Des nouvelles du projet Riz-Zio au Togo

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Favoriser une riziculture agroécologique plus performante et créatrice de ressources

Le projet Riz-Zio s’est déroulé sur une période de 32 mois de 2016 à 2019, en partenariat avec Élevage et solidarité des familles au Togo et GRAPHE au sud Togo dans 2 cantons de la préfecture du ZIO (Agbélouvé et Bolou).

Il avait un triple objectif :

  • Améliorer durablement les rendements de la production de riz dans les cantons de Bolou et Agbelouvé, notamment grâce à l’élevage.
  • Promouvoir la commercialisation sur les marchés urbains d’une nouvelle marque de riz local.
  • Renforcer les capacités des acteurs locaux de la filière rizicole.

Grâce à la générosité de plusieurs centaines de donateurs, ce projet est arrivé à son terme et les objectifs ont été atteints. Non seulement l’amont mais aussi l’aval de la filière ont fait l’objet d’un travail rigoureux pour impulser une dynamique pérenne sur le territoire des bénéficiaires. Découvrez en quelques chiffres les retombées du projet :


Combien de familles ont été soutenues ?

Au total, ce sont plus de 3500 riziculteurs(rices) qui ont bénéficié des activités du projet. Plus directement, 1300 riziculteurs(rices) ont accédé à de nouvelles connaissances pour améliorer leur production rizicole et 420 riziculteurs(rices) ont reçu un accompagnement technique régulier dans la gestion de parcelles de riz et l’élevage de petits ruminants.

Combien d’animaux ont été distribués aux familles ?

Grâce au principe du microcrédit en animaux, 35 familles, dont 8 femmes et 27 hommes, ont reçu des animaux. Parmi eux, 10 ont moins de 35 ans. Chaque famille ayant reçu 4 femelles et 1 mâle, 175 petits ruminants ont été distribués : 108 chèvres et 27 boucs ainsi que 32 brebis et 8 béliers.


Quels sont les bénéfices générés par l’activité d’élevage ?

93 éleveurs(euses) supplémentaires ont pu bénéficier d’une assistance technique pour l’élevage de leurs animaux : 1242 animaux ont ainsi été suivis. Parmi ces animaux, 99 ont été commercialisés par les éleveurs souhaitant dégager des revenus immédiats.

Voici le bénéfice net que retire un éleveur de la vente d’un animal :

  • 1 chèvre : 22€ moins 30% de charges (alimentation et frais vétérinaires) pour un bénéfice net de 16€.
  • 1 brebis : 39€ moins 30% de charges (alimentation et frais vétérinaires) pour un bénéfice net de 17€.

En parallèle de ce projet, une boucherie a été mise en place pour vendre au détail la viande de petits ruminants. Au cœur de la capitale, Lomé, cette boucherie attire une clientèle de restaurateurs soucieux d’offrir des produits de qualité aux consommateurs. Ainsi, pendant 8 mois, nous avons travaillé avec notre partenaire OADEL pour former et équiper de jeunes  entrepreneurs désireux de se lancer dans ce domaine d’activité.


Comment le riz est-il valorisé et commercialisé ?

Les organisations paysannes ont pu bénéficier d’un accès aux équipements et infrastructures pour valoriser et distribuer leur riz. Un centre de transformation a été mis en place et les premières commercialisations ont débuté en fin de projet.


Combien de formations ont été dispensées ? Sur quels sujets ?

Au total, 3572 riziculteurs(rices) (dont 40% de femmes) ont été sensibilisés aux  pratiques de production du riz et à l’intégration de l’élevage à la riziculture, dans plusieurs villages des cantons de Bolou et Agbelouvé.

Une formation plus précise concernant le système de riziculture intensif a été dispensée à 478 femmes, 337 jeunes de moins de 35 ans et 14 jeunes de moins de 20 ans. Les plus jeunes ont bien compris l’intérêt de cette démarche agroécologique !

392 producteurs(trices) dont 94 femmes ont participé à la mise en place de champs écoles. Ces champs appartiennent à d’anciens bénéficiaires désireux de transmettre leur savoir-faire à des nouveaux bénéficiaires. C’est l’occasion d’aborder les différents techniques de production en petits groupes ainsi que de faire des expérimentations agricoles. Et oui, les champs écoles favorisent l’innovation !

Enfin, 128 riziculteurs(rices) dont 37 femmes et 23 jeunes (de moins de 35 ans) ont été formés sur les pratiques améliorées d’élevage de petits ruminants avec plusieurs sessions et modules concernant : l’alimentation animale, la reproduction, la santé animale, la production de compost, la fabrication de pierres à lécher (alimentation riche en nutriments), la comptabilité simplifiée.


Quels équipements les familles ont-elles reçu pour produire du riz ?

Pour produire du riz, du petit matériel suffit. Pelles, dabas, brouettes, coupes-coupes, pioches ont été mis à disposition des riziculteurs(rices) pour l’aménagement des 48,6 hectares de bas-fonds, ainsi que 15 sarclo-bineuses pour aérer les sols et désherber.

Pour la transformation, voici les équipements mis à la disposition :

  • 1 décortiqueuse
  • 1 vanneuse pour dépoussiérer le riz des impuretés de la récolte
  • 1 thermos-soudeuse pour ensacher le riz
  • 1 tricycle pour la collecte du riz
  • 1 bac d’étuvage
  • 1 réchaud pour étuver le riz
  • Des étiquettes et sachets pour la constitution des stocks de riz Paddy

Témoignage

A la rencontre de Gossou Kossivi, agro-éleveur à Gavikopé au Togo

« Jusqu’à présent, j’ai toujours utilisé les engrais chimiques dans mon champ de riz. Cela dégrade progressivement mes sols et ma santé. C’est pourquoi, j’ai vite compris le sens du projet : en associant le fumier de mes chèvres à de la matière végétale, j’ai du compost et fertilise les champs de riz et la paille de riz après récolte permet de mieux nourrir les animaux. Je ne suis plus contraint d’acheter des intrants chimiques et de l’alimentation pour les animaux. Je suis convaincu que cette année j’aurai une meilleure récolte grâce à cette approche et je pourrai fournir du riz de bonne qualité. »

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