Les champs-écoles dans la région des Savanes au Togo

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Le projet « Or Gris des Savanes » accompagne les agroéleveurs·euses dans le perfectionnement et la diffusion de pratiques agroécologiques à travers le dispositif de « champ-école ».

Le contexte

Dans la région des Savanes, au Nord Togo, les évènements climatiques de plus en plus extrêmes (irrégularité des pluies, sécheresse) et les activités humaines (déboisement, fertilisation de synthèse) dégradent fortement les sols (érosion, appauvrissement/diminution de la fertilité). Cela affecte les rendements agricoles, et donc les revenus des familles paysannes et la sécurité alimentaire des ménages.
Comment développer l’élevage de pintade dans un tel contexte, au risque de contribuer à l’insécurité alimentaire ?
La pintade se nourrit des mêmes céréales que les hommes (maïs, mil, sorgho, riz, etc.). Pour permettre aux agroéleveurs de produire l’alimentation de leurs pintades sans entrer en concurrence avec l’alimentation humaine et tout en leur offrant un environnement favorable à leur développement, le projet a développé le dispositif de formation « Champs-Ecoles Agricoles » (CEA).

Les champs-écoles agricoles

Qu’est-ce que c’est ?

Un champ-école est une parcelle agricole dégradée d’environ 0,5 ha, qui appartient à un agroéleveur bénéficiaire du projet qui en ouvre l’accès à 25 pairs pour se former collectivement à des pratiques agroécologiques.

Cette formation dispensée en plusieurs modules va permettre une amélioration de l’état de la parcelle et de ses rendements.

Les modules de formation dispensés

  1. Les techniques de lutte antiérosive (cordons pierreux ou diguettes enherbées, labours perpendiculaires aux courbes de niveau)
  2. La fertilisation organique (par le compostage avec la valorisation des fientes de volailles et les résidus de cultures)
  3. Les itinéraires techniques de cultures (calendrier, sélection des semences, association de cultures)
  4. Le reboisement d’espèces fourragères.

Grâce à la mise en place des champs-écoles, les sols sont plus fertiles, la sécurité alimentaire est améliorée et la nutrition des familles bénéficiaires et des pintades est assurée.

TémoignageS

Abou,
animateur cEA

Abou est animateur en productions végétales sur le projet « Or Gris des Savanes ». Son rôle est d’accompagner les agroéleveurs dans la mise en place des champs-écoles.

« Je suis fier d’avoir mis en place ces champs-écoles, les agroéleveurs s’autosuffisent et nourrissent leurs élevages aujourd’hui. »

Moumouni,
membre du cea kantandi

Djessi Moumouni (45 ans), membre du CEA Kantindi

« J’ai répliqué des techniques agroécologiques apprises dans les CEA dans mon champ de 0,5ha, notamment le labour suivant les courbes de niveau, le reboisement, le compostage et les techniques de semis améliorées du sorgho. Les résultats sont bien nets. Avant j’obtenais 0,5 sacs de sorgho (100 kg/ha). Avec la mise en application de ces pratiques, j’ai obtenu 4 sacs de grains (soit 800 Kg/ha). Cela m’aide dans le ménage et contribue bien à l’alimentation de mes pintades. Mais j’ai une doléance en direction du projet ; il serait bon que le projet nous aide à amener ces techniques dans nos terres de bas-fonds pour l’amélioration de la production de nos cultures maraîchères. »

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