Les 72h de la pintade à Dapaong

La ville de Dapaong, située au nord du Togo, a célébré du 20 au 22 juillet 2024 la première édition des 72 heures de la Pintade. Cet événement a été organisé par l’ONG Élevage et Solidarité pour les Familles du Togo (ESFT), en partenariat avec Elevages sans Frontières (ESF) et l’Institut de Formation en Alternance et Développement (IFAD). Il s’inscrit dans la phase 2 du projet Or Gris des Savanes, visant à soutenir le consommé local dans les préfectures de l’Oti, Tandjoaré et Tone. Les objectifs de l’évènement L’objectif principal de cette journée était de promouvoir la consommation locale et de valoriser la pintade, une volaille qui joue un rôle culturel et socio-économique essentiel pour les populations de la région des Savanes. Les activités et festivités Les festivités se sont principalement déroulées en deux lieux. À l’hôtel Dapaong, le lancement officiel a été présidé par le Représentant du Préfet de Tône. Les chefs cantons ont ensuite expliqué l’origine culturelle de cette fête. Un chef cuisinier a présenté quelques mets locaux à base de pintade, et les étudiants de l’IFAD ont interprété un sketch sur l’importance de consommer local. Les célébrations se sont poursuivies à l’unité d’abattage et de transformation du projet « Or Gris des Savanes », qui a également servi de restaurant pendant l’événement. Les participants ont eu l’occasion de déguster divers plats à base de pintade, mettant en valeur la richesse culinaire locale. La participation et l’affluence Lors de la cérémonie de lancement, plusieurs personnalités ont pris la parole, notamment Mme Tchacolow Sylvie, directrice exécutive de l’ONG ESFT, et M. Kabore Joseph, référent du projet ESF. Ils ont souligné que cette journée offre une opportunité unique de valoriser les produits locaux, ce qui permettrait aux producteurs d’augmenter leurs revenus. Ils ont également insisté sur le potentiel de l’agriculture comme source d’emploi pour les jeunes et les femmes. Mme Tchacolow a exprimé le souhait que cette journée devienne une tradition annuelle dans la région des Savanes. L’événement a attiré plus de 70 personnes, dont des représentants des autorités coutumières, les préfets, les autorités communales, ainsi que des représentants des éleveurs. Cette diversité a enrichi les échanges et contribué à la réussite de l’événement. https://youtu.be/LEcRMqrl6Bc Extrait du Journal du Dimanche de la TVT du 28 juillet 2024 M. Lamboni Komi, Directeur Régional de l’ICAT, représentant du préfet de Tone, a salué cette initiative qui offre une plateforme pour la promotion de la production, de la commercialisation et de la consommation de la pintade locale. Il a souligné que cette journée devrait non seulement rehausser la valeur culturelle et économique de la pintade, mais aussi améliorer les revenus des acteurs et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Il a encouragé tous les acteurs impliqués à continuer leurs efforts pour que cette journée devienne une véritable fête célébrée par les habitants de la région des Savanes, au Togo et dans le monde entier. Le rendez-vous est donné pour la prochaine édition, avec l’espoir de voir une participation encore plus grande. Joseph Kaboré Responsable du projet Or Gris des Savanes

[Témoignage] De l’espoir dans ma famille

SAWADOGO SIBDOU, éleveuse du projet Voie Lactée au Burkina Faso, partage son parcours et les défis quotidiens qu’elle surmonte pour subvenir aux besoins de sa famille. À travers l’agriculture, l’élevage et un petit commerce, elle se bat pour assurer une vie meilleure à ses cinq enfants.  Malgré les difficultés liées aux récoltes et aux périodes de soudure, le projet Voie Lactée a apporté un soutien crucial, transformant ses pratiques d’élevage et apportant une lueur d’espoir pour un avenir plus prospère.  Découvrez son témoignage, marqué par la résilience et l’espoir pour améliorer la qualité de vie de sa famille et de sa communauté. Je m’appelle SAWADOGO SIBDOU. J’ai 50 ans, je suis mariée et j’ai 5 enfants qui vont tous à l’école. Je fais de l’agriculture, de l’élevage et un peu de commerce. Je cultive du niébé, du sorgho, de l’arachide et de l’oignon. À cause des problèmes de pluies, les récoltes sont mauvaises. Nous consommons une grande partie de ces récoltes et faisons un peu de stock pour vendre au marché de Kaya (situé à 20 km du village) lorsque les prix des céréales grimpent. Cette activité est pénible car je dois m’occuper seule des enfants, travailler aux champs et marcher chaque jour 40 km quand il faut vendre. Les défis avant le projet Avant le projet, j’avais deux chèvres que je laissais divaguer pour brouter, mais en période de récolte, je les attachais pour qu’ils n’endommagent pas les cultures des voisins. Je n’avais pas de bergerie et ne me souciais pas beaucoup des soins des animaux, ce qui causait parfois leur mort. Pendant les périodes de soudure, il n’y avait pas d’herbe et c’était difficile pour les animaux de trouver à manger, ainsi que pour nous-mêmes. Je me rappelle que mon mari et moi avons passé 2 jours sans manger, donnant le peu que nous avions trouvé à nos enfants. L’impact du projet L’équipe projet est venue nous former sur l’élevage et nous a dotés d’animaux. Grâce à la formation, j’ai appris à construire un habitat pour les animaux, à nettoyer et à rendre propre la bergerie et à utiliser les déjections animales pour fertiliser nos champs. Nous avons appris à faire des mélanges d’herbes et de tourteaux pour nourrir les animaux et à stocker de l’herbe pour les périodes de soudure. Je sais maintenant comment prévenir les maladies et faire appel aux auxiliaires d’élevage pour les soins. Cependant, le coût des soins pour les animaux reste une difficulté majeure. De l’espoir pour l’avenir Je suis membre d’une organisation de femmes éleveuses et productrices d’oignons. Mes femelles sont gestantes, et d’ici peu, j’aurai plus de 10 têtes dans mon troupeau. Je pourrai vendre des animaux pour subvenir aux besoins de scolarisation, de soins médicaux de mes enfants et renforcer mon petit commerce. Avec les dons d’animaux du projet, il y a une lueur d’espoir dans ma famille. J’espère devenir commerçante de bétail et faire prospérer ma famille. Si j’ai trois souhaits à faire, ce serait d’avoir des revenus pour assurer trois repas par jour, renforcer ma maison qui est délabrée et obtenir un moyen de déplacement pour aller au marché de Kaya. SAWADOGO SIBDOU Eleveuse de chèvres – Projet Voie lactée

Zoom sur une mission bénévole – Comment mieux nourrir les élèves ?

Au Bénin, où l’éducation maternelle et primaire est gratuite depuis 2006, l’alimentation scolaire est identifiée parmi les principaux facteurs favorisant l’accès, le maintien des élèves à l’école et contribuant à améliorer leur apprentissage. Le gouvernement béninois a choisi depuis plusieurs années de s’investir dans le développement de cantines scolaires, notamment en milieu rural, pour renforcer l’accès à l’éducation des population plus vulnérables. Ces cantines manquent toutefois de protéines animales en raison de contraintes financières. Fin 2023, Aude Lefebvre et Mathieu Tricart ont mené bénévolement une étude avec Elevages sans frontières visant à évaluer la faisabilité de l’introduction de protéines animales dans les cantines pour améliorer l’alimentation des enfants. Aude et Mathieu sont allés à la rencontre d’une dizaine de directeurs d’école, des équipes pédagogiques, des parents et bien sûr des éleveurs, pour mieux comprendre le fonctionnement des cantines et évaluer les possibilités de partenariat avec des éleveurs locaux de viande. Trois pistes ont été proposées : le circuit court avec les éleveurs locaux, la mise en place d’élevages intégrés à l’école et l’intégration d’élevages communautaires chez les éleveurs locaux. L’étude recommande une initiative pilote dans une école pour concrétiser ces propositions, soulignant l’importance de l’implication communautaire, de l’expertise en élevage et du suivi rigoureux pour leur réussite. Les conclusions soulignent l’importance de l’introduction des protéines animales dans les menus des enfants et recommandent des solutions locales et durables alignées sur la vision d’Elevages sans frontières. MERCI à Aude Lefebvre – Responsable développement Grands Comptes, API Restauration et Mathieu Tricart – Responsable Marketplace & Partenariat, Spareka.

La sécurité alimentaire : inquiétudes ou améliorations ?

Selon les données de la FAO*, environ 783 millions de personnes dans le monde souffrent sévèrement de la faim, tandis que 3 milliards ne peuvent pas se permettre une alimentation saine et équilibrée, soit plus de 40% de la population mondiale. *Food and Agriculture Organization La prise de conscience de l’enjeu d’améliorer la sécurité alimentaire des territoires, à commencer par la nôtre, a été largement favorisée par les dernières crises sanitaires et environnementales. Des actions existent et sont mises en place, telles que les programmes de distribution alimentaire, le soutien à des projets agricoles durables, des systèmes de stockage améliorés et des campagnes de sensibilisation sur les modes des productions agricoles et de consommation, etc. Ces actions ont contribué à réduire la prévalence de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire dans de nombreuses régions du monde. Cependant, les derniers chiffres sont implacables et montrent un recul de la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale. Les défis sont nombreux : le changement climatique, les conflits armés, les crises économiques et les inégalités sociales compromettent la sécurité alimentaire de nombreuses populations. Les effets de la pandémie de COVID-19 ont également exacerbé la vulnérabilité des plus démunis, notamment les femmes, mettant en lumière l’urgence d’agir pour garantir à chacun un accès durable à une alimentation de qualité. Les enfants sont particulièrement touchés, avec un enfant de moins de 5 ans sur 3 souffrant de malnutrition, selon l’UNICEF. Face à ces défis, il est crucial de renforcer et d’étendre les actions existantes. Investir dans la recherche et le développement agricoles, promouvoir des pratiques agricoles durables et mettre en place des politiques efficaces pour soutenir les petits agriculteurs sont des mesures indispensables. La coopération internationale joue également un rôle clé pour assurer une répartition équitable des ressources alimentaires.  Au-delà de la prise de conscience, on ne doit plus se contenter d’énumérer les causes de l’insécurité alimentaire et d’invoquer la complexité des défis. Il est essentiel d’agir d’une part sur l’origine des crises et des conflits et d’autre part de donner la priorité aux solutions concrètes et pérennes à notre portée, en s’assurant qu’elles sont adaptées aux besoins et modes de vie des populations aidées. Ensemble nous pouvons œuvrer pour un avenir où chacun aura accès à une alimentation suffisante, saine et durable. Pauline Casalegno Directrice

Sécurité alimentaire : quels leviers sont actionnés pour la préserver ?

LE SAVIEZ-VOUS ? La différence entre sécurité alimentaire et souveraineté alimentaire La sécurité alimentaire garantit l’accès à une nourriture nutritive et suffisantepour tous. La souveraineté alimentaire défend le droit des populations à définir leurs propres politiques agricoles et alimentaires pour une autonomie durable. Permettre à tous les êtres humains d’avoir à tout moment la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive, représente un réel défi planétaire au regard des inégalités sociales et des crises économiques, climatiques et sécuritaires qui affectent la sécurité alimentaire. Sur les territoires d’intervention d’Elevages sans frontières, des paysans, des paysannes, des collecteurs, des transformateurs et des commerçants contribuent à la mise à disposition de lait, de produits laitiers, d’œufs, d’animaux ou de produits carnés sur les marchés. La sécurité alimentaire à laquelle ils contribuent est toutefois menacée : les difficultés de production, de préparation et de stockage limitent l’accessibilité de ces produits pour les consommateurs et compromettent la disponibilité stable de ces aliments nutritifs. Pour lutter contre l’insécurité, Elevages sans frontières et ses partenaires activent 4 leviers : Lutter contre les inégalités sociales et économiques La sécurité alimentaire est menacée par la faible reconnaissance des acteurs du monde rural. Les femmes représentent plus de la moitié des emplois des systèmes agroalimentaires et les jeunes représentent près des 2/3 de la population des pays où nous travaillons, ainsi que les futurs professionnels du secteur agricole. Pourtant, ils sont souvent les premiers exclus car les jeunes et les femmes ont plus de difficultés à initier une activité agricole par manque de capital économique ou de formations. ESF met en œuvre des approches inclusives qui aident à lever les obstacles à l’émancipation de ces groupes spécifiques pour leur permettre de participer pleinement aux filières d’élevage et d’en accroître le potentiel. Au Togo, dans les Savanes, le projetOr Gris forme les partenaires à animer des forums-débats et à renforcer la capacité d’agir des femmes. Il soutient aussi la professionnalisation des jeunes avec les Maisons Familiales de Formation Rurale (MFFR) et facilite l’accès aux financements par un dispositif de crédit-subvention développé avec l’institution de microfinance COOPEC-SIFA, permettant l’aménagement des sites d’élevage et le lancement des activités. Améliorer les moyens de production Être éleveuse ou éleveur nécessite l’accès à divers « moyens de production ». Cela inclut l’accès aux animaux, au matériel pour construire des bâtiments d’élevage, à l’alimentation pour les animaux, aux terres agricoles, ainsi qu’aux connaissances techniques. Les conflits et les problèmes de sécurité sont par ailleurs une cause directe de l’insécurité alimentaire car ils peuvent entraîner la destruction de surfaces agricoles et d’élevages, ou rendre inaccessible l’accès aux champs et aux pâturages. Nous formons, octroyons des bâtiments, des équipements et des animaux. Des services vétérinaires de proximité sont également suivis afin que les éleveuses et éleveurs puissent soigner leurs animaux. Au Burkina Faso, le projet Voie Lactée a contribué au renforcement de la filière laitière mise à mal par la crise sécuritaire qui a freiné la circulation des troupeaux, fait fermer des unités de transformation et occasionné le déplacement de ménages. Certains d’entre eux ont été appuyés par le projet. La disponibilité du lait local s’en trouve renforcée. Augmenter la résilience des fermes des agroéleveurs Les enjeux de gestion durable des territoires, d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques sont structurants dans les projets d’ESF. Pour préserver les eaux, les sols, les capacités de production et la cohabitation de l’élevage avec les autres activités agricoles, ESF soutient le développement de pratiques agroécologiques qui permettent entre autres l’augmentation des rendements et la complémentarité cultures-élevages. Soutenir la commercialisation La préparation des produits issus des fermes et leur acheminement d’une manière sécurisée vers les lieux de vente ne sont pas toujours aisés. ESF appuie des dispositifs de collecte, de transformation et de commercialisation pour augmenterla mise en marché de produits bien conditionnés et donc l’accessibilité des consommateurs à ces produits. Les coûts de production et les prix de vente sont étudiés pour garantir des revenus aux agroéleveuses et agroéleveurs, tout en maintenant des prix abordables pour les consommateurs. Au Bénin, ESF étudie et travaille la collecte et la transformation des animaux avec notamment l’entreprise privée béninoiseLa Bonne Viande. Ce partenaire innove en matière de valorisation des produits carnés locaux notamment via le mécénat de compétences porté par l’entreprise française LESAGE ET FILS. Sylvain Gomez Responsable de projets

On déménage !

Après 5 ans à Lille et plus de 17 ans à Wasquehal, Elevages sans frontières (ESF) s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. D’ici quelques mois, l’équipe d’ESF redeviendra lilloise en s’installant à La Loco, un tiers-lieu innovant situé dans l’ancienne cité industrielle de Fives Cail, au cœur de Lille. Ce déménagement marque une étape importante pour l’association, en parfaite cohérence avec ses valeurs et ses ambitions. Un déménagement en harmonie avec nos valeurs La décision de déménager à La Loco s’inscrit pleinement dans les principes prônés par Elevages sans frontières dans le cadre de ses projets. En effet, La Loco incarne la mutualisation des connaissances, la consommation écoresponsable et le soutien de l’économie locale. En rejoignant cet espace, ESF s’engage à poursuivre son action en faveur de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et à contribuer activement au développement d’un éco-quartier dynamique et riche en services. La Loco : un écosystème dynamique et inspirant Située dans l’ancienne cité industrielle de Fives Cail, La Loco est bien plus qu’un simple bureau. Ce tiers-lieu est un véritable écosystème où entreprises, associations, groupes d’habitants et porteurs de projets à impact sociétal positif peuvent se rencontrer, collaborer et s’épanouir. En intégrant cet espace, ESF rejoint une communauté engagée et solidaire, prête à partager ses expériences et à innover ensemble pour un avenir meilleur. Un bâtiment écoresponsable et inclusif Le siège d’Elevages sans frontières à La Loco sera situé dans un bâtiment à énergie positive, hautement performant et bas-carbone. Ce bâtiment a été construit par des entreprises locales et inclusives, favorisant l’insertion professionnelle. Cette approche écoresponsable et inclusive reflète parfaitement les engagements de notre association et renforce notre détermination à promouvoir un développement durable et solidaire. Un nouveau foyer pour de nouvelles aventures Pour Elevages sans frontières, La Loco sera bien plus qu’un simple lieu de travail. Ce sera notre nouveau foyer, un point de départ vers de nouvelles aventures professionnelles et humaines. Nous sommes impatients de rejoindre cet écosystème dynamique et inspirant, où nous pourrons continuer à œuvrer pour le développement des populations rurales à travers le monde, en leur apportant des solutions durables et solidaires. Ce déménagement est une étape cruciale pour notre association, marquant notre engagement renouvelé envers nos valeurs et notre mission. Nous sommes convaincus que cette nouvelle résidence à La Loco nous permettra de renforcer notre impact et de poursuivre notre action avec encore plus de détermination et de succès. Pour en savoir plus sur nos projets et suivre notre actualité, rendez-vous sur notre site internet et nos réseaux sociaux. Facebook-f Youtube Linkedin Instagram Natalia Dhalluin Chargée de communication digitale La nouvelle adresse apparaîtra dans nos communications à partir du mois d’août.

[Phase 2] Ensemble pour un avenir meilleur en Zambie centrale

Nous sommes ravis de vous annoncer le lancement prochain de la Phase 2 du projet Des lions et des vaches d’Elevages sans frontières, mené en partenariat avec l’association Melindika, dans la Province Centrale de Zambie. Cette initiative s’inscrit dans une démarche d’amélioration des conditions de vie des communautés vivant de l’élevage et de préservation de l’environnement. Province Centrale de Zambie, à proximité du Parc National Kafue La Phase 2 : vers l’harmonie et la prospérité Cette nouvelle phase se déroulera dans les plaines de la rivière Kafue en bordure d’un grand parc national. Elle s’étendra sur 36 mois et se concentrera sur 4 objectifs clés en collaboration avec les habitants de la chefferie Musungwa : Améliorer les pratiques d’élevage et les services de santé animale. Développer une micro-filière pour collecter et valoriser le lait local. Contribuer à la gestion collective des ressources pastorales. Permettre une cohabitation entre humains et faune sauvage. Activité agropastorale Service vétérinaire de proximité Les défis à relever ensemble Dans cette région, des lourds obstacles entravent le bien-être des communautés locales et menacent l’équilibre fragile entre la population et la nature : Problèmes de santé et de productivité des animaux en raison de l’accès limité aux soins vétérinaires et d’un manque de connaissances techniques. Difficultés pour valoriser le lait en raison de l’éloignement géographique et du manque d’infrastructures de transformation. Pressions sur les aires de pâturage et les ressources en eau entraînant des conflits sur leur utilisation et une diminution du contrôle communautaire sur des terres régies par des droits coutumiers. Présence d’une faune sauvage à préserver représentant une menace pour les élevages. Les objectifs pour un avenir meilleur L’objectif principal de ce projet est de contribuer à la préservation de l’agro-écosystème (homme-environnement-animal) de la chefferie de Musungwa à travers la promotion de systèmes d’élevage durables et respectueux des ressources du parc national de Kafue. Pour y parvenir, nous visons à : Renforcer les pratiques traditionnelles d’élevage pour 350 éleveurs dans 6 localités. Soutenir l’émergence d’initiatives innovantes pour une gestion durable des ressources pastorales et de la cohabitation avec la faune sauvage. Les résultats attendus : des changements pour un impact durable Cette nouvelle phase devra apporter des changements concrets, notamment : L’adoption de nouvelles pratiques d’élevage et un accès de proximité aux services vétérinaires. Une augmentation de la production laitière et des revenus pour les éleveurs et les éleveuses. Une meilleure gestion des ressources naturelles. Une sensibilisation aux méthodes de protection du bétail avec le souci de préserver la faune sauvage. Traite du lait Guide chien de garde de troupeaux Les réalisations antérieures et perspectives La Phase 1 du projet a déjà posé des bases solides, avec des réalisations concrètes telles que la mise en place et la construction d’un centre communautaire d’élevage, un accès augmenté des éleveurs.euses aux services vétérinaires, l’étude de faisabilité de la création d’une laiterie pour valoriser le lait local, l’analyse des conflits population-faune sauvage, l’expérimentation des nouvelles pratiques visant à protéger le bétail et la création de 3 coopératives d’éleveurs. Pour la Phase 2, nous nous engageons à continuer sur cette lancée, en œuvrant ensemble pour que familles et faune sauvage vivent en harmonie dans les plaines de la rivière Kafue. Restez connectés pour suivre les avancées du projet ! Thibault Queguiner, Chef de projet Zambie Les productions réalisées dans le cadre des projets en Zambie : Etat des lieux et perspectives : Conflit prédateur/bétail dans les communautés bordant le Parc National de Kafue en Zambie Projet pilote de mise en place de 5 chiens de protection de troupeaux dans des élevages de bovins en réponse à un conflit humain-prédateur grandissant Étude de marché d’une filière laitière locale à Itezhi-Tezhi ®Crédits photo David Guersan

L’histoire d’Amira, transformatrice et vendeuse de lait au Burkina Faso

Au Burkina Faso, le projet Voie lactée offre aux communautés rurales un chemin vers un avenir plus prospère. C’est dans ce cadre que nous rencontrons Amira Kaboré, jeune transformatrice et vendeuse de lait, dont le témoignage révèle l’importance de cette initiative. Le projet Voie lactée des femmes de l’Oubritenga est une initiative visant à soutenir le développement de la filière laitière dans les régions rurales du Burkina Faso. Il vise notamment à améliorer les conditions de vie des éleveurs et à créer des opportunités économiques durables pour ces communautés. Pour ce faire, le projet met en place des programmes de formation, fournit du matériel et des équipements adaptés et encourage la mise en place de pratiques agricoles durables. En favorisant la transformation locale du lait et en renforçant les capacités des acteurs locaux, le projet Voie lactée contribue à dynamiser l’économie rurale et à améliorer la sécurité alimentaire dans la région. Son rôle de transformatrice et vendeuse de lait et l’appui-projet « Je m’appelle Amira. J’ai 22 ans et je viens de Ouagadougou. Je suis célibataire sans enfant, ce qui facilite mes allers-retours. Je vais à Ziniaré en début de semaine et rentre passer les weekends dans ma famille à Ouagadougou, mon lieu de vie. Je suis diplômée en agroalimentaire ; ce qui m’a valu d’être recrutée par APIL pour travailler à la laiterie du projet au poste de cheffe transformatrice et vendeuse. Voilà une année que j’occupe ce poste. J’ai sous ma responsabilité une autre transformatrice : Madame OUEDRAOGO Valentine. Nous avons été formées par APIL au sein de son unité laitière à Kaya. Tout le matériel a été obtenu grâce au projet Voie lactée. Je réceptionne le lait apporté par les collecteurs, j’en teste la qualité puis j’en supervise la transformation, le conditionnement et enfin la vente. » Réception du lait apporté par le collecteur Unité de transformation de la laiterie « Voie lactée des femmes de l’Oubritenga » La vente du lait « Les prix de vente varient en fonction de la nature et du volume du produit : – le lait frais est vendu à 750 FCFA le demi-litre et 1 250 FCFA le litre (1,90 euros). – le yaourt est vendu à 250 FCFA et 700 FCFA (1,10 euros) selon le grammage. Nous sommes ouverts tous les jours (de 7h à 17 h) sauf le dimanche. De par le positionnement de la boutique en bord de l’axe principal RN3 goudronné Ouagadougou – Ziniaré – Kaya, à l’entrée/sortie de Ziniaré, la vente du lait est facilitée : des particuliers, des services traiteurs et des boutiquiers s’arrêtent tous les jours. En moyenne, nous vendons 20 000 FCFA (30 euros) de produits laitiers par jour donc environ 400 000 FCFA (610 euros) dans le mois. De ces 400 000 FCFA sont soustraites toutes les charges (ferments, contenants, factures d’eau et d’électricité), nous avons pour le moment de maigres bénéfices estimés à moins de 50 000 FCFA (76 euros) le mois. » Selon la Banque mondiale, le revenu mensuel moyen par habitant au Burkina Faso s’élève à 64,5€, soit 776€ par habitant et par an. Réfrigérateur contenant les bouteilles de lait et yaourts tansformés Laitierie « Voie lactée des femmes de l’Oubritenga » L’itinéraire de collecte et de transformation du lait « Le lait est collecté par des collecteurs qui circulent à moto entre les villages de Barkoundba-peulh, Lelexé et Monemtenga car c’est dans cette zone que se trouvent les producteurs les plus importants. La collecte a lieu 3 fois dans la semaine à raison de 40 litres à chaque collecte, soit 120 litres par semaine. En saison sèche, notamment entre Février et Mai, il est difficile de maintenir cette capacité de collecte. On sent que des efforts doivent encore être faits pour l’alimentation et l’abreuvement des vaches. Dans l’avenir, le nombre d’éleveuses fournisseuses va aussi devoir augmenter pour pouvoir maintenir notre capacité de transformation avec du lait frais. Car nous ne souhaitons pas travailler avec de la poudre de lait. Au niveau des éleveuses, les collecteurs font une première vérification à vue du lait et collectent le lait trait par les éleveuses dans des bidons offerts par le projet. A l’arrivée du lait, je le teste avec un testeur de qualité qui permet de mesurer la quantité et de vérifier la qualité du lait. Si le test est validé, le lait est pasteurisé pendant 30 à 40 min grâce au pasteurisateur reçu par le projet qui fait monter le lait à une température de 60 degrés pour le lait frais et 90 degrés pour le yaourt. Nos stérilisateurs ont une capacité de 40 litres. Après refroidissement, le lait pasteurisé est : – soit mis directement en bouteilles afin de proposer du lait frais pasteurisé. – soit transformé en yaourt : on y ajoute du ferment, de la vanille et du sucre. Après une mise au repos pendant une à deux heures à température ambiante, le yaourt formé est placé dans des boîtes qui sont par la suite étiquetées et placées au frigo. » Les ambitions d’Amira « Ce serait bien que notre unité diversifie sa proposition de produits laitiers. De mon côté je n’abandonne pas mon rêve d’entreprendre dans le domaine de l’agroalimentaire pour avoir ma propre entreprise. J’y arriverai ! ». Le récit d’Amira Kaboré illustre l’impact concret du projet Voie lactée sur la vie des communautés rurales au Burkina Faso. Amira incarne la détermination des jeunes entrepreneurs à saisir les opportunités offertes par le projet Voie lactée. Malgré les défis qui restent à relever, notamment ceux liés à la saisonnalité et à la logistique, Amira et les équipes d’APIL et d’Elevages sans frontières restent déterminées à contribuer au développement économique de la région à travers la valorisation du lait local. Amira Kaboré Transformatrice et vendeuse de lait – Projet Voie lactée Propos recueillis en mars 2024 par Yenoudié Rébéka Roxane Soukaïna LANKOANDE, juriste, écrivaine et consultante dans le cadre du projet Voie Lactée des femmes de l’Oubritenga.

Élevage durable au Bénin : renforcer les circuits courts pour une consommation responsable

Le projet Filières Vertes : renforcer l’agriculture locale au Bénin Le projet Filières Vertes mené au Bénin a pour objectif de renforcer l’agriculture locale et de promouvoir la consommation de produits régionaux. Plus spécifiquement, il vise à résoudre les défis rencontrés par les petits éleveurs vulnérables au Bénin, notamment le manque de moyens, de formation et de services. Il cherche à améliorer les conditions d’élevage, à développer des circuits courts de commercialisation et à valoriser les produits locaux, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté, au développement économique et à la promotion de modes de production durables. Le contexte dans lequel s’inscrit le projet est celui de la territorialisation de l’agriculture au Bénin, encouragée par le gouvernement pour promouvoir la consommation locale. Cette initiative facilite la collaboration avec les acteurs du Conseil agricole, permettant ainsi la planification, la coordination et le suivi du projet en harmonie avec les politiques publiques. Les réalisations clés du projet Les principales réalisations du projet comprennent l’identification et la formation de jeunes vulnérables, la mise en place d’infrastructures et d’équipements d’élevage, ainsi que des actions de commercialisation et de promotion des produits locaux. Des campagnes de vaccination, des échanges entre nouveaux et anciens éleveurs, et la structuration de pôles de développement sont également à souligner. Installation d’un élevage de lapins Supervisation de la campagne de vaccination Les avancées de la filière en amont et en aval Les résultats obtenus par le projet sont significatifs, tant en amont qu’en aval de la filière. En amont de la filière, plusieurs avancées ont été observées : Appropriation des techniques d’élevage amélioré : Sur les deux premières années du projet, 50 des 62 bénéficiaires ont adopté avec succès des pratiques d’élevage durables et intégrées, améliorant ainsi la qualité de leurs productions. Cette appropriation a conduit à une meilleure gestion des élevages, favorisant la reproduction des animaux et augmentant les revenus des éleveurs. Amélioration de la production en produits carnés : L’adoption de ces pratiques a également indirectement conduit à une amélioration des gabarits de carcasse et à une professionnalisation de La Bonne Viande, l’entreprise partenaire du projet. Intégration des concepts de bien-être animal et de One Health : Le projet a initié l’intégration de ces concepts auprès des bénéficiaires, renforçant ainsi les pratiques d’élevage respectueuses des animaux et la sensibilisation à la santé publique. Boucherie LA BONNE VIANDE Transformation des produits carnés En aval de la filière, les progrès sont également significatifs : Renforcement des circuits courts durables : Des coopératives organisées ont favorisé une meilleure cohésion entre les éleveurs, préparant ainsi le terrain pour des ventes groupées à l’avenir. Aide à la vente des produits : Les alliances avec des entreprises comme la boucherie La Bonne Viande ont facilité la commercialisation des produits, notamment pour les éleveurs de lapins qui rencontraient des difficultés à trouver des débouchés. Sensibilisation des consommateurs : Des actions de communication, telles que des vidéos et des spots radio, ont été entreprises pour sensibiliser les consommateurs aux produits carnés locaux, ciblant potentiellement jusqu’à 150 000 personnes. Spot radio de la Bonne Viande https://www.youtube.com/watch?v=xf3tJZfHWtQ Vidéo d’ACED réalisée après 18 mois de mise en œuvre du projet mettant en lumière les quelques résultats obtenus à mi-parcours. En conclusion, ce projet représente une initiative prometteuse pour renforcer l’agriculture locale au Bénin, améliorer les conditions de vie des éleveurs et promouvoir une consommation responsable et durable. Les perspectives : continuité et élargissement des actions Pour l’année à venir, le projet prévoit de continuer à renforcer les capacités des éleveurs, à étendre les circuits courts durables et à sensibiliser davantage les consommateurs. Des initiatives de capitalisation et de plaidoyer seront également menées pour promouvoir l’engagement des politiques dans la promotion du consommer local. Témoignage d’une éleveuse de lapins Je m’appelle Rose ADJAGBE, j’ai 34 ans. Je suis mariée avec 4 enfants à AKPOLI-DJIKPO Ulrich, je suis coiffeuse de formation et orpheline de père. J’ai passé une enfance difficile. Quand j’ai connu mon mari, il m’a aidé à obtenir mon diplôme et à venir en aide à ma famille. Mais lorsque nos charges ont commencé à augmenter avec le nombre d’enfants nous étions impuissants face aux nécessités de ma famille. Nous avons donc décidé de commencer l’élevage pour joindre les deux bouts. Mon mari a donc acheté des porcs et je l’aidais à en prendre soin. Un jour, il est rentré avec une cage contenant une lapine mère qui a mis bas quelques jours après son arrivée de 8 lapereaux qui sont tous morts parce que nous ignorions comment en prendre soins.  Une amie à moi m’a parlé du groupement de lapins ‘’Fondéou’’ qui pouvait m’aider à prendre soins de ma lapine. Je me suis donc rapprochée et j’ai intégré la coopérative. Quelques mois après mon adhésion, j’ai été mis au courant du projet porté par l’ONG ‘Eleveurs Sans Frontières Bénin’ qui accompagne depuis des années le groupement Fondéou dans la cuniculture. Sur la base de critères, j’ai été sélectionnée pour recevoir l’appui du projet. J’ai bénéficié d’une lapinière de 6m/4m, d’un clapier en fer de 10 cages, 20 abreuvoirs et 20 mangeoires, 5 boîtes à nids et des formations théoriques et pratiques en techniques d’élevages de lapins.  En 7 mois, je suis passé de 8 lapins (3 femelles et 5 lapereaux) à 102 lapins (1 mâle, 10 femelles et 91 lapereaux). J’ai déjà vendu 71 lapins à 194.750 FCFA (env. 300€). J’envisage d’ici deux ans d’agrandir mon bâtiment, de confectionner de nouveaux clapiers en fer et d’augmenter le nombre de mes géniteurs à 30 femelles et 3 mâles. Merci à l’ONG Eleveurs Sans Frontières Bénin et ses partenaires. Rose ADJAGBE Les partenaires opérationnels Les partenaires financiers

Les Femmes Relais Environnement et Santé Animale au Maroc

Dans le cadre du projet Envol des femmes, des Femmes Relais dédiées à l’Environnement et à la Santé Animale (FRESA) sont accompagnées au sein des villages. Ce projet vise à soutenir 102 éleveuses de chèvres et de moutons dans leur installation et leur émancipation socio-économique grâce à leur activité d’élevage. Dans la région de Ouarzazate, les femmes rurales sont confrontées à un défi supplémentaire avec l’accentuation des sécheresses due au changement climatique. Face à ces vulnérabilités croissantes, l’équipe ROSA/Elevages sans frontières a décidé d’innover en accordant une attention particulière à la santé environnementale et animale. Pour faciliter l’intégration de ces enjeux dans les villages, 10 femmes relais spécialisées dans l’environnement et la santé animale ont été sélectionnées dans le cadre du projet. Les FRESA, c’est quoi ? Les femmes relais environnement et santé animale sont des éleveuses bénéficiaires du projet. Elles assurent la relation entre les services vétérinaires et les groupements au sein des villages. Elles organisent également les activités de sensibilisation aux pratiques agroécologiques et à la valorisation du fumier issu de leur élevage. Parage des onglons – santé animale Compostage – santé environnementale Pourquoi mettre en place des FRESA ? Il a été constaté dans certains élevages des cas récurrents de maladies chez les animaux avec une méconnaissance des démarches à suivre pour les éleveuses. Jusque-là, peu de contact était établi entre les éleveuses et les services vétérinaires agréés. De plus, l’équipe recevait aussi des demandes d’anciennes éleveuses en cas de maladies dans leurs élevages. Il a donc semblé nécessaire d’introduire des femmes relais dynamiques et volontaires pour assurer la coordination des besoins des groupements villageois avec les services de santé animale. En outre, ces dernières années, la zone de Ouarzazate a connu des épisodes de sécheresse de plus en plus intenses. Cette situation s’accompagne d’un appauvrissement des sols et d’une augmentation de l’utilisation de produits chimiques dans les pratiques agricoles. Ce constat découle d’une évaluation des pratiques effectuées par l’équipe au cours de la deuxième année du projet. Ainsi, la santé environnementale devient une priorité pour les populations concernées. Afin de sensibiliser et de faciliter la transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, il a été décidé de continuer à former les femmes relais dans ce domaine. Les objectifs des FRESA Faciliter la relation entre les vétérinaires et les éleveuses pour une meilleure prise en compte de la santé animale au sein des élevages. Faciliter la transmission des pratiques agroécologiques au sein des villages. Favoriser le lien entre la santé animale et la santé environnementale au sein des villages à travers les femmes relais. Assurer un impact durable à long terme. Comment s’organise l’accompagnement des FRESA ? Pour commencer, il est primordial d’installer les bénéficiaires afin qu’elles puissent acquérir des connaissances grâce aux formations sur l’élevage dispensées par l’équipe, qu’elles aient un bon suivi des pratiques enseignées et qu’elles soient volontaires pour jouer ce rôle. Les bénéficiaires sont sélectionnées par groupements selon des critères établis par l’équipe, notamment l’accès à une parcelle pour les activités environnementales. Elles participent à des formations similaires à celles des éleveuses, avec un accent particulier sur les points clés qui les concernent davantage. Lors des formations en santé animale, elles sont présentées aux services vétérinaires afin de discuter des enjeux et d’échanger des contacts téléphoniques. En ce qui concerne l’aspect environnemental, elles sont sensibilisées aux pratiques agroécologiques lors de séances pratiques sur le terrain (visites de parcelles) et participent à des formations sur la valorisation du fumier et du compost. Quels sont les résultats constatés en année 3 du projet ? Concernant la santé animale : on remarque une dynamique dans les villages, une meilleure coordination pour les campagnes de vaccination et d’antiparasitaires entre les regroupements d’éleveuses et les services vétérinaires, une meilleure considération globale de la santé animale dans les élevages, ce qui se traduit par une plus grande autonomie des éleveuses dans la gestion de la santé de leurs troupeaux. En ce qui concerne l’environnement : on remarque une réponse positive à l’épandage du fumier sur les terres avec moins de sécheresse et moins de mauvaises herbes que sur d’autres parcelles avec un épandage direct des excréments des animaux. Cependant, des défis persistent pour le moment. Une évaluation plus complète sera possible à la fin du projet, à l’issue des deuxièmes sessions de ces initiatives prévues pour la troisième année du projet. Kbira Ouchen Kbira témoigne Kbira, une éleveuse de chèvres déterminée, nous partage son expérience. Grâce au projet, elle est devenue une femme relais environnement et santé animale dans son village, offrant son aide et ses conseils aux autres éleveuses en cas de besoin. Lire son témoignage Pour la suite Pour la prochaine étape du projet Envol des femmes, prévue pour octobre 2024, il est envisagé de renforcer le rôle des femmes en leur proposant une formation technique approfondie sur les pratiques agroécologiques. Cela sera accompagné d’un suivi de leurs pratiques agricoles sur leur parcelle, ainsi que de tests de cultures visant à améliorer la résilience du système d’élevage face aux changements climatiques. De plus, il est prévu d’intensifier les formations en santé animale pour ces éleveuses, dans le but de les transformer en relais reconnus par les services vétérinaires. Cela leur permettra d’effectuer certains actes au sein des villages, tout en suivant la réglementation du territoire. Aline Migault Chargée de mission