Atelier de Clôture de la Phase 2 du Projet « Or Gris des Savanes »
Les 18 et 19 décembre derniers s’est tenu l’atelier de clôture de la deuxième phase du projet « Or Gris des Savanes – Appui à la filière pintade au Togo ». Cet événement, marquant une étape clé dans l’amélioration de l’élevage familial et le renforcement de la filière pintade dans la région des Savanes, a réuni divers acteurs : éleveurs, représentants des partenaires locaux et internationaux et membres des communautés bénéficiaires. Contexte du Projet « Or Gris des Savanes » La région des Savanes, au nord du Togo, fait face à d’importants défis liés à l’insécurité alimentaire, aux inégalités de genre et à la vulnérabilité économique. Enclavée et exposée aux aléas climatiques, elle ne parvient pas à couvrir ses besoins alimentaires malgré son potentiel agricole. L’élevage, notamment celui des pintades, joue un rôle central dans l’économie locale mais souffre de nombreuses contraintes : faible maîtrise des pratiques zootechniques, infrastructures inadéquates et difficultés d’accès aux marchés. Pour répondre à ces enjeux, le projet « Or Gris des Savanes » a été lancé en deux phases. La première a permis d’améliorer la productivité des élevages et de poser les bases d’une filière organisée. La deuxième phase, dont l’atelier a marqué la clôture, s’est concentrée sur l’adaptation des appuis aux populations les plus vulnérables, la gestion environnementale durable et l’émergence d’initiatives économiques sociales et solidaires. Résultats Marquants de la Phase 2 Durant cette deuxième phase, de nombreux progrès ont été enregistrés : Renforcement des capacités des éleveurs : 298 femmes et jeunes ont bénéficié de formations et d’équipements pour développer des élevages durables et rentables. Parmi eux, 75% ont acquis une maîtrise solide des ressources productives. Amélioration de la gestion environnementale : 775 agroéleveurs ont été formés aux pratiques agroécologiques favorisant une meilleure préservation des ressources naturelles. De plus, la mortalité des pintades dans les élevages a été réduite approchant les 30% visés. Renforcement de la filière pintade : la création d’un réseau d’unités de transformation et de distribution a permis d’améliorer la commercialisation des produits « Or Gris des Savanes » sur les marchés locaux. Ces initiatives ont également augmenté le volume de pintades abattues et transformées. Promotion de l’égalité de genre : des actions ciblées ont renforcé la participation des femmes qui représentent un tiers des bénéficiaires directs leur permettant de devenir des actrices clés dans la filière pintade. Temps Forts de l’Atelier L’atelier de clôture a été l’occasion d’échanger sur les résultats du projet et de préparer la suite. Plusieurs temps forts ont marqué ces deux jours : Présentations et bilans : les équipes de terrain ont partagé les résultats atteints, illustrés par des témoignages d’éleveurs. Ces interventions ont mis en lumière l’impact positif du projet sur les conditions de vie des populations locales. Ateliers participatifs : les participants ont réfléchi ensemble aux stratégies à adopter pour pérenniser les acquis de la phase 2 et préparer la troisième phase notamment en élargissant la filière à d’autres préfectures des Savanes. Témoignages des bénéficiaires : des éleveuses et éleveurs ont partagé leurs expériences et exprimé leur reconnaissance envers le projet soulignant les changements significatifs dans leur quotidien grâce à l’amélioration de leurs pratiques d’élevage. Perspectives pour la Phase 3 La troisième phase du projet, qui s’étendra à d’autres zones de la région, vise à renforcer l’autonomie des acteurs locaux. L’objectif est de consolider la filière pintade « Or Gris des Savanes » en développant des systèmes d’appui locaux et en élargissant les marchés pour ces produits. Les éleveurs, femmes et jeunes, continueront d’être au cœur de cette dynamique bénéficiant d’un accompagnement adapté pour relever les défis de demain. L’atelier a été une réussite grâce à l’engagement des partenaires locaux, notamment Elevage et Solidarité pour les Familles du Togo (ESFT) et au soutien de l’Agence Française de Développement (AFD). Ce projet, porté par Elevages sans frontières, montre que le développement de filières agricoles locales peut répondre aux besoins alimentaires et économiques tout en promouvant des pratiques respectueuses de l’environnement et inclusives. La phase 3 attendue avec beaucoup d’enthousiasme ouvrira de nouvelles opportunités pour les communautés rurales togolaises consolidant ainsi les acquis en matière d’autonomie économique, de sécurité alimentaire et de développement durable.
La coopérative Corosa fait peau neuve : un pasteurisateur pour booster la production !
La coopérative féminine Corosa, située à Ouarzazate, franchit une nouvelle étape importante dans son histoire avec la réception d’un nouveau pasteurisateur pour la production des fromages de chèvre. Depuis le séisme ayant touché le Maroc en septembre 2023, l’ancien pasteurisateur de la coopérative était endommagé et les salariées chargées de la transformation pasteurisaient donc le lait manuellement. A la suite de cet événement tragique, la Fondation Raja Danièle Marcovivi, dédiée à l’émancipation des femmes, a mis en place un fond d’urgence au Maroc dont la coopérative Rosa a pu bénéficier et qui a pu être en partie mobilisé pour l’achat d’un nouveau pasteurisateur. Trouver la machine n’a pas été une mince affaire car aucun pasteurisateur ne semblait disponible au Maroc. Grâce au réseau d’Elevages sans frontières en France, un pasteurisateur d’occasion a été identifié dans une ferme située à Orleix, près de Tarbes. Spécialisée dans la production de fromages à pâte pressée depuis 35 ans, la Ferme du Castérieu avait acquis le pasteurisateur en 2016 pour améliorer la qualité sanitaire de sa production. Remplacé en 2019 pour un modèle plus rapide, l’équipement inutilisé a été généreusement proposé à la coopérative Corosa, malgré d’autres offres de rachat. Le pasteurisateur a finalement quitté Tarbes fin novembre et a été acheminé par un transporteur jusqu’à Ouarzazate…. via Paris ! Mais tous les chemins mènent à Ouarzazate et l’arrivée de la machine, après son long périple, va permettre d’augmenter significativement la capacité de production en fromage mais également d’améliorer les conditions de travail des femmes fromagères valorisant ainsi leur savoir-faire. Un outil au service de la qualité et de la productivité Concrètement, l’arrivée de cette machine va permettre à la coopérative de : Augmenter la production annuelle : Grâce à l’automatisation de l’étape de pasteurisation du lait, les femmes fromagères pourront désormais traiter de plus grandes quantités de lait, répondant ainsi à une demande croissante. Améliorer la qualité sanitaire des produits : La pasteurisation garantit une hygiène parfaite, répondant aux normes les plus exigeantes en matière de sécurité alimentaire. Un changement positif pour les femmes fromagères Au-delà de l’augmentation de la production, l’arrivée du pasteurisateur a un impact direct sur les conditions de travail des femmes fromagères. En automatisant certaines tâches répétitives et pénibles, comme le chauffage du lait, et le fait de faire descendre le lait manuellement, cette machine libère du temps aux travailleuses qui peuvent ainsi se consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée, telles que l’affinage des fromages et le contrôle qualité. Amina, membre de la coopérative depuis plusieurs années et ouvrier au sein de la fromagerie, est très contente de cette évolution : « Grâce au pasteurisateur, nous travaillons dans de meilleures conditions. Nous avons plus de temps pour soigner nos fromages et partager nos savoirs. C’est une vraie reconnaissance de notre travail. » L’acquisition du pasteurisateur marque une étape importante dans le développement de la coopérative Corosa. Ce financement, qui fait partie dans une démarche de modernisation et de valorisation du savoir-faire local, va permettre aux femmes fromagères de renforcer leur autonomie économique et de contribuer au rayonnement de la région de Ouarzazate. https://www.youtube.com/watch?v=jUALeGsvVts Nous tenons à remercier du fond du cœur la Ferme du Castérieu et la Fondation Raja et tous les donateurs qui ont contribué à l’achat de ce pasteurisateur. Grâce à votre générosité, nous pouvons désormais améliorer notre production et nos conditions de travail.
[Interview] La Bonne Viande : révolutionner la consommation locale de viande au Bénin
Dans le cadre du projet Filières Vertes, nous avons rencontré Christian Dovonou, gérant de La Bonne Viande, une entreprise innovante au Bénin engagée dans la valorisation des filières locales de viande. Depuis 2017, cette boucherie-charcuterie se distingue par un modèle d’affaires inclusif, promouvant la durabilité, l’inclusion socioéconomique des jeunes et des femmes, ainsi que le respect des normes environnementales. Le partenariat avec le projet Filières Vertes a renforcé le rôle clé de La Bonne Viande dans la structuration de la chaîne de valeur bétail-viande, en établissant des relations durables avec de jeunes éleveurs formés par le projet. Grâce à des pratiques innovantes et un débouché fiable pour leurs produits, La Bonne Viande contribue activement à leur autonomisation économique tout en diversifiant son offre de produits carnés. Cet entretien met en lumière leur parcours, les impacts du projet et leurs ambitions pour l’avenir. 1. Présentation de l’entreprise • Pouvez-vous présenter La Bonne Viande, ses activités principales et sa contribution à la structuration de la filière bétail-viande au Bénin ? La Bonne Viande est une boucherie-charcuterie spécialisée dans la transformation et la distribution de viandes locales depuis 2017. L’entreprise ambitionne de « révolutionner la consommation et la distribution de viande locale au Bénin » en s’appuyant sur une mission claire : « Produire sain, payer le juste prix et offrir la qualité ». Elle intègre également des dimensions sociales et environnementales en promouvant les femmes et les jeunes dans la chaîne de valeur. Avec cinq showrooms situés à Abomey-Calavi et Cotonou et un siège à Abomey-Calavi, La Bonne Viande contribue activement à structurer la filière bétail-viande au Bénin. 2. Contexte et motivation d’engagement dans le projet • Pourquoi avez-vous choisi de vous impliquer dans le projet Filières Vertes et en quoi s’inscrit-il dans la vision de développement de votre entreprise ? Nous nous sommes engagés car les objectifs du projet rejoignent nos démarches, comme le développement d’alliances productives et de clusters. Le projet, centré sur les jeunes, s’inscrit dans notre mission d’inclusion socioéconomique pour cette population. Il soutient également notre vision qui valorise les produits locaux, en particulier la viande produite selon des normes respectueuses de l’environnement. 3. Formations et renforcement des compétences • Comment les formations reçues dans le cadre du projet ont-elles renforcé vos compétences et amélioré vos processus de fabrication ? Nous avons bénéficié d’un mécénat de compétences qui nous a mis en relation avec une boucherie française nommée Le Sage & Fils. Grâce à deux stages de courte durée pour notre Directrice Adjointe, Nadia Akiyo Donovou, nous avons appris à optimiser les rendements, améliorer les circuits de distribution et perfectionner la gestion des stocks. Ces formations ont permis d’améliorer nos techniques de découpe, réduire le gaspillage, conserver nos produits plus longtemps grâce à la mise sous vide et ajuster le temps entre la production et l’emballage des saucisses. Ces améliorations nous ont également permis de diversifier notre gamme, notamment avec des produits marinés et rôtis. 4. Impact sur le développement de l’entreprise • Quel impact le projet a-t-il eu sur le développement de votre entreprise, notamment en termes d’offre produit, croissance et collaboration avec les éleveurs locaux Grâce au projet Filières Vertes, nous avons pu établir une relation commerciale solide avec de jeunes cuniculteurs, assurant un approvisionnement régulier en matières premières de qualité. Nous avons également adopté des techniques innovantes pour réduire la déshydratation de nos produits, améliorant ainsi leur qualité. Par ailleurs, les actions de communication menées dans le cadre du projet ont considérablement renforcé la visibilité de notre entreprise. Bien qu’il soit difficile d’attribuer précisément notre croissance au projet, nous avons constaté une augmentation de notre chiffre d’affaires de 15 à 20 % au cours des trois dernières années. • Comment votre collaboration avec les éleveurs locaux a-t-elle évolué et impacté la qualité ou la régularité des produits ? Depuis le début du projet, nous avons établi une relation d’approvisionnement stable avec les éleveurs de lapins, qui nous fournissent régulièrement des produits de qualité respectant nos critères de taille. Nous prévoyons d’élargir ce réseau pour inclure davantage de producteurs, bien que certains continuent à vendre en dehors du circuit court que nous promouvons, en raison de délais de paiement ou de prix plus attractifs proposés par d’autres acheteurs, notamment pendant les périodes de fête. 5. Contribution à la consommation locale • Quelles actions avez-vous mises en place pour encourager la consommation locale et quels résultats observez-vous dans votre communauté ? Nous avons participé à des événements tels que la foire Consommer local et diffusé des spots publicitaires en français et en langues locales grâce au soutien de notre partenaire ACED. Ces actions ont permis de sensibiliser un grand nombre de consommateurs béninois à la qualité et à l’origine locale de nos produits. Spot radio de la Bonne Viande Nous avons reçu de nombreux témoignages de clients affirmant avoir renoncé aux produits importés pour privilégier nos saucisses locales dont la qualité supérieure a su les fidéliser. 6. Perspectives d’avenir pour La Bonne Viande • Quelles initiatives envisagez-vous pour renforcer votre réseau avec les éleveurs locaux et promouvoir davantage les produits locaux ? Nous souhaitons continuer à innover dans la production et la transformation de viande locale, tout en consolidant notre partenariat avec ESF, ESFB et ACED pour pérenniser les acquis du projet Filières Vertes. En perspective, nous interviendrons également dans le cadre du projet Des Éleveurs aux Consommateurs et envisageons de développer des clusters autour de la production de viande d’agneau. Ces initiatives renforceront notre contribution au développement durable et à l’autonomisation des acteurs locaux. Interview menée par l’équipe ESFB Christian Dovonou Gérant de la Bonne Viande L’histoire de La Bonne Viande illustre parfaitement comment un modèle d’affaires inclusif couplé à des partenariats stratégiques, peut transformer une filière locale en véritable moteur de développement durable. Grâce à leur engagement dans le projet Filières Vertes, cette entreprise béninoise continue de promouvoir la qualité des produits locaux tout en soutenant l’autonomisation économique des jeunes éleveurs. Les partenaires opérationnels Les partenaires financiers https://www.youtube.com/watch?v=xf3tJZfHWtQ Vidéo d’ACED réalisée après 18 mois de mise
Témoignage de David Simon, Parrain du projet « Envol des Femmes »
David Simon, collaborateur chez Alstom et parrain du projet « Envol des Femmes » co-financé par la Fondation Alstom, nous partage son expérience lors de l’atelier de clôture du projet à Ouarzazate, organisé par Elevages sans frontières (ESF) et de l’association Rosa. Cette semaine riche en échanges et en découvertes lui a permis de rencontrer les éleveuses bénéficiaires du projet et de suivre les différentes étapes de la mise en place de la filière caprine – de la culture du fourrage à la transformation du lait en fromages locaux. Découvrez le récit qui reflète l’impact concret du projet « Envol des Femmes » sur la vie de ces familles rurales. « En tant que parrain du projet « Envol des femmes » co-financé par la fondation Alstom, j’ai eu la chance d’être invité par ESF et Rosa dans la région de Ouarzazate pour participer à l’atelier de clôture du projet. Ce fut une semaine courte, mais intense, rythmée par de nombreuses visites et échanges avec l’équipe projet et les éleveuses bénéficiaires. Au cours de ces quelques jours sur place, j’ai eu l’occasion de visiter plusieurs élevages de moutons et de chèvres, de me rendre dans les champs où les éleveuses cultivent la luzerne comme fourrage pour leur élevage. J’ai pu admirer l’ingéniosité des techniques d’irrigation et pu ressentir à quel point l’eau est une ressource précieuse dans cette région. La visite de la fromagerie a aussi été un moment fort de ce séjour et nous avons pu goûter les délicieux fromages préparés avec le lait collecté dans les élevages. Il est très intéressant de voir que ESF et Rosa ont réussi à mettre en place toute une filière de production, depuis la culture de la luzerne, jusqu’à la vente des fromages. Cette filière va continuer à se développer, grâce au principe du « Qui reçoit donne« , permettant aux éleveuses bénéficiaires de faire participer à leur tour d’autres éleveuses en leur donnant une agnelle ou une chevrette issue de leur élevage. En tant que parrain du projet pour la fondation Alstom, j’avais suivi l’élaboration du projet avec les équipes d’ESF et Rosa, je m’étais forgé une idée du projet au travers des photos, des films et des témoignages que j’avais consultés, mais ma visite sur place a donné une toute autre dimension. J’ai pu rencontrer les éleveuses et me rendre compte de leur quotidien, de voir leurs difficultés mais aussi et surtout leurs réussites. Leur courage et leur détermination à bousculer les principes et l’ordre établi, dans des conditions de vie parfois difficiles, sont admirables. J’ai aussi été frappé par la joie, le bonheur, les rires et les sourires de toutes ces personnes qui vivent simplement mais savent se contenter de l’essentiel. L’association ROSA organise régulièrement des formations et des ateliers pour leurs éleveuses. Au-delà des apprentissages techniques, cela permet de créer une communauté de femmes. Au sein de cette communauté, les éleveuses s’épanouissent, échangent, rient et vivent ensemble. La sororité et la bienveillance entre toutes ces femmes est à mon sens la grande réussite de ROSA et d’ESF. La semaine s’est terminée par l’atelier de clôture du projet, un grand temps d’échange et de prise de parole avec les interventions des membres de l’équipe d’ESF et Rosa, du vétérinaire référent sur le projet, des témoignages d’éleveuses, … Une grande et belle réunion de la plupart des parties prenantes au projet ! Enfin je voudrais remercier les équipes de ESF et Rosa, en particulier Pauline, Hassania, Tahra, Zahra, ainsi que toutes les éleveuses pour leur accueil chaleureux ! » Un grand merci à David Simon et à la Fondation Alstom pour leur engagement aux côtés d’Elevages sans frontières et de l’association ROSA. Ce projet illustre l’impact concret de la solidarité et de l’entraide pour les éleveuses, qui, en s’appuyant sur leurs compétences et leur persévérance, transforment leur quotidien et celui de leurs familles. Grâce à des initiatives comme le projet « Envol des Femmes », ces communautés peuvent envisager l’avenir avec confiance dans une dynamique de partage et de développement durable. Pauline Casalegno Directrice
Bienvenue à notre nouveau parrain, Dr Hugues Fabrice Zango !
Un grand saut pour Elevages sans frontières ! Nous avons le plaisir d’annoncer une nouvelle étape majeure dans l’histoire d’Elevages sans frontières ! Dr Hugues Fabrice Zango, champion du monde de triple saut et docteur en génie électrique, rejoint officiellement notre association en tant que parrain. En Afrique, Hugues Fabrice Zango est une légende vivante. Champion du monde du triple saut, il s’est imposé comme l’une des figures les plus emblématiques de l’athlétisme et du sport africain. Il a offert au Burkina Faso sa première médaille olympique aux Jeux de Tokyo en 2021. En 2023, il a décroché son titre mondial à Budapest avec un saut impressionnant de 17,64 m propulsant son nom parmi les plus grands sportifs du continent. À 30 ans, Hugues Zango ne se contente pas d’exceller sur les pistes. Il est aussi un brillant docteur en génie électrique, diplômé de l’université d’Artois dans le Nord de la France, un parcours exceptionnel qui reflète son ambition et sa détermination. Au-delà de ses exploits sportifs, c’est son engagement pour un avenir durable et solidaire en Afrique qui nous inspire et nous honore. En rejoignant Elevages sans frontières comme parrain, Hugues Zango s’apprête à mettre son aura et sa notoriété au service des familles paysannes, en particulier au Burkina Faso, son pays natal, mais aussi dans d’autres régions du continent. Dessin de Christian Bassolé alias « Main2Dieu » À travers ce partenariat, Hugues Zango apportera son soutien à nos initiatives de lutte contre l’insécurité alimentaire, d’autonomisation des familles vulnérables et d’émancipation des femmes. Son parcours exceptionnel, qui allie réussite académique et sportive, fait de lui un modèle pour toute une génération et un ambassadeur remarquable pour porter les valeurs de solidarité et de résilience que nous défendons. En tant que parrain d’Elevages fans frontières, Hugues Zango nous aidera à franchir de nouveaux obstacles et à aller encore plus loin dans notre mission de soutenir les familles rurales vulnérables. Son implication marque le début d’une collaboration prometteuse pour construire ensemble un avenir meilleur. Un immense merci à Hugues pour son engagement à nos côtés ! Grâce à lui, nous portons nos ambitions encore plus haut avec toujours plus de détermination à changer la vie des familles paysannes que nous accompagnons. Pauline Casalegno Directrice Retrouvez un reportage de TV5 Monde sur Hugues Zango (juillet 2024) : cliquez ici
Le bien-être animal au cœur de nos actions
Elevages sans frontières souhaite mettre en lumière son engagement pour améliorer les pratiques d’élevage et promouvoir le bien-être animal auprès des familles paysannes accompagnées. Qu’est-ce que le bien-être animal ? Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, le bien-être animal repose sur 5 libertés fondamentales : Absence de faim, de soif ou de malnutrition : les animaux doivent avoir un accès constant à de la nourriture et de l’eau de qualité. Absence de peur ou de détresse : les animaux doivent vivre dans un environnement qui réduit au minimum le stress et les situations anxiogènes. Absence de stress physique et/ou thermique : les conditions climatiques ne doivent pas affecter négativement la santé des animaux. Absence de douleurs, de lésions ou de maladies : des pratiques de soins et de prévention doivent être en place pour éviter toute souffrance. Liberté d’expression d’un comportement naturel : les animaux doivent pouvoir interagir de manière naturelle, en se comportant selon leur espèce. Pourquoi est-ce important ? Le bien-être des animaux ne concerne pas seulement les animaux eux-mêmes. Il est désormais prouvé que les souffrances animales et celles des éleveurs sont liées. Des animaux en bonne santé contribuent à des élevages plus productifs et à des communautés plus résilientes. Ils renforcent également l’empathie, le sens des responsabilités et la qualité des relations entre les éleveurs et leurs animaux. Le bien-être animal dans nos projets Dans nos projets, nous mettons un point d’honneur à promouvoir des pratiques d’élevage qui respectent ces 5 libertés. Concrètement, nos actions se déclinent ainsi : Alimentation adaptée et équilibrée : nos équipes forment les éleveurs à des techniques de nourrissage qui utilisent des ressources locales. En intégrant des cultures fourragères et des résidus agricoles, ils peuvent nourrir leurs animaux de manière durable sans compromettre les besoins alimentaires de leur propre famille. Témoignage d’un éleveur au Nord Togo : « En fabriquant mes propres formules alimentaires pour mes pintades, je m’assure qu’elles aient tous les apports énergétiques, protéiniques, minéraux et vitaminiques nécessaires. Environnement sécurisé : nous veillons à ce que les sites d’élevage soient adaptés aux besoins des animaux en aménageant des espaces propres, sécurisés et protégés des intempéries ou des prédateurs. La construction de bâtiments d’élevage avec des aires de repos ombragées et des points d’eau contribue à réduire le stress physique et thermique. Témoignage d’un éleveur au Bénin : « Je veille à ce que mes pintadeaux ne souffrent ni du froid ni des maladies en maintenant une température adéquate dans le bâtiment d’élevage. » Accès aux soins vétérinaires : nous facilitons l’accès aux services vétérinaires de proximité en formant des auxiliaires d’élevage qui collaborent avec des vétérinaires pour prévenir et traiter les maladies. La prévention passe aussi par des pratiques d’hygiène sur les sites d’élevage comme la propreté des mangeoires et des abreuvoirs. Témoignage d’une éleveuse au Bénin : « Avant, je ne connaissais pas les maladies ni les soins pour mes poulets. Maintenant, je sais les repérer et l’auxiliaire d’élevage du village m’aide à les soigner avec des produits de qualité ou à prévenir le vétérinaire si nécessaire. » Liberté de mouvement et comportements naturels : nos projets permettent aux animaux de se comporter naturellement. Par exemple, les ruminants ont un accès régulier à l’extérieur pour pâturer. Les volailles, quant à elle, peuvent circuler dans des cours ou des champs où elles peuvent s’ébattre, se nourrir et se reposer. Cela améliore leur bien-être mental et physique. Témoignage d’une éleveuse au Nord Togo : « Voir mes pintades se promener dans les champs, pondre leurs œufs et gratter la terre me prouve qu’elles sont heureuses et épanouies. » Pour conclure Chez Elevages sans frontières, nous sommes convaincus que le bien-être animal est au cœur de la durabilité des systèmes d’élevage et de l’amélioration des conditions de vie des familles rurales. Les pratiques que nous promouvons bénéficient non seulement aux animaux, mais aussi aux éleveurs, en renforçant leurs compétences et leur résilience face aux défis économiques et environnementaux. Nous sommes fiers de collaborer avec des éleveurs et éleveuses passionnés, qui agissent chaque jour pour le respect des animaux, de leur environnement et de leur communauté. Bonne lecture et au plaisir de poursuivre nos réflexions et d’avancer ensemble sur la question du bien-être animal. SYLVAIN GOMEZ Responsable projets
Bilan de l’année 3 du projet Filières vertes au Bénin
Au Bénin, l’agriculture est au cœur de l’économie, avec 70 % de la population active travaillant dans ce secteur. Cependant, près de la moitié des béninois font face à une insécurité alimentaire. Les petites exploitations familiales, très contributrices au PIB et à la production agricole nationale, manquent d’organisation et de ressources pour prospérer. En conséquence, le pays dépend largement des importations alimentaires, dont des produits carnés congelés qui sont souvent de qualité inférieure. Le projet Filières vertes vise à améliorer la production locale d’animaux et de viandes de qualité et soutenir les éleveurs locaux, afin de renforcer la sécurité alimentaire et les économies locales du Bénin ou béninoises. Objectifs et réalisations du projet Lancé en octobre 2021, dans les départements du Zou, du Mono, et de l’Atlantique au profit de 130 éleveurs locaux, le projet Filières vertes se termine dans ce mois de septembre. Voici un aperçu des principales réalisations de cette troisième et dernière année de projet portées par les ONG ESFB et ACED et l’entreprise La Bonne Viande : 1. Développement et intégration de modèles d’élevage durables Amélioration des unités d’élevage : cette année, 38 nouveaux éleveurs, principalement des femmes, ont été aidés pour démarrer ou renforcer leur activité. Ils ont reçu des animaux, des bâtiments d’élevage et des équipements pour dynamiser leur activité d’élevage. Formations techniques des éleveurs.euses : ces éleveurs ont suivi des formations sur les bonnes pratiques d’élevage : de l’importance d’un bon habitat pour les animaux à la gestion économique de base des élevages en passant par le choix des espèces, l’alimentation, la santé animale et la reproduction. Santé animale : grâce à la formation de 6 vaccinateurs locaux, les cheptels sont régulièrement vaccinés et surveillés, assurant ainsi une meilleure santé des animaux. Préservation de la santé animale : grâce à la formation de 6 vaccinateurs villageois, les animaux sont régulièrement vaccinés, déparasités et surveillés, garantissant ainsi le maintien de leur santé. Accompagnement dans le développement du projet d’élevage : 20 éleveurs identifiés comme « Talents » ont suivi une formation sur l’élaboration de plans d’affaires et ont été mis en relation avec des institutions financières pour faciliter l’accès au crédit et donc l’investissement au niveau des ateliers d’élevage. Développement des services en soutien aux élevages : un incubateur, une provenderie, un champ-école et un service d’appui-conseil aident les éleveur.euse.s dans la production de poussins, dans la production d’aliments et dans la gestion de leurs exploitations. 2. Renforcement des circuits courts de commercialisation pour la valorisation des animaux Formation des coopératives d’éleveurs : les nouveaux éleveurs ont été formés à la gestion associative et les responsables de 9 nouvelles coopératives choisis par les éleveurs ont été formés sur leurs rôles, sur leurs responsabilités et sur la tenue des outils de gestion des coopératives ; ceci pour bien assurer le suivi des activités de ces dernières et la défense des intérêts de leur communauté/leurs pairs. Formation du transformateur La Bonne Viande et tissage d’alliances productives : l’entreprise a bénéficié d’échanges d’expériences avec l’entreprise française Lesage et Fils pour améliorer sa gestion, ses techniques de transformation et l’organisation de ses ventes. Des concertations pour réviser les modalités de collecte et d’approvisionnement en animaux ont été menées en LBV et les éleveurs.euses. Amélioration des conditions d’abattage des animaux : 3 points d’abattage de lapins ont été mises en place non loin des unités d’élevage, avec bâtiment et équipements. Grâce à cet endroit dédié, le transport des animaux s’en trouve réduit et les conditions sanitaires de leur préparation améliorées. 3. Valorisation des connaissances et promotion des acquis du projet Documentation des expériences projet : des notes, des documents de référence et des vidéos ont été élaborés pour expliquer les innovations, les réussites et les adaptations qui ont été nécessaires pour améliorer les conditions d’élevage et de valorisation des animaux. Des témoignages de bénéficiaires et de partenaires du projet illustrent les exemples mentionnés et les leçons tirées en vue d’inspirer d’autres éleveur.euse.s à adopter ces bonnes pratiques. Campagnes de sensibilisation : des spots publicitaires ont été diffusés sur les ondes des radios locales pour promouvoir les avantages du produire, transformer et consommer local. Ces campagnes ont renforcé la visibilité des produits carnés locaux et des acteurs de la production et de la transformation engagés sur les filières locales. Ils permettent aussi aux consommateurs d’être informés, de prendre du recul sur leurs habitudes de consommation et de potentiellement les faire évoluer. En participant à des foires des produits locaux, La Bonne Viande a contribué à la promotion du produire/transformer/consommer local. Témoignages de bénéficiaires Rosemonde, 27 ans, est nouvellement éleveuse de lapins. Elle a considérablement amélioré ses revenus grâce à son élevage de lapins développé par le projet. Depuis avril 2023, son cheptel de base est passé de 8 à 53 lapins. Les ventes réalisées lui ont permis de générer un revenu de 138 000 FCFA (210€*). Elle explique les changements occasionnés par le développement de cette activité économique : « Grâce à ce projet, je peux subvenir aux besoins de mes enfants et rendre fier ma famille ». Gildas, 31 ans, a vu son élevage de lapins passer de 1 à 157 têtes. Il réalise 400 000 FCFA (610€) de vente tous les 3 mois. Il explique : « Mon élevage m’a permis d’acheter une moto tricycle, d’améliorer ma production de manioc et de préparer l’expansion de mon activité vers les ruminants et les poulets locaux en réinvestissant les gains tirés de la vente de mes lapins dans ces élevages. » *SMIC Togo : 52 500 FCFA soit 80 € Le projet Filières vertes a permis de transformer la vie des éleveurs locaux en améliorant leurs revenus et en renforçant la sécurité alimentaire au Bénin. Les prochaines étapes visent à consolider ces succès et à promouvoir une agriculture durable, en soutenant les liens entre producteurs locaux et consommateurs pour un développement économique inclusif et résilient. Filières Vertes clap de fin : et après ? Le projet Filières Vertes a permis de renforcer un bassin d’éleveurs qui ont amélioré leur organisation et leurs pratiques. Il a aussi initié le
Les 72h de la pintade à Dapaong
La ville de Dapaong, située au nord du Togo, a célébré du 20 au 22 juillet 2024 la première édition des 72 heures de la Pintade. Cet événement a été organisé par l’ONG Élevage et Solidarité pour les Familles du Togo (ESFT), en partenariat avec Elevages sans Frontières (ESF) et l’Institut de Formation en Alternance et Développement (IFAD). Il s’inscrit dans la phase 2 du projet Or Gris des Savanes, visant à soutenir le consommé local dans les préfectures de l’Oti, Tandjoaré et Tone. Les objectifs de l’évènement L’objectif principal de cette journée était de promouvoir la consommation locale et de valoriser la pintade, une volaille qui joue un rôle culturel et socio-économique essentiel pour les populations de la région des Savanes. Les activités et festivités Les festivités se sont principalement déroulées en deux lieux. À l’hôtel Dapaong, le lancement officiel a été présidé par le Représentant du Préfet de Tône. Les chefs cantons ont ensuite expliqué l’origine culturelle de cette fête. Un chef cuisinier a présenté quelques mets locaux à base de pintade, et les étudiants de l’IFAD ont interprété un sketch sur l’importance de consommer local. Les célébrations se sont poursuivies à l’unité d’abattage et de transformation du projet « Or Gris des Savanes », qui a également servi de restaurant pendant l’événement. Les participants ont eu l’occasion de déguster divers plats à base de pintade, mettant en valeur la richesse culinaire locale. La participation et l’affluence Lors de la cérémonie de lancement, plusieurs personnalités ont pris la parole, notamment Mme Tchacolow Sylvie, directrice exécutive de l’ONG ESFT, et M. Kabore Joseph, référent du projet ESF. Ils ont souligné que cette journée offre une opportunité unique de valoriser les produits locaux, ce qui permettrait aux producteurs d’augmenter leurs revenus. Ils ont également insisté sur le potentiel de l’agriculture comme source d’emploi pour les jeunes et les femmes. Mme Tchacolow a exprimé le souhait que cette journée devienne une tradition annuelle dans la région des Savanes. L’événement a attiré plus de 70 personnes, dont des représentants des autorités coutumières, les préfets, les autorités communales, ainsi que des représentants des éleveurs. Cette diversité a enrichi les échanges et contribué à la réussite de l’événement. https://youtu.be/LEcRMqrl6Bc Extrait du Journal du Dimanche de la TVT du 28 juillet 2024 M. Lamboni Komi, Directeur Régional de l’ICAT, représentant du préfet de Tone, a salué cette initiative qui offre une plateforme pour la promotion de la production, de la commercialisation et de la consommation de la pintade locale. Il a souligné que cette journée devrait non seulement rehausser la valeur culturelle et économique de la pintade, mais aussi améliorer les revenus des acteurs et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Il a encouragé tous les acteurs impliqués à continuer leurs efforts pour que cette journée devienne une véritable fête célébrée par les habitants de la région des Savanes, au Togo et dans le monde entier. Le rendez-vous est donné pour la prochaine édition, avec l’espoir de voir une participation encore plus grande. Joseph Kaboré Responsable du projet Or Gris des Savanes
[Témoignage] De l’espoir dans ma famille
SAWADOGO SIBDOU, éleveuse du projet Voie Lactée au Burkina Faso, partage son parcours et les défis quotidiens qu’elle surmonte pour subvenir aux besoins de sa famille. À travers l’agriculture, l’élevage et un petit commerce, elle se bat pour assurer une vie meilleure à ses cinq enfants. Malgré les difficultés liées aux récoltes et aux périodes de soudure, le projet Voie Lactée a apporté un soutien crucial, transformant ses pratiques d’élevage et apportant une lueur d’espoir pour un avenir plus prospère. Découvrez son témoignage, marqué par la résilience et l’espoir pour améliorer la qualité de vie de sa famille et de sa communauté. Je m’appelle SAWADOGO SIBDOU. J’ai 50 ans, je suis mariée et j’ai 5 enfants qui vont tous à l’école. Je fais de l’agriculture, de l’élevage et un peu de commerce. Je cultive du niébé, du sorgho, de l’arachide et de l’oignon. À cause des problèmes de pluies, les récoltes sont mauvaises. Nous consommons une grande partie de ces récoltes et faisons un peu de stock pour vendre au marché de Kaya (situé à 20 km du village) lorsque les prix des céréales grimpent. Cette activité est pénible car je dois m’occuper seule des enfants, travailler aux champs et marcher chaque jour 40 km quand il faut vendre. Les défis avant le projet Avant le projet, j’avais deux chèvres que je laissais divaguer pour brouter, mais en période de récolte, je les attachais pour qu’ils n’endommagent pas les cultures des voisins. Je n’avais pas de bergerie et ne me souciais pas beaucoup des soins des animaux, ce qui causait parfois leur mort. Pendant les périodes de soudure, il n’y avait pas d’herbe et c’était difficile pour les animaux de trouver à manger, ainsi que pour nous-mêmes. Je me rappelle que mon mari et moi avons passé 2 jours sans manger, donnant le peu que nous avions trouvé à nos enfants. L’impact du projet L’équipe projet est venue nous former sur l’élevage et nous a dotés d’animaux. Grâce à la formation, j’ai appris à construire un habitat pour les animaux, à nettoyer et à rendre propre la bergerie et à utiliser les déjections animales pour fertiliser nos champs. Nous avons appris à faire des mélanges d’herbes et de tourteaux pour nourrir les animaux et à stocker de l’herbe pour les périodes de soudure. Je sais maintenant comment prévenir les maladies et faire appel aux auxiliaires d’élevage pour les soins. Cependant, le coût des soins pour les animaux reste une difficulté majeure. De l’espoir pour l’avenir Je suis membre d’une organisation de femmes éleveuses et productrices d’oignons. Mes femelles sont gestantes, et d’ici peu, j’aurai plus de 10 têtes dans mon troupeau. Je pourrai vendre des animaux pour subvenir aux besoins de scolarisation, de soins médicaux de mes enfants et renforcer mon petit commerce. Avec les dons d’animaux du projet, il y a une lueur d’espoir dans ma famille. J’espère devenir commerçante de bétail et faire prospérer ma famille. Si j’ai trois souhaits à faire, ce serait d’avoir des revenus pour assurer trois repas par jour, renforcer ma maison qui est délabrée et obtenir un moyen de déplacement pour aller au marché de Kaya. SAWADOGO SIBDOU Eleveuse de chèvres – Projet Voie lactée
Zoom sur une mission bénévole – Comment mieux nourrir les élèves ?
Au Bénin, où l’éducation maternelle et primaire est gratuite depuis 2006, l’alimentation scolaire est identifiée parmi les principaux facteurs favorisant l’accès, le maintien des élèves à l’école et contribuant à améliorer leur apprentissage. Le gouvernement béninois a choisi depuis plusieurs années de s’investir dans le développement de cantines scolaires, notamment en milieu rural, pour renforcer l’accès à l’éducation des population plus vulnérables. Ces cantines manquent toutefois de protéines animales en raison de contraintes financières. Fin 2023, Aude Lefebvre et Mathieu Tricart ont mené bénévolement une étude avec Elevages sans frontières visant à évaluer la faisabilité de l’introduction de protéines animales dans les cantines pour améliorer l’alimentation des enfants. Aude et Mathieu sont allés à la rencontre d’une dizaine de directeurs d’école, des équipes pédagogiques, des parents et bien sûr des éleveurs, pour mieux comprendre le fonctionnement des cantines et évaluer les possibilités de partenariat avec des éleveurs locaux de viande. Trois pistes ont été proposées : le circuit court avec les éleveurs locaux, la mise en place d’élevages intégrés à l’école et l’intégration d’élevages communautaires chez les éleveurs locaux. L’étude recommande une initiative pilote dans une école pour concrétiser ces propositions, soulignant l’importance de l’implication communautaire, de l’expertise en élevage et du suivi rigoureux pour leur réussite. Les conclusions soulignent l’importance de l’introduction des protéines animales dans les menus des enfants et recommandent des solutions locales et durables alignées sur la vision d’Elevages sans frontières. MERCI à Aude Lefebvre – Responsable développement Grands Comptes, API Restauration et Mathieu Tricart – Responsable Marketplace & Partenariat, Spareka.