier d’un accès aux équipements et infrastructures pour valoriser et distribuer leur riz. Un centre de transformation a été mis en place et les premières commercialisations ont débuté en fin de projet. Combien de formations ont été dispensées ? Sur quels sujets ? Au total, 3572 riziculteurs(rices) (dont 40% de femmes) ont été sensibilisés aux  pratiques de production du riz et à l’intégration de l’élevage à la riziculture, dans plusieurs villages des cantons de Bolou et Agbelouvé. Une formation plus précise concernant le système de riziculture intensif a été dispensée à 478 femmes, 337 jeunes de moins de 35 ans et 14 jeunes de moins de 20 ans. Les plus jeunes ont bien compris l’intérêt de cette démarche agroécologique ! 392 producteurs(trices) dont 94 femmes ont participé à la mise en place de champs écoles. Ces champs appartiennent à d’anciens bénéficiaires désireux de transmettre leur savoir-faire à des nouveaux bénéficiaires. C’est l’occasion d’aborder les différents techniques de production en petits groupes ainsi que de faire des expérimentations agricoles. Et oui, les champs écoles favorisent l’innovation ! Enfin, 128 riziculteurs(rices) dont 37 femmes et 23 jeunes (de moins de 35 ans) ont été formés sur les pratiques améliorées d’élevage de petits ruminants avec plusieurs sessions et modules concernant : l’alimentation animale, la reproduction, la santé animale, la production de compost, la fabrication de pierres à lécher (alimentation riche en nutriments), la comptabilité simplifiée. Quels équipements les familles ont-elles reçu pour produire du riz ? Pour produire du riz, du petit matériel suffit. Pelles, dabas, brouettes, coupes-coupes, pioches ont été mis à disposition des riziculteurs(rices) pour l’aménagement des 48,6 hectares de bas-fonds, ainsi que 15 sarclo-bineuses pour aérer les sols et désherber. Pour la transformation, voici les équipements mis à la disposition : 1 décortiqueuse 1 vanneuse pour dépoussiérer le riz des impuretés de la récolte 1 thermos-soudeuse pour ensacher le riz 1 tricycle pour la collecte du riz 1 bac d’étuvage 1 réchaud pour étuver le riz Des étiquettes et sachets pour la constitution des stocks de riz Paddy Témoignage A la rencontre de Gossou Kossivi, agro-éleveur à Gavikopé au Togo « Jusqu’à présent, j’ai toujours utilisé les engrais chimiques dans mon champ de riz. Cela dégrade progressivement mes sols et ma santé. C’est pourquoi, j’ai vite compris le sens du projet : en associant le fumier de mes chèvres à de la matière végétale, j’ai du compost et fertilise les champs de riz et la paille de riz après récolte permet de mieux nourrir les animaux. Je ne suis plus contraint d’acheter des intrants chimiques et de l’alimentation pour les animaux. Je suis convaincu que cette année j’aurai une meilleure récolte grâce à cette approche et je pourrai fournir du riz de bonne qualité. »

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Des nouvelles du projet au Burkina Faso

Campagne « Les 1000 Reines du Burkina » Au printemps dernier, Élevages sans frontières a mobilisé ses donateurs dans le cadre de la campagne « Les 1000 Reines du Burkina ». Cette campagne visait à aider 280 familles paysannes de la région du Sahel à sortir de la grande pauvreté par l’élevage de chèvres. Grâce à la générosité de plusieurs centaines de donateurs : 1680 chèvres ont pu être achetées et distribuées à 280 familles de 9 villages (5 chèvres et 1 bouc par famille). Chaque famille s’est impliquée dans le projet et a veillé à offrir un abri correct à leurs animaux. Les familles ont suivi 2 formations : une sur l’élevage amélioré de caprins comprenant plusieurs modules et une sur « comment mieux gérer son activité génératrice de revenus ? » Un service vétérinaire de proximité ainsi qu’une veille sanitaire ont été mis en place avec la formation d’aides vétérinaires villageois. Votre aide précieuse et l’achat de chèvres représentent pour ces familles la clé de leur autonomie alimentaire et économique. Grâce à vous, ces 280 familles peuvent désormais varier leur alimentation pour préserver leurs enfants de la malnutrition ; et également obtenir des revenus plus stables pour scolariser les enfants, se soigner, améliorer l’hygiène, l’habillement et leur habitat. Les actions à venir… Une campagne de vaccination de tous les élevages sera assurée. Un fond d’appui pour aider 190 familles à développer des activités génératrices de revenus sera financé (comme pour les 90 premières familles accompagnées en 2019) Des dizaines d’autres familles bénéficieront du principe « Qui reçoit… donne » en recevant des animaux de familles déjà aidées comme celle d’Halimata. Témoignage d’une éleveuse caprin A la rencontre d’une éleveuse participant au projet Mme Halimata Ouedraogo a 39 ans. Elle habite dans une maison en briques de terre dans le village de Koulogo sur la commune de KAYA, avec son mari cultivateur et ses 6 enfants. Sa famille est une famille d’agro-éleveurs : ils cultivent du mil, du sorgho, de l’oignon, du haricot niébé, et de l’arachide, et élèvent aussi des petits ruminants et de la volaille. Au départ, Halimata avait très peu de chèvres. Grâce au projet d’Elevages sans frontières, elle a reçu 5 chèvres et un bouc qu’elle s’engage à rembourser en 18 mois par le micro crédit en animaux. Elle a suivi également une formation en élevage (sur la reproduction, l’alimentation, la santé des animaux) et une formation sur le compostage pour valoriser les résidus de ses récoltes et les déjections animales et les transformer en compost pour les cultures familiales. Tous les jours, Halimata veille au maintien de l’hygiène : elle balaie la cour et surveille son élevage dès son réveil. Ce sont des gestes importants pour la bonne santé de l’élevage. Si un animal tombe malade, elle sollicite l’appui de l’aide vétérinaire villageois formée dans le cadre du projet. L’élevage est une histoire de famille chez Halimata : elle a eu le soutien de son mari pour la construction de l’abri des animaux. Il a construit la charpente du bâtiment et ses enfants l’aident pour donner à manger et à boire aux animaux avant et après les cours. Depuis qu’Halimata est accompagnée par Élevages sans frontières, elle a doublé le nombre de ses chèvres. Elle connait désormais mieux les techniques d’élevage, achète moins d’engrais de synthèse pour ses cultures, permet à sa famille de manger trois fois par jour et évite à ses enfants d’être exclus de l’école pour cause d’impayés. Quand on demande à Halimata ce qu’elle vise pour son futur et celui de sa famille, elle répond qu’elle veut une maison en dur avec toit en tôles et un moyen de déplacement motorisé comme une moto. Pour y parvenir, elle se donne comme objectif de constituer un élevage de 40 chèvres.

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ZOOM sur l’expérience haïtienne

Ces dernières semaines, nous vous avons alerté au sujet d’un inquiétant retard dans notre collecte de fonds. Grâce à une formidable mobilisation de votre part, nous sommes heureux de vous annoncer que ce retard a pu être rattrapé.

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VUES

Ces dernières semaines, nous vous avons alerté au sujet d’un inquiétant retard dans notre collecte de fonds. Grâce à une formidable mobilisation de votre part, nous sommes heureux de vous annoncer que ce retard a pu être rattrapé.

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Un atelier inter-partenaires sur le microcrédit animal

Tous les 2 ans, ESF organise des ateliers d’échange de pratiques et de connaissances, réunissant les partenaires de mise en œuvre des projets. Ces rencontres permettent de créer du lien entre ESF et ses partenaires, et entre les partenaires qui ont souvent des objets associatifs proches. En mars 2019, la 4ème édition de ces ateliers inter-partenaires s’est déroulée à Lomé au Togo, autour du microcrédit en animaux, le « Qui reçoit… Donne ». Après plus de 15 années d’utilisation de cet outil comme moyen d’appui des populations vulnérables désireuses de développer leurs activités d’élevage, ESF et ses partenaires souhaitaient prendre du recul pour capitaliser sur leurs pratiques et expériences. En quoi consiste l’atelier inter-partenaires ? Durant 5 jours, les 22 représentants des 10 organisations invitées et d’ESF ont travaillé à la mise en commun d’outils et de pratiques au sein de groupes de travail et pendant les visites de terrain en présence des bénéficiaires. Ces temps ont permis aux participants de travailler sur un référentiel technique et méthodologique commun, et d’analyser les approches de chacun, leurs similitudes et leurs différences. A l’issue de cette rencontre, l’ensemble des participants s’accordent sur l’intérêt que représente le microcrédit en animaux pour les familles paysannes. Considéré comme une alternative aux systèmes de financements traditionnels, il permet à des familles non éligibles à des crédits bancaires de renforcer et diversifier leurs activités d’élevages. De ces rencontres ressortent également des enjeux clés : Faire du processus de choix des bénéficiaires un moment de mobilisation locale forte, pour une meilleure adhésion et implication dans le projet ; Le microcrédit ne peut se faire sans apporter un appui technique ; L’implication des groupements d’éleveurs dans la gestion et la mise en œuvre du micro-crédit est à construire avec eux, pour la pérennisation de leur implication. Ces travaux permettront l’écriture d’un guide méthodologique à destination des partenaires et de tout acteur désireux de s’initier au micro-crédit animal. Ce fut surtout de belles rencontres et de riches échanges,  entre des équipes qui ont peu l’occasion de se rencontrer. Deux administrateurs, Bruno Guermonprez et Jean-Baptiste Hanon, et la chargée des relations donateurs Chloé Olivereau ont participé à cet atelier, enrichissant leur vision de l’association et de l’activité. Ce sont des éléments clé pour chaque poste et chaque mission au sein de l’association. Enfin, les participants ont exprimé le souhait de tester des espaces d’échanges d’informations entre acteurs opérationnels, pour poursuivre cette mise en réseau initiée par ESF, et réfléchissent déjà au thème et lieu du prochain atelier !

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La Grande Enquête de 2018

Vous avez été près de 2 000 personnes – 1 371 par courrier et 546 par internet – à répondre à notre enquête diffusée en juillet 2018 auprès de nos fidèles donateurs et abonnés à la newsletter. Merci d’avoir saisi cette occasion d’exprimer vos avis sur votre relation avec Elevages sans frontières ! Vos réponses nous permettent de mesurer la qualité de nos échanges, d’identifier les points à renforcer et de mieux vous connaître pour adapter nos contacts avec vous. Notez que les résultats sont donnés par rapport au nombre de réponses exprimées pour chaque question. Les résultats de l’enquête   Pourquoi soutenez-vous Élevages sans frontières ? Parce que l’association : Propose le principe solidaire « Qui reçoit… donne » et non de l’assistanat (77%) Aide de manière efficace et concrète (60%) S’adresse aux familles vulnérables (49%) Comment jugez-vous l’accueil qui vous a été réservé lorsque vous avez fait un don ou à une autre occasion ? Réactivité : Satisfaisante (51%) Information reçue : Satisfaisante (58%) Qualité de l’écoute : Satisfaisante (54%) Réponse à vos questions : Satisfaisante (52%) Avez-vous été satisfait du dernier échange avec Élevages sans frontières ? 92% des répondants sont satisfaits du dernier échange qu’ils ont eu avec Élevages sans frontières. Comment trouvez-vous les contenus informatifs envoyés par Élevages sans frontières ? Nos lettres d’informations : Très satisfaisants (56%) Nos appels à dons : Corrects (63%) Nos comptes annuels : Corrects (47%) Avez-vous consulté notre site internet au cours des 12 derniers mois. Si oui, avez-vous trouvé facilement l’information recherchée ? N’hésitez pas à consulter régulièrement notre site internet pour toujours rester informé sur les actualités et projets d’Elevages sans frontières. Dans l’hypothèse où vous envisageriez de soutenir davantage à Élevages sans frontières SF, comment le feriez-vous ? (plusieurs choix possibles) En augmentant vos dons (60%) En promouvant notre action autour de vous (41%) Par un don régulier en prélèvement automatique (15%) Les dons réguliers par prélèvement automatique sont le meilleur moyen d’aider durablement les familles en toute sécurité. Pour souscrire, téléchargez le formulaire de souscription, remplissez-le, imprimez-le et envoyez-nous votre document. Parlez-vous d’Élevages sans frontières autour de vous ? Quels sont les causes que vous soutenez aujourd’hui ? (3 réponses max.) La faim dans le monde (52%) L’aide au développement dans le monde (50%) L’enfance (39%) Accédez à l’ensemble des réponses recueillies lors de cette grande enquête de 2018 en cliquant ici.

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Bientôt le Tohu-Bohu Créatif lillois

Tohu Bohu Créatif Lillois : un rendez-vous solidaire Suite au succès de la première édition d’avril, plusieurs artistes et artisans locaux se réuniront pour une nouvelle expo-vente solidaire, dans une dynamique conviviale et festive, au café des Sarrazins. Ils présenteront des oeuvres dont les prix varieront entre 1 € et 99 € et dont les bénéfices seront reversés à l’association Elevages Sans Frontières afin de soutenir un projet d’amélioration des conditions de vie de familles rurales par le petit élevage au Sénégal. Diverses formes artistiques seront représentées : Peinture : Anne Petitprez Bijoux : Rachel Benkemoun Illustration BD et jeux de société : Benoit Toubab Textiles : Fée Home et Ludivine «Dis pas Non» Céramique : France Benkemoun Photographie : Andre jacquart Pointillisme : Nora Laure Juste avant les fêtes, c’est l’occasion de trouver des cadeaux qui, en plus d’être uniques et d’impliquer des artistes locaux, serviront une cause solidaire. Cette édition s’inscrit dans la lignée du Tohu Bohu de Douai, devenu un rendez-vous annuel incontournable depuis 7 ans. Informations pratiques Lieu : Café des Sarrazins – 52-54 rue des Sarrazins, Wazemmes, Lille Date : samedi 15 décembre & dimanche 16 décembre Horaires : samedi de 14h à 22h & dimanche de 11h à 17h Entrée libre Petite restauration sur place Pour toute information, contactez Manon Arpin : manon.arpin@elevagessansfrontieres.org

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Parrainez notre action avec l’offre de votre choix

80% de nos ressources étant issues des dons de particuliers, vos dons représentent un socle sans lequel rien n’est possible. Aider les familles paysannes à améliorer leur alimentation et à dégager durablement des revenus implique une longue préparation. Cela passe par la mise en place de plusieurs étapes favorisant la durabilité de l’aide et par un accompagnement professionnel rigoureux. Pour répondre à ce travail de longue haleine, nous vous proposons aujourd’hui à soutenir notre action sous une nouvelle forme : le soutien régulier. Avec quelques euros par mois, parrainez notre projet au Togo durant 2 ans, ou laissez notre équipe affecter votre soutien selon les besoins des programmes. L’offre Togo : devenez parrain du projet des « 1000 perles » Ce projet mené jusqu’en 2020 est destiné à renforcer les pratiques d’élevage de pintades pour plus de 700 familles togolaises. [su_button url= »https://www.elevagessansfrontieres.org/devenez-semeur-despoir/#offre-togo » target= »blank » style= »flat » background= »#db7101″ size= »7″ wide= »yes » center= »yes » radius= »0″ icon= »icon: magic » class= »alignleft »]Je découvre cette offre[/su_button] L’offre Liberté : soutenez notre action dans son ensemble L’association  affecte votre contribution en fonction des besoins prioritaires des programmes. [su_button url= »https://www.elevagessansfrontieres.org/devenez-semeur-despoir/#offre-liberte » target= »blank » style= »flat » background= »#db7101″ size= »7″ wide= »yes » center= »yes » radius= »0″ icon= »icon: magic » class= »alignleft »]Je découvre cette offre[/su_button] Dans les deux cas, vous offrirez bien plus que des animaux et du matériel : – vous aidez chaque famille à acquérir une autonomie alimentaire, – vous leur permettez de tirer enfin profit et satisfaction de leur travail, – vous ouvrez la possibilité d’un avenir plus souriant pour leurs enfants. Merci d’étudier nos propositions et d’accompagner ces familles vers l’autonomie !  

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Entreprises : fédérez votre équipe !

Ensemble, animons un partenariat impactant et innovant ! « Adoptés en 2015 par les Nations Unies, les Objectifs de Développement Durable (ODD) devront être atteints en 2030. Les états, entreprises ou associations sont incités à inscrire leur stratégie dans le cadre des ODD, notamment en y projetant leur cœur de métier et en y développant leur Responsabilité Sociétale. Porté par la mission simple et ambitieuse de faire de l’élevage un levier d’autonomie pour les populations paysannes vulnérables, je souhaite vous associer à cette aventure en partageant nos valeurs et missions afin de contribuer ensemble à l’atteinte de ces objectifs. » Elevages sans frontières collabore régulièrement avec des entreprises qui souhaitent agir concrètement contre la faim et pour le développement rural dans les pays en développement. Découvrez nos propositions concrètes et faciles à mettre en place sur :www.elevagessansfrontieres.org/Federez-votre-equipe

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Burkina Faso : un témoignage à 4 voix

Il y a un peu plus de six mois, Elevages sans frontières lançait un appel à mobilisation pour démarrer un nouveau programme de 4 ans au nord du Burkina Faso. Le but : accompagner 200 familles vulnérables dans l’amélioration de leur sécurité alimentaire et économique grâce à l’élevage de volailles. Les activités ont démarré et de premiers signes apparaissent, annonçant que la situation des ménages ciblés s’améliore. En témoignent ces récits issus de différents acteurs du programme : Abdoulaye, leader communautaire à Damesma Dans des villages, les leaders communautaires servent d’interface entre les éleveurs, les partenaires locaux et la coordination du projet. C’est impossible d’implanter un projet sans connaitre les bénéficiaires. Moi j’ai l’avantage de vivre 24 heures sur 24 avec eux. Si quelque chose ne va pas, je suis directement au courant. Les coachs comme moi jouent aussi un rôle important dans la sensibilisation sur le genre. C’est souvent nous qui expliquons aux maris les avantages que trouvent les femmes dans l’élevage et la valeur d’une épouse qui gagne ses propres revenus. Comme nous sommes du village, les hommes nous écoutent et acceptent en général ce qu’on dit. » Marie, éleveuse bénéficiaire de volailles à Damesma « J’étais très contente le jour que les animateurs nous ont proposé de suivre une formation en aviculture, j’ai directement dit oui et maintenant je rêve d’une cour avec 40 volailles. Nous avons appris à nourrir les poules, à utiliser les abreuvoir et à désinfecter l’entrée du poulailler avec un pédiluve. Nous avons aussi été formés sur l’importance des vaccinations. Si une poule tombe malade, on risque de toutes les perdre et ce serait une catastrophe. Les poules sont comme des tirelires, nous pourrons les vendre pour assurer nos besoins. Moi, ce sera surtout pour la scolarité de mes enfants. Une bonne saison des pluies et une bonne gestion de nos animaux et je serai une grande éleveuse ! » Félicité, technicienne en élevage et santé animale « Pour moi, c’est clair : on ne peut pas développer le Burkina Faso sans impliquer les femmes. Celles-ci sont vraiment désireuses d’apprendre mais souvent elles manquent de techniques. Comme la plupart sont analphabètes, nous utilisons des images et nous parlons la langue locale. Ce n’est pas toujours facile de changer ses habitudes et de combattre les préjugés. Néanmoins, le fait que je sois une femme met tout le monde à l’aise. Je souligne que des mauvaises questions n’existent pas. J’ai constaté que des hommes étaient très curieux de savoir ce que leurs femmes avaient appris. Par exemple la technique d’utilisation de la fumure dans les champs. Ils ont vu que ça marchait et du coup, eux-mêmes utilisent la technique. Ainsi, tout le village profitent du projet ! » Docteur Mandé, vétérinaire privé à Kaya « Comme vétérinaire je ne soigne pas seulement des animaux malades, la prévention est au moins aussi importante. Avant chaque attribution d’animaux aux familles, je m’assure que tous sont en bonne santé et vaccinés. Comme le projet prévoit le suivi des soins gratuits pendant un an, je remarque que lorsque je passe dans les villages, tout le monde, même les foyers qui ne sont pas en lien avec le projet, demandent des conseils. C’est quelque chose que je ne peux qu’encourager. »

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Découvrez notre nouveau programme au Sénégal

En 2018, Elevages sans frontières se mobilise pour aider durablement 100 femmes du Sénégal grâce à l’élevage de béliers et brebis. Ce projet a pour but d’améliorer rapidement le quotidien des familles et de développer une véritable activité économique locale.

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Or en cash

Depuis quelques années chaque point de vente récolte des films radiographiques apportés par les clients pour les faire traiter de façon écologique. Or en cash a choisi d’offrir le montant collecté grâce à la récupération de cet argent à nos programmes menés au Togo.

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Tohu Bohu Créatif Lillois : un nouveau rendez-vous solidaire

Fort du succès des 7 éditions du Tohu Bohu Créatif de Douai, Elevages sans frontières créée sa première édition Lilloise en partenariat avec l’Auberge de Jeunesse Stéphane Hessel. Cette 1ère édition va se tenir au Complexe Stéphane Hessel Auberge de Jeunesse de Lille Dimanche 15 avril 2018. Cette manifestation est organisée au profit de l’association Elevages sans frontières afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de familles au Burkina Faso par le petit élevage. A cette occasion une vingtaine d’artistes et de créateurs artisans talentueux et locaux exposeront, dans une dynamique festive, des créations dont les prix varieront de 1 à 99 €. Une deuxième salle d’exposition proposera des œuvres de plus de 99 €. Au programme : Des rencontres, de la créativité, de la solidarité, autant d’ingrédients réunis pour vivre des moments de partage et de convivialité ! De nombreuses formes artistiques seront représentées dans cette expo-vente : peinture (Régine Verley, Corentine Tiers et Anne Petitprez) illustration bande-dessinée (Winoc Devos et Benoît Toubab) mosaïque (Mo’Li Mosaïste et Les Tesselleries) céramique (Randohm) bijoux (Marion Prouvost et Papank) sculpture (Maryse Frys et Domique Houtekier) textile (Pustch création textile et Fée Home) maroquinerie (Saturnin) pâtisserie orientale (Mieline) porcelaine (Un air personnel) Infos pratiques : Entrée libre & Snack sur place Pour venir, empruntez le métro de la ligne 2 ou le bus de la ligne 58 jusqu’à Porte de Valenciennes.

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La sécurité alimentaire : inquiétudes ou améliorations ?

Selon les données de la FAO*, environ 783 millions de personnes dans le monde souffrent sévèrement de la faim, tandis que 3 milliards ne

Sécurité alimentaire : quels leviers sont actionnés pour la préserver ?

LE SAVIEZ-VOUS ? La différence entre sécurité alimentaire et souveraineté alimentaire La sécurité alimentaire garantit l’accès à une nourriture nutritive et suffisantepour tous. La

[Phase 2] Ensemble pour un avenir meilleur en Zambie centrale

Nous sommes ravis de vous annoncer le lancement prochain de la Phase 2 du projet Des lions et des vaches d’Elevages sans frontières, mené

L’histoire d’Amira, transformatrice et vendeuse de lait au Burkina Faso

Au Burkina Faso, le projet Voie lactée offre aux communautés rurales un chemin vers un avenir plus prospère. C’est dans ce cadre que nous

Élevage durable au Bénin : renforcer les circuits courts pour une consommation responsable

Le projet Filières Vertes : renforcer l’agriculture locale au Bénin Le projet Filières Vertes mené au Bénin a pour objectif de renforcer l’agriculture locale

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