[Témoignage] Des produits laitiers haïtiens appréciés des locaux

Le projet Le lait des collines de Lascahobas vise à améliorer les conditions de vie de la jeunesse haïtienne par le développement d’une filière lait locale, durable et inclusive, notamment par la mise en place et le développement d’une micro-laiterie. Cette micro-laiterie a pour vocation la collecte auprès des éleveurs bovins soutenus par le projet et la transformation du lait pour une mise en marché en circuit court de bouteilles de lait pasteurisé et aromatisé sous la marque Lèt Agogo. Historiquement les produits laitiers de la marque Lèt Agogo étaient vendus à la capitale et dans d’autres régions. Depuis 2017, une micro laiterie a été implantée dans la zone de Belladère (Région du Centre Ouest d’Haïti). Badin, fidèle consommatrice des produits Let Agogo, nous livre son témoignage : « Je m’appelle Badin, originaire de Pernal, dans la commune de Belladère. Je suis âgée de 24 ans. J’ai commencé à consommer les produits Lèt Agogo en 2013 car j’étais dans la Capitale à l’époque et la maison où j’étais hébergée était très proche d’une laiterie. Régulièrement, j’allais à la laiterie pour acheter les produits let Agogo, notamment le yaourt. J’aime tellement ces produits. Quand je suis rentrée chez mes parents à Belladère, j’étais heureuse d’apprendre qu’il y avait une laiterie juste à côté de chez eux à Miraud. Les produits let Agogo sont très appréciés ici, ils sont considérés comme des produits de bonne qualité. Quand j’achète un produit Lèt Agogo, j’apporte des vitamines et minéraux à mon corps. De plus, j’encourage les acteurs de la filière et je contribue à l’économie de ma localité en valorisant les produits du terroir au lieu des produits importés. Je trouve que les produits Lèt Agogo sont délicieux et peuvent concurrencer n’importe quels autres produits laitiers importés. En tant que fille d’agro éleveur, je me dois d’encourager la filière bovine. C’est grâce à leur activité d’élevage que mes parents ont réussi à me payer toute ma scolarité. Je leur dois bien ça ! La laiterie de Miraud est l’unique microentreprise de transformation de la commune. J’invite tout le monde à la soutenir. D’autant plus qu’elle est porteuse de débouchés économiques pour les éleveurs, les boutiques/commerçants et pour les jeunes de la commune. J’espère qu’un jour l’entreprise produira également du yaourt, du fromage pour mettre sur le marché afin de diminuer les importations de produits laitiers ». C’est en soutenant le développement de l’élevage familial et la valorisation d’une production laitière locale à Belladère qu’Elevages sans frontières et ses partenaires contribuent à l’essor d’une micro filière lait local. Ainsi, les acteurs de cette petite chaîne de valeur, éleveurs.euses, collecteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs participent à l’économie du territoire et à l’augmentation d’une offre de produits laitiers sains et de qualité, et cela tout en diversifiant les retombées économiques de leurs activités. Thibault Queguiner, Responsable projets

[Témoignages] Des revenus à venir grâce à la vente du lait en Zambie

Boyd et Ducan ont été sélectionnés pour faire partie des futurs bénéficiaires du projet « Des Lions et des Vaches » en Zambie. Ce projet consiste à notamment mettre en place un système de collecte de lait viable et adapté aux conditions du bassin de production permettant aux agropasteurs de vendre leur lait et donc de générer des revenus. Boyd Mukuni, éleveur bovin, village de Basanga « Je m’appelle Boyd Mukuni, j’ai 47 ans et 9 enfants. Je viens du village de Basanga dans la chefferie de Musungwa en Zambie. Je vis de l’agriculture. J’ai beaucoup d’animaux : des chèvres, des poules, des vaches. Je cultive aussi différentes sortes de cultures : du maïs, du tournesol, des arachides. Grâce à la construction de la mini-laiterie, il va enfin y avoir quelqu’un pour acheter mon lait. Cela signifie que j’aurai une nouvelle source de revenus et que je pourrai survivre ! Mon activité sera plus forte car j’aurais plus d’argent. C’est vraiment un beau projet cette mini-laiterie. Je pourrai également m’assurer que mes animaux soient bien soignés. Grâce au projet, je vais pouvoir apprendre de nouvelles choses : comment garder et protéger mes animaux par exemple. Il faut que l’on soit très sérieux vis-à-vis de ce projet et que l’on travaille ensemble, en tant que communauté. » Duncan Shing’andu, éleveur bovin, village de Basanga « Je m’appelle Duncan Shing’andu, j’ai 44 ans et 6 enfants. Je viens du village de Basanga dans la chefferie de Musungwa en Zambie. Je cultive, j’élève des animaux et je travaille à la clinique de Basanga en tant qu’agent en médecine générale. Trouver de bonnes semences pour nos cultures est très difficile. Tout est très cher ! Je manque aussi de main d’œuvre pour mon activité d’élevage et pour le désherbage. La partie la plus compliquée consiste à nourrir correctement nos animaux pendant la saison sèche. A cette période, il n’y a plus d’herbe ni d’eau. Aujourd’hui, j’ai du lait mais personne pour me l’acheter. Grâce au projet, je pourrai enfin vendre mon lait pour couvrir mes frais et avoir une nouvelle source de revenus. En faisant partie de ce projet, cela me motivera à vraiment bien m’occuper de mes vaches. J’essaierai de mieux les nourrir afin d’avoir du lait de bonne qualité. J’espère que ce projet sera productif. S’il est correctement accepté et bien implémenté, il aidera les communautés ainsi que ma famille. J’acquerrai beaucoup de connaissances et ce sera une très grande opportunité de vendre du lait. Je pourrai subvenir aux besoins de ma famille. »

Maroc : le lancement du marrainage a débuté !

Dans le cadre du projet Envol des femmes, la mise en place d’une activité de marrainage est réalisée. Suite à une première initiative concluante avec le précédent projet Imik S’Imik, le marrainage a été reconduit pour l’ensemble des 102 éleveuses et filleules. Elles seront suivies par 34 marraines. Le marrainage, c’est quoi ? Des femmes expérimentées, appelées marraines, accompagnent donc de jeunes éleveuses, appelées filleules, dans la gestion globale de leur élevage, au côté de l’équipe projet. Pourquoi mettre en place le marrainage ? Il a été constaté dans les villages un manque d’implication des jeunes femmes dans les groupements villageois. Il a été également observé une difficulté de la part des femmes âgées notamment, à accepter l’engagement des plus jeunes dans les groupements et dans l’activité d’élevage. De même, il y a un manque de convictions de la part de l’entourage dans les capacités des jeunes femmes. Enfin, ces dernières ressentent également la peur de l’échec. Face cet ensemble de faits, l’équipe Rosa-ESF a cherché à impliquer les anciennes éleveuses et leur entourage afin d’intégrer plus facilement les jeunes femmes. L’objectif du marrainage C’est de permettre aux femmes nouvellement éleveuses d’être accompagnées non seulement par l’équipe ROSA, mais aussi, par des éleveuses anciennement bénéficiaires, expérimentées et désireuses de partager leurs connaissances apprises. C’est également de permettre une meilleure intégration de ces femmes dans leurs villages. Enfin, la mise en place du marrainage permet la transmission des bonnes pratiques aux autres éleveuses, à la suite du projet, afin qu’elle soit accompagnée par une éleveuse référente et expérimentée en élevage. Faire appel à une femme âgée expérimentée est déjà souvent utilisée dans les villages. L’équipe souhaite donc mettre en avant cette activité et encadrer ce processus pour : mieux accompagner les éleveuses dans leur montée en compétences favoriser le dialogue intergénérationnel favoriser l’intégration des jeunes dans la sphère publique du village  permettre davantage de reconnaissance dans les communautés des anciennes éleveuses bénéficiaires. Comment le marrainage s’organise ? Pour aider au bon suivi de proximité des marraines, le choix a été fait de former des groupes à raison d’une marraine pour 3 ou 4 filleules maximum. Des critères ont été définis pour s’assurer du bon fonctionnement et du soutien apporté au sein des groupes, tels que la proximité entre filleules et marraines et la bonne relation initiale. L’expérience acquise dans leur élevage, le souhait de transmettre à des plus jeunes et le maintien des bonnes pratiques enseignées par l’équipe ROSA sur le long terme sont également des critères pris en compte. Pour mettre en place ces groupes marraines-filleules, l’équipe se base sur ses connaissances des villages et des anciennes éleveuses bénéficiaires ainsi que des observations lors des visites terrain. Depuis fin janvier 2023, l’équipe met en place ces groupes marraines-filleules au sein des villages . Et sur le terrain alors ? 1ère étape : les nouvelles et anciennes bénéficiaires se réunissent pour expliquer leur activité et demander aux femmes comment elles font en cas de difficulté dans leurs élevages. Les personnes auxquelles elles font appel sont identifiées. De même les anciennes bénéficiaires présélectionnées et participant à cette réunion sont interrogées sur leurs pratiques et l’intérêt d’encadrer les plus jeunes. 2ème étape : les jeunes éleveuses de chaque groupe se réunissent chez leur marraine pour visiter son élevage. L’occasion de réexpliquer le fonctionnement du groupe. 3ème étape : l’équipe de Rosa suit les visites dans les villages et s’assure du bon accompagnement des marraines et du bon déroulé du groupe. 4ème étape : une réunion annuelle entre l’équipe et les groupes de chaque village est organisée pour s’assurer du bon fonctionnement général et rappeler les enjeux de la collaboration. Je remercie l’association Rosa de m’avoir donné l’opportunité de transmettre l’expérience que j’ai acquise à d’autres éleveuses grâce à leur encadrement et leurs formations. Fadma Hamidi Aline Migault Chargée de mission

[Témoignage] Fadma, une confiance et une estime de soi retrouvées

En novembre 2022, l’association ROSA a organisé une rencontre de sensibilisation au projet Envol des Femmes dans la région de Ouarzazate. L’occasion pour l’association de sélectionner les futures bénéficiaires du projet, plus précisément du micro-crédit animal, aussi appelé « Qui reçoit… donne ». Les bénéficiaires sont sélectionnés selon des critères bien précis : être jeune (moins de 35 ans) être membre de l’association locale être membre d’une famille à ressources économiques moyennes/basses être motivée à gérer un projet d’élevage être prête à construire une bergerie avec les moyens locaux disposer d’un terrain agricole pour cultiver la luzerne et le fourrage (locataire ou propriétaire) avoir de l’eau à proximité s’engager à assister aux formations et réunions dans le village et ailleurs. Lors de la rencontre, l’association Rosa, partenaire d’ESF, a rencontré Fadma. Elle remplissait tous les critères de sélection hormis celui de l’âge. Malgré cela, elle a été choisie car elle présentait un fort intérêt pour le projet et que son mari n’avait pas de revenus stables. Une femme en pleine mutation Au départ, Fadma n’avait pas d’élevage et souhaitait avoir des animaux pour développer sa propre activité et gagner des revenus. Elle avait une vie sociale restreinte et ne sortait que très peu de son village hormis avec son mari ou son fils aîné. Grâce au projet, elle a reçu une première formation sur l’abreuvement, l’alimentation et l’hygiène en décembre. Elle a ensuite reçu 2 chèvres. Depuis elle gère bien son activité et elle gagne en confiance. Sa vie sociale s’étoffe notamment grâce au contact des autres femmes du projet. Elle semble plus épanouie. Fadma témoigne… Ce témoignage recueilli en janvier s’est déroulé durant la seconde formation sur le thème « mise bas et soins donnés à la mère et aux petits à la naissance ». « Je m’appelle Fadma Boullatar, j’ai 42ans. J’ai 4 enfants, 2 filles et 2 garçons. Je suis mariée. Mon mari a un travail occasionnel. En ce moment, il travaille dans le café d’une station-service. Grâce au projet et depuis peu, je vends le lait de mes chèvres à la coopérative COROSA (coopérative laitière créée par l’association ROSA pour valoriser le lait de chèvres en produits transformés) pour avoir d’autres revenus et pouvoir faire face aux imprévus. Mes frères m’aident aussi. A côté, je continue aussi la rénovation de ma maison. Mes 2 filles utilisent un transport scolaire pour aller à l’école. Il est parfois difficile de payer ces dépenses et d’avoir encore de l’argent en fin de mois. Je me sens à l’aise pour travailler dans mon élevage, je le fais de bon cœur. Et je continue à travailler aux champs pour ma famille, je cultive désormais de l’aliment pour mes animaux. La vente de lait me permet d’acheter de la nourriture supplémentaire pour mes animaux. Grâce à cela, j’arrive à ne pas avoir trop de charges avec mon élevage. La seule contrainte au départ était la construction de ma chèvrerie car je n’avais personne pour m’aider à la construire ni le matériel nécessaire, mais maintenant c’est bon, j’ai réussi ! Grâce au projet, je bénéficie de nombreuses choses. J’ai accès à différentes formations sur les bonnes pratiques d’élevage : comment nettoyer l’abri, comment aider les animaux durant la mise bas, etc. J’ai pu améliorer ma confiance en moi aussi. Les rencontres avec les autres femmes me permettent d’oublier mes problèmes. Maintenant je suis contente, je me sens soulagée d’un poids. Ces rencontres me permettent de sortir, je me sens capable d’effectuer mes démarches, notamment administratives, toute seule. Avant, j’étais toujours à l’intérieur de ma maison, je ne passais que de la maison aux champs et des champs à la maison. Je ne savais pas comment était le monde à l’extérieur. Mais maintenant, je rencontre les autres bénéficiaires du projet qui sont devenues des amies. On sort ensemble. L’arrivée de ce projet a changé de nombreuses choses pour moi. Dans le futur, je m’imagine avec un grand enclos, devenir comme les anciennes bénéficiaires aujourd’hui expérimentées, arrivant à bien vendre avec leurs élevages et répondre aux propres besoins en viande de leur famille. Je souhaite aussi finir la rénovation de ma maison et assurer un futur à mes enfants, grâce aux revenus de mon élevage. Je remercie Rosa et tous ceux qui ont participé à ce projet. » Bravo Fadma ! Aline Migault Chargée de mission

Bénin : de nouveaux bénéficiaires identifiés pour 2023

Ce mardi 13 décembre 2022, la commune de Z-Kapota au Sud du Bénin accueillait les équipes d’ESFB afin de valider le choix des nouveaux éleveurs bénéficiaires du projet Filières Vertes pour l’année 2023. La réunion s’est déroulée toute la matinée en présence du chef du village et d’une cinquantaine d’adhérents de 2 coopératives agricoles locales. Ce moment a une importance toute particulière car elle permet à de nouveaux éleveurs vulnérables de bénéficier de l’appui des équipes d’ESFB pour professionnaliser leur activité d’élevage et ainsi dégager de meilleurs revenus pour subvenir aux besoins de leur famille. Chaque année, environ 40 nouveaux éleveurs peuvent devenir bénéficiaires du projet Filières vertes. Une cinquantaine d’éleveurs des 2 coopératives agricoles de volailles réunit dans la commune de Za-Kpota pour la validation du choix des 5 nouveaux bénéficiaires du projet Filières Vertes pour l’année 2023 Ce matin-là, 37 éleveurs avait fait la demande quelques mois plus tôt pour devenir des nouveaux bénéficiaires du projet. Au final, 5 d’entre eux ont été retenus sur des critères bien précis. Pour devenir bénéficiaire du projet, il faut effectivement répondre à un certain nombre de critères qui doivent permettre d’une part, de garantir aux foyers les plus vulnérables de sortir de la pauvreté mais aussi de s’assurer que ces familles seront en mesure d’assumer un élevage et ses contraintes sur le long terme. L’après-midi, l’équipe d’ESFB s’est rendue dans le village de Ouémé pour valider le choix de nouveaux éleveurs bénéficiaires au sein d’une coopérative de poulet gérée et administrée exclusivement par des femmes. Cette fois-ci, ce sont 3 éleveuses qui ont été choisies parmi les 7 qui avaient fait une demande de suivi. Éleveuses de la coopérative de volailles située dans le village de Ouémé dans l’attente de la remise du choix des nouvelles bénéficiaires pour l’année 2023 Parmi les critères de choix, il y en a 5 essentiels : L’âge : 75% des éleveurs doivent avoir entre 18 et 35 ans. L’objectif étant de participer à la dynamisation des campagnes en limitant l’exode rural et en encourageant les jeunes à s’installer dans des métiers d’élevage. Le genre : 65% des bénéficiaires sont des éleveuses. En effet, au Bénin, comme dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, ce sont les femmes qui assurent les tâches agricoles et cela permet d’améliorer leur autonomie financière. Le concept de « ménage » : l’objectif étant de pouvoir sortir un maximum de familles de la précarité, seule une personne du foyer peut bénéficier du projet La motivation : au préalable, un entretien de motivation est réalisé par l’un des conseillers terrain de l’ONG ESFB afin de déterminer le niveau de viabilité et de pérennité que pourra avoir le projet sur le futur bénéficiaire. Le but étant qu’in fine, l’éleveur améliore son revenu et gagne en autonomie financière de manière durable. Les critères zootechniques : l’élevage et le domicile de l’éleveur doivent être proches géographiquement afin de limiter les phénomènes de divagation des animaux mais aussi afin de permettre une surveillance régulière. L’éleveur doit également garantir qu’il dispose d’un espace minimum pour assurer le bien-être des animaux. Une fois le choix des nouveaux éleveurs bénéficiaires validé auprès des coopératives, il reste une toute dernière étape qui attestera officiellement leur suivi et leur accompagnement au sein du projet Filières Vertes. À savoir, la participation à leur toute première formation sur la conduite d’un élevage. Cette formation est primordiale car elle atteste de la motivation de l’éleveur ainsi que de sa capacité à assurer le suivi d’un élevage et des nouveaux animaux qui lui sont donnés. Passée cette étape, ESFB fournira des animaux selon le principe du « Qui reçoit… donne » et accompagnera le nouvel éleveur dans la structuration de son bâtiment d’élevage (mise en place d’abreuvoirs, mangeoires, …). Il est important de préciser que ces formations sont accessibles à tous, y compris aux éleveurs qui ne bénéficient pas du projet Filières Vertes. L’idée étant de diffuser le plus largement possible l’expertise en conduite d’élevage. Houénagnon Tomoussossi Houénagnon a 38 ans, elle fait partie des nouvelles bénéficiaires sur la commune de Za-Kpota. Maman de 5 enfants âgés de 2 à 18 ans, elle est veuve depuis 2 ans et a débuté l’élevage de poulets début 2022 afin de subvenir aux besoins de ses enfants et de leur assurer une scolarisation. Aujourd’hui, seulement 2 d’entre eux vont à l’école. Son but étant de pouvoir tous les envoyer à l’école grâce à son métier d’éleveuse. Actuellement elle possède 3 poulets et 1 coq mais sa motivation en étant suivie par ESFB est de « gagner en technicité, moderniser son élevage avec des enclos afin d’éviter la divagation et la perte d’animaux ». Son objectif d’ici 3 ans serait d’avoir 30 poulets qui lui permettraient d’assurer un revenu minimum pour faire vivre sa famille. Francisca Sakato Francisca a 36 ans, elle est mariée et maman de 4 enfants âgés de 3 à 12 ans qui vont tous à l’école. Son mari est chauffeur de taxi et elle a décidé en 2021 de démarrer un élevage de poulet et de s’en occuper entièrement seule. En parallèle de son activité d’élevage, elle fait des ménages et vend des condiments sur les marchés. Elle s’est portée volontaire pour bénéficier de l’appui d’ESFB car elle souhaite améliorer ses revenus, être rentable et vivre exclusivement de son métier d’éleveuse pour ne pas avoir à s’absenter de son domicile et s’éloigner trop longtemps de sa famille. Aujourd’hui, elle possède 6 poules et 1 coq et souhaite au cours de l’année 2023 passer à 8 poules, 2 coqs et faire naître une quinzaine de poussins. Sarah Charvet Chargé de projets

[Témoignages] En Zambie, la bonne santé des animaux et des hommes est un enjeu majeur !

Melick et Malambo sont bénéficiaires du projet « Des Lions et des Vaches » en Zambie. Ils ont tous les deux bénéficié du projet communautaire vétérinaire mené par notre partenaire Melindika. Ce projet consiste à mettre en place des services vétérinaires à l’attention des éleveurs des communautés. Des ateliers et campagnes de sensibilisations sont organisés pour garantir la santé des élevages et des hommes. Les assistants en santé animale formés par Melindika sont présents dans la majorité des villages soutenus par le projet pour assurer les soins de base et vaccinations, vendre des produits vétérinaires et former les éleveurs en santé animale. En améliorant la santé des troupeaux, le projet contribue à la sécurisation des moyens d’existence essentiels à la survie des populations de la chefferie Musungwa. @Mélindika Malambo Hamane, assistant en santé animal et éléveur bovin, village d’Ibula Je m’appelle Malambo Hamane, j’ai 35 ans et 2 enfants de 8 et 5 ans. Je viens du village d’Ibula situé dans la chefferie de Musungwa en Zambie. Je vis de l’agriculture. Depuis plusieurs années maintenant, je suis aussi Assistant en Santé Animale auprès de SOLEWE, pour mon village. L’élevage n’est vraiment pas facile. Le principal challenge concerne les médicaments. Si les animaux ne sont pas bien traités comme, par exemple, un mauvais dosage ou alors un médicament pas adapté, cela conduit à une baisse voire à un échec de production. Rien n’est facile. Le pâturage est aussi très difficile car je n’ai pas de main d’œuvre pour emmener mon troupeau pâturer dans les plaines. Cela rend le pâturage très limité. Et si mes vaches ne mangent pas comme il faut, alors cela a un impact sur la productivité de mon troupeau. Si j’avais plus d’argent, j’achèterai une bonne clôture afin de protéger mes animaux et de pouvoir délimiter l’aire de pâturage. Avoir une bonne clôture est en réalité plus important que d’avoir de la main d’œuvre pour moi. En étant Assistant en Santé Animale, j’ai appris à diagnostiquer, à vacciner, à injecter, à vermifuger. J’ai aussi appris les différentes maladies qui existent et comment les combattre. Mon activité est plus forte à présent car mes animaux sont en bonne santé. Je suis capable de les soigner quand ils en ont besoin. Et un animal en bonne santé est signe que l’élevage se développe bien et que mon activité évolue. La clé de l’agriculture et de l’élevage plus particulièrement, est d’avoir des animaux en bonne santé. Grâce au projet, mon quotidien s’est amélioré et mes revenus ont augmenté. Les fermiers de mon village bénéficient de mon assistance technique vétérinaire. Je les forme, je leur facilite l’accès aux médicaments, ceci afin qu’un maximum d’éleveurs puisse avoir des animaux en bonne santé. @Mélindika Melick Kapoyo, éleveur bovin, village d’Ibula Je m’appelle Melick Kapoyo, j’ai 44 ans et 11 enfants. Je viens du village d’Ibula situé dans la chefferie de Musungwa en Zambie. Je vis principalement de l’agriculture, j’ai des animaux et des cultures. Je fais aussi de la poterie afin d’avoir d’autres revenus. Mon plus gros challenge est de soigner mes animaux car les médicaments coûtent cher et je n’ai pas énormément d’argent. J’ai 150 vaches à soigner, ça fait beaucoup ! Grâce au projet, j’ai accès à des campagnes de vaccination ainsi qu’à des soins pour protéger contre les tiques. Globalement, je traite mes animaux tout seul. Mais quand c’est trop difficile, j’appelle Malambo, l’Assistant en Santé Animale d’Ibula afin qu’il puisse m’aider. C’est auprès de lui que je me fournis en médicaments. Lui sait me conseiller. Et j’ai appris beaucoup de choses depuis que je fais partie de ce programme. Je peux dire que, grâce au projet, mes animaux sont sains et en bonne santé. Je peux produire plus et élever plus d’animaux.

[ Témoignages ] Burkina Faso : quand l’élevage améliore les conditions de vie d’une veuve et de ses enfants

Barkoundouba, commune de Ziniare, région du Plateau Central, Burkina Faso Une précarité accentuée par un statut de femme, veuve, avec enfants à charge « En 2007, Guidi perd son mari qui lui a laissé à sa charge 6 enfants : 3 filles et 3 garçons. De l’héritage de son défunt mari, elle n’a rien perçu. Elle vivait au dépend de sa belle-famille avec qui les mésententes se sont multipliées et elle s’est vue obligée de s’installer seule avec ses enfants. Nourrir sa famille, scolariser ses enfants, deviennent ainsi un dilemme pour cette mère célibataire. Malgré les rares soutiens ponctuels de son entourage, il lui fallait plus pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle savait s’occuper des vaches comme son mari a pris soin de lui apprendre de son vivant. Et elle a tenté… Guidi s’est donc lancée dans l’élevage. Sensible aux difficultés traversées par la veuve, une bonne âme a volé à son secours en lui octroyant un prêt, avec lequel Guidi a acheté une vache laitière. Elle a pu gagner un peu d’argent avec la vente du lait. Non sans effort : en l’absence de moyen de déplacement, elle marchait plus de dix kilomètres jusqu’au marché de Ziniaré pour vendre son lait. Guidi a pu rembourser ce premier prêt avec ses économies mais aussi avec la vente de l’animal… Elle entame par la suite des démarches pour obtenir un nouveau prêt et une nouvelle vache. Face à sa situation sociale et au regard de sa détermination, elle a été sélectionnée par le projet « la Voie Lactée des Femmes de l’Oubritenga« . Elle témoigne sur les changements apportés par le projet dans sa vie et sa famille, accompagnée d’une de ses filles, Rasmata, nouvelle bachelière orientée en linguistique à l’Université de Koudougou. » Un renforcement des capacités bénéfique : la parole à la bénéficiaire « Je suis Guidi BARRY et j’ai la cinquantaine. Grâce au projet, ma vie a changé et je garde l’espoir que demain sera meilleur. Le projet m’a permis de voir l’élevage différemment. Un élevage avec plus d’expérience peut faire de toi une femme épanouie. A présent, je connais les différentes races de vaches et de chèvres et ainsi je peux orienter mon élevage. Mes capacités ont été renforcées sur l’alimentation des animaux. Je sais que pour obtenir un lait de qualité il me faut bien nourrir mes animaux, respecter des règles d’hygiènes et faire suivre la santé de mes animaux par un vétérinaire. Il faut être rigoureuse dans ses pratiques pour avoir de l’argent. Avec les formations en marketing que j’ai reçues, je vais à la recherche de clients. En juillet, j’ai reçu du niébé fourrager que j’ai semé. C’est la première fois que je fais cette culture. J’ai aussi reçu un bouc et deux chèvres. Ces animaux représentent beaucoup pour moi ; c’est pourquoi je leur apporte les plus grands soins. » « Une maman plus forte c’est rassurant et motivant » : témoignage de la fille de la bénéficiaire « Je suis Rasmata BARRY, fille de Guidi BARRY. Depuis que mon père n’est plus, c’est maman qui est notre papa. Elle a toujours fait de son mieux pour nous mettre quelque chose sous la dent tous les jours. Depuis qu’elle participe au projet, Maman est plus engagée dans ses activités d’élevage. Auparavant elle ne faisait pas recours aux services vétérinaires. J’ai été très heureuse de la voir revenir à la maison avec un bouc et deux chèvres. Elle est aux petits soins avec ses animaux. C’est avec l’élevage que notre mère subvient à nos besoins. Ma mère représente tout pour moi et j’ai conscience que je dois la rendre fier et la remercier de tout son soutien. »

[ Témoignage ] Burkina Faso : une nouvelle pratique culturale intégrée à l’élevage

Témoignage d’Adama Diallo, éleveuse à Monemtenga – Commune de Ziniare « Je m’appelle Adama Diallo. Je suis arrivée dans le village de Monemtenga suite à mon mariage. Chez nous les peulhs, nous avons un lien très fort avec les animaux d’élevage. L’élevage est une de mes passions d’enfance. J’ai eu la chance de faire partie des bénéficiaires du projet « La Voie lactée des femmes de l’Oubritenga« . C’est un projet qui me tient à cœur car il permettra aux femmes d’atteindre une autonomie financière qui renforcera les économies de leur ménage. Au-delà des formations en élevage, nous avons reçu des chèvres et des semences de niébé fourrager : une première pour nous, femmes peulhs dont la communauté n’a pas pour habitude d’en cultiver, contrairement à la communauté mossi. Nous avons récolté notre propre haricot et cette année nous n’allons pas en acheter. Cultiver le niébé est moins compliqué que nous le pensions. Désormais, nous le cultiverons pour ses graines et pour le fourrage qu’il procure à nos animaux. Cela nous mettra, eux et nous, à l’abri de la faim. C’est un bel apprentissage pour moi et ma famille. »

[ Témoignages ] Bénin : des éleveurs et éleveuses améliorent leurs revenus

Béatrice, Archille et Brigitte sont tous bénéficiaires du projet « Filières vertes » au Bénin. Grâce à l’amélioration de leurs pratiques d’élevage et à une meilleure gestion de leur activité, les éleveurs et éleveuses augmentent leur production et dégagent davantage de revenus. Ils peuvent ainsi mieux se nourrir et améliorer leurs conditions de vie. Béatrice AGASSAOU, 45 ans, éléveuse de poules et de porcs « Je m’appelle AGASSAOU Béatrice. Béninoise, je suis éleveuse à Ouémè Dokon, un village situé dans la commune d’Abomey [Département du Zou]. J’ai 45 ans et je suis mère de 6 enfants dont 3 garçons et 3 filles. Je vis avec mon mari et je fais l’élevage de poulets locaux et de porcs. En dehors de l’élevage, je fais aussi un peu de commerce. En effet, je prépare de l’akassa [pâte de maïs accompagnant les viandes et poissons, très consommée en Afrique de l’Ouest] que je livre à d’autres revendeurs en gros. C’était de ça que vivaient mes enfants et moi. Avant le projet, ma principale difficulté était la faible maitrise des techniques d’élevage, surtout la conduite des poussins, ce qui fait que j’avais perdu tous mes poulets. Il ne me restait que 3 poules et 1 coqs en 2021. Je suis membre de la coopérative Yavo de Ouémè qui n’est composé que de femmes éleveuses de poulets. C’est au cours de l’une de nos réunions que la Présidente a effectué une demande de soutien du projet pour les éleveuses de la coopérative. C’est ainsi que j’ai été sélectionnée et appuyée en poulets locaux. En 2022, j’ai bénéficié d’un bâtiment d’élevage de 16m², de 4 mangeoires, de 2 abreuvoirs, d’une poussinière et de déparasitant. J’ai reçu 10 géniteurs dont 9 poules et 1 coq Goliath et j’ai également bénéficié de la première vaccination contre la peste aviaire. J’ai suivi entièrement la formation sur les techniques d’élevage des poulets locaux. Je reçois très régulièrement la visite des animateurs de l’équipe projet. De toutes les formations reçues, l’aspect qui m’a le plus impacté est celui de la conduite des poussins qui est une nouvelle notion que j’ai apprise et que j’ai expérimentée dans mon élevage. Cette nouvelle technique m’a permis de réduire un peu les pertes de poussins due à la divagation et aussi d’accroitre un peu mon effectif. Cela fait déjà six mois que j’ai démarré avec le projet et j’ai effectué une première vente récemment qui s’élève à un montant de 18000 FCFA [environ 27,5€]. Aujourd’hui je suis à un effectif total de 63 poulets dont 15 géniteurs et 48 jeunes. D’ici peu, grâce aux ventes que je pourrais faire, j’envisage d’augmenter l’effectif de mon cheptel, d’investir dans du matériel d’élevage afin de tirer davantage de revenus de mon activité. » Archille ADJOVI, 39 ans, éleveur de moutons « Je m’appelle ADJOVI Archille, âgé de 39 ans, je suis cultivateur et éleveur d’ovins  et de caprins dans le village de Hayakpa [Département de l’Atlantique] au Bénin.  Je suis père de 6 enfants dont le premier est en classe de 6ème, le second en classe de CM1, le troisième en classe de CE1, le quatrième en classe de CP et les autres sont encore petits. Je me suis lancé dans l’élevage de petits ruminants sans m’être formé. J’ai commencé fortuitement avec des ovins : 2 femelles et 1 mâle. Ces animaux ont commencé par se reproduire et je voyais déjà mon troupeau s’accroitre quand une maladie bizarre a tué une bonne partie de mes animaux. Je me suis retrouvé à une dizaine de petits ruminants. Je n’avais pas de bergerie, j’avais juste fabriqué un abri pour les animaux qui étaient non seulement exposés aux intempéries et qui n’étaient pas en sécurité. J’avais de l’ambition mais je manquais de moyens. Grâce au projet, j’ai pu avoir une bergerie digne de ce nom, une formation de qualité, un complexe de mangeoires et d’abreuvoirs et des médicaments pour les animaux. J’ai reçu 5 ovins (dont 1 mâle et 4 femelles) que nous allons rendre après pour installer d’autres personnes dans le besoin [tous les projets soutenus par Elevages sans frontières sont basés sur le principe « Qui reçoit… donne »: pour chaque animal reçu, les familles bénéficiaires s’engagent à faire don d’un animal né de leur élevage à une autre famille vulnérable]. Des vaccinateurs villageois d’animaux ont été formés et nos animaux ont été vaccinés et suivis gratuitement par le Conseiller de l’ONG. Grâce à leurs appuis, je n’ai plus eu de mortalité. Toutes mes femelles sont déjà gestantes et d’ici quelques mois j’aurai les premiers petits. Comme effectif actuel, j’ai 2 mâles 13 femelles et 8 petits, soit au total 23 petits ruminants. Sur les conseils de l’équipe projet, j’ai commencé par valoriser la fumure organique issue des animaux pour amender mon champ sans dépenser pour l’achat d’engrais chimique. Je suis plus que content et je remercie tous les donateurs qui ont pensé à nous. » Brigitte KPOKANDJO, 25 ans, éleveuse de lapins « Je suis Brigitte KPOKANDJO, âgée de 25 ans et mère de 3 enfants (8 ans, 6 ans et 4 ans). J’habite le village d’Adjido dans la commune de Za-Kpota bénéficiaire du projet Filières vertes en 2022. J’ai abandonné l’école en 6e puis je suis tombé enceinte. Je me suis mise en apprentissage en coiffure mais mon diplôme m’a été confisqué par ma patronne car je n’ai pas soldé les frais de formation d’apprentissage. Pour m’en sortir avec déjà 3 enfants à charge, je fais le commerce d’oranges. J’ai été sélectionnée pour bénéficier de lapins. Grâce au projet j’ai reçu un bâtiment d’élevage de 24m2, 15 abreuvoirs, 15 mangeoires, 5 boîtes à nid, un clapier de 10 cages, un flacon d’Alfamec, un sachet d’Anticox, 10 géniteurs, un accompagnement en provende sur les 3 premiers mois, une formation sur l’élevage de lapin et un suivi continu. Après 6 mois d’activité, je suis à un effectif de 42 lapins dont 8 géniteurs. J’ai fait ma première vente de 5 lapins à 14 000fcfa [environ 21€] en ce mois de septembre 2022. Une partie a servi à m’approvisionner en

Focus sur l’autonomisation et la défense des droits des femmes

Un développement local est-il possible lorsqu’on ignore plus de 50% de la population ? Le constat de la forte discrimination des femmes encore aujourd’hui dans les sociétés et des conséquences négatives sur les dynamiques de développement des territoires est aujourd’hui partagé. Afin de mieux lever les contraintes spécifiques rencontrées par les femmes, ESF et ses partenaires doivent renforcer leurs compétences d’intégration du genre dans les projets. Depuis sa création, Elevages sans frontières a toujours accordé une place importante aux femmes et aux jeunes filles dans ses projets, dans une volonté de travailler avec les populations vulnérables. L’appui à l’autonomie des femmes a récemment fait l’objet d’ateliers d’échanges et de travail, lors des réflexions sur la stratégie d’Elevages sans frontières (plan stratégique en cours de finalisation). C’est également dans cet objectif qu’un partenariat a été tissé avec Batik International, ONG spécialisée dans l’autonomisation des femmes et la défense de leurs droits. Le projet « Parions l’Egalité » offre un cadre d’apprentissage de bonnes pratiques pour ESF et ses partenaires. Prévu sur 3 ans (2022 – 2024), il vise à réduire les 11 violences et les inégalités liées au genre par une amélioration des pratiques des ONG et des activités sur le terrain. En interne, le projet a permis à ESF et d’autres ONG d’échanger sur leurs pratiques, sur les difficultés rencontrées, les leviers du changement et d’analyser leurs positionnements. Ces échanges viennent également nourrir un chantier ouvert cette année pour l’élaboration d’un mécanisme d’alerte et de prévention des fraudes et des harcèlements sexistes et sexuels notamment. Dans le cadre de notre action, le projet « Parions l’Egalité » offre des ressources techniques et financières au projet La Voie Lactée des Femmes de l’Oubritenga au Burkina Faso. Le diagnostic de départ a été affiné avec un meilleur repérage des inégalités liées au genre. Des activités visant à les réduire ont par la suite été formulées, comme l’octroi d’un broyeur et de charrettes pour un allègement de la pénibilité de leurs travaux ou la tenue de forums/débats pour une amélioration du dialogue dans les communautés. Les bonnes pratiques initiées par « Parions l’Egalité » sont diffusées dans les projets d’ESF au delà du Burkina Faso : au Nord Togo, au Maroc ou au Bénin, pour un meilleur accompagnement des femmes et une amélioration de nos pratiques. Sylvain Gomez Chargé de projets ESF