Les rêves (réalisés) d’Hassania Kanoubi

Présidente de l’association marocaine Rosa pour le développement de la femme rurale depuis sa création en 2005, Hassania Kanoubi raconte cette aventure humaine. Et quelques autres. « Soyez les bienvenues » En ouvrant les portes de sa maison de Ouarzazate, Hassania Kanoubi prononce ces trois mots, un large sourire sur le visage.  Trois mots qui résument le sens de l’accueil, si fidèle aux Marocains.  Trois mots qui invitent au partage, si cher à cette femme ultra-engagée.  Trois mots qui encouragent à en écouter bien d’autres, confortablement installées dans son salon aux spacieuses banquettes. Qui donne… reçoit Voici vingt ans qu’Hassania Kanoubi préside l’association Rosa pour le développement de la femme rurale. Un nom inspiré de la vallée des roses, à une centaine de kilomètres de Ouarzazate, pourrait-on croire. Mais en réalité, Rosa est le diminutif d’une Américaine, Rosalee Sinn. Rembobinons. L’histoire remonte aux années 1990. A cette époque, Hassania Kanoubi travaille pour International Goat association, une ONG américaine qui accompagne les femmes rurales autour de projets d’élevages de chèvres. L’animatrice voyage de conférence en conférence aux quatre coins du globe. En Afrique du sud, elle rencontre André Decoster et Rosalee Sinn. Le premier, Lillois et fondateur d’Elevages sans frontières, perçoit la chèvre comme un formidable facteur de développement. La seconde œuvre dans l’univers caprin de par le monde, et reconnaît en la Marocaine la jeune femme qu’elle a elle-même été. Avec Hassania Kanoubi, voici le trio constitué prêt à monter un nouveau projet dans la région de Ouarzazate. La Marocaine pose ses conditions. « Nos races locales ne sont pas suffisamment productives, argumente-t-elle, en faveur de l’importation d’autres, qui, elles, génèrent du lait. » Ce sera un troupeau de chèvres alpines qui voyagera en camion et suscitera la curiosité des habitants, persuadés que le véhicule transporte des gazelles, se souvient la fondatrice et présidente de la nouvelle association. En 2005, les 105 premières chèvres sont réparties dans cinq villages, à raison de deux têtes par famille et d’un bouc par village. L’année d’après, 125 de plus peuplent les enclos marocains. « On applique le principe de QRD, souligne Hassania Kadoubi. Qui reçoit donne. » Ce « passage de don » permet au cheptel de grandir en même temps que le nombre de familles bénéficiaires. Et puis Rosa mise sur la transmission, de mère en fille, c’est important pour sa présidente qui encourage le marrainage. L’association recrute aussi des animatrices qui accompagnent les éleveuses dans l’application de « bonnes pratiques » pour remplacer « l’élevage traditionnel« , explique la technicienne agricole. Des formations, en santé animale, génétique, hygiène de la traite, professionnalisent les gestes. 100% féminine En 20 ans, une centaine de villages ont bénéficié de l’accompagnement de Rosa.  « 20 ans de réussites, 20 ans de fiertés, applaudit sa présidente, et ce grâce au sérieux de l’équipe 100 % féminine ! ». En 2008, la construction d’une fromagerie démarre. Pendant que les murs prennent forme, dans la cuisine de Rosa, les femmes testent la transformation du lait et produisent leurs premiers fromages artisanaux. Ce « modeste savoir-faire », dixit la modeste présidente, est transmis à l’équipe, puis approfondi à base de formations, sur place, en France ou encore aux Pays-Bas. En 2010, les premiers fromages et yaourts au lait de chèvre sortent de la coopérative Corosa qui emploie désormais trois salariées. Rosa se concentre sur la formation et l’accompagnement la formation des femmes, Corosa regroupe les éleveuses qui ont bénéficié des chèvres, toutes deux sont soutenues par Elevages sans frontières. « Notre ambition est de développer d’autres unités de transformation à l’échelle régionale et devenir une référence dans le sud »,  parie Hassania Kadoubi. Pour autant, le fromage de chèvre n’est pas dans les habitudes marocaines, confie la présidente qui chuchote même une marque d’une race bovine souriante. Mais Ouarzazate est une ville touristique, l’Hollywood africaine, et les hôtels et restaurants réclament les yaourts et les fromages frais et à pâte dure artisanaux, aromatisés au safran, au cumin et au thym de Corosa. Entre 500 à 600 litres de lait sont transformés chaque jour pendant la haute saison et s’écoulent aussi sur les marchés. En période plus creuse, quelques litres seront transformés en savons artisanaux, depuis que les femmes ont été formées au printemps 2025. Et puis Clinton C’est qu’à vingt printemps, justement, Rosa a des projets plein la tête. Un peu comme sa présidente, qui a voulu se lancer en politique. Parce que « si je ne fais pas la politique, la politique va être faite pour moi, comme on dit en arabe », traduit l’élue de la chambre régionale depuis 2021. Par sûr qu’elle rempile, elle était surtout là pour voir. Elle regrette tous ces « obstacles aux promesses données lors de la campagne électorale« , et retient qu’en faire, des promesses, c’est facile, les tenir c’est différent. « Nous ne sommes pas un groupe homogène, nous avons des visions politiques différentes. Mais nous devons voter ensemble pour les projets.«  Des projets, elle en a d’autres. Vice-présidente de l’association Basma, jadis accompagnant les enfants abandonnés, se consacrant aux personnes âgées maintenant que « les enfants ont quitté l’association pour le centre de la princesse sur décision du gouvernement« , justifie-t-elle. Vice-présidente, également, de la fondation du Grand Ouarzazate qui soutient les projets culturels. Représentante internationale pour le Maroc de l’International Goat Association, celle par qui tout – ou presque – a commencé. Etudiante, préparant un diplôme d’ingénieure en aménagement hydraulique agricole. « La seule chose qui m’arrêtera sera la santé » annonce sans grande surprise cette hyper-active qui se lève tôt pour préparer le petit-déjeuner et le partager avec son mari, maintenant que les enfants ont quitté le nid. Tous trois écrivent une page de leur histoire en France, et reviennent au nid, évidemment, dès que possible. Il y a eu des fiançailles, récemment, quelques jolis présents exposés dans le salon en guise de souvenirs le prouvent. A quelques pas, ce sont des diplômes et récompenses qui sont accrochés aux murs, autres souvenirs d’autres époques. Ici, une formation, là, la « personnalité 2015 du Maroc », encore ici le « prix 2018 du meilleur projet pour Rosa », encore là, la rencontre avec Bill Clinton. « Ah oui, je

Savons : de l’idée à la formule

Dans la région de Ouarzazate, au Maroc, Corosa transforme le lait de chèvre en yaourts et fromages. Au printemps 2025, les femmes de cette coopérative ont été formées à la fabrication de savons. Reportage tout en odeurs. L’idée est née à quelques milliers de kilomètres de là. Dans le Nord de la France, Bérénice Denis-Lemaitre a créé une savonnerie artisanale. Elle y fabrique chaque année savons et autres cosmétiques à partir de produits naturels et forme – parce qu’elle adore ça – pour transmettre son savoir-faire. Au printemps 2025, elle s’est rendue avec Elevages sans frontières (ESF) au Maroc, à Ouarzazate, pour y rencontrer les femmes de Corosa. Soutenue par l’association lilloise, cette coopérative transforme depuis 2010 le lait de chèvre des éleveuses de la région en yaourts et fromages, vendus ensuite sur les marchés, aux hôtels et aux restaurants. Transformer quelques litres en savons parfumées aux essences locales, l’idée séduisait Pauline Casalegno, directrice d’ESF. D’autant que cette région du sud-est marocain regorge d’oliviers, de plants de verveine, de fleurs d’oranger et d’épices variées que l’on retrouve dans les mets traditionnels et qui se marient particulièrement bien aux cosmétiques. Au pied du Haut-Atlas, visible depuis Ouarzazate, s’étend aussi la vallée des roses foisonnant de pétales et d’eau de rose, des trésors pour de futures recettes de savons… Formules magiques Mais avant de parler recette, parlons chimie et molécule : Bérénice Denis Lemaitre commence sa formation par quelques formules magiques. Triglycérides d’acide gras et soude donnent glycérine et savon. « On a de la chance, dans le lait de chèvre, il y a beaucoup de corps gras » assure la formatrice. Du lait de chèvre, les éleveuses des villages voisins, accompagnées par l’association Rosa et la coopérative Corosa, en extraient chaque matin. Un litre patiente d’ailleurs dans le frigidaire. Autour de la table, on trouve notamment Imane, Khadija et Tahra, salariées de l’une ou l’autre entité, prêtes à apprendre les gestes qu’elles reproduiront ou transmettront ensuite. Au lait de chèvre, on ajoute l’eau – qui va permettre à la soude de réagir – puis les huiles et les additifs. « La reine en savonnerie, c’est l’huile d’olive,  promet Bérénice Denis Lemaitre. Le risque de rater des savons avec l’huile d’olive est assez faible. » Contrairement à l’huile de coco, elle mousse peu mais est très douce pour la peau. « Il faut jongler entre les différents facteurs pour trouver quelque chose de stable, reprend la Française. Selon l’indice de saponification des huiles, on adapte la quantité de soude. » Place à la créativité Les apprenantes enfilent leur blouse et se rendent en cuisine. Et pour la première fois, elles suivent les différentes étapes de fabrication d’un savon. A commencer par les préparatifs : plan de travail propre et dégagé, ustensiles disposés et nettoyés, ingrédients à proximité, recette mémorisée (et fixée au mur). Masquées et gantées, elles versent la soude, dont il faut se protéger et se prémunir des éclaboussures, avec le lait pour que les deux liquides réagissent. Après refroidissement, les huiles sont ajoutées au mélange qui est ici réparti en trois bacs. Pour leurs premiers savons, les femmes ont choisi une version au miel avec quelques gouttes d’huiles essentielles de sauge ou de romarin, une autre à l’hydrolat de fleur d’oranger et une troisième à l’eau de rose. « Puis on mixe et on met en moule rapidement pour éviter que ça ne fige dans la cocotte » indique Bérénice Denis Lemaitre. Place à la créativité : pétales de rose pour orner les uns, marbrures pour embellir les autres, ou encore safran pour en sublimer certains. Reste à oublier le tout une vingtaine d’heures avant de démouler et couper. Festival des roses La formation ne s’arrête pas là puisqu’il ne suffit pas de savoir faire des savons pour les transformer en activité économique rentable pour la coopérative. , justifie Tahra, la directrice, qui évoque les périodes de mises-bas en janvier février durant lesquelles la collecte de lait s’interrompt et seule la fabrication de yaourt se poursuit avec le lait stocké. Etude de prix, analyse de la concurrence, choix des fournisseurs sont scrutés à la loupe par Bérénice Denis Lemaitre et Claire Decroix, venue prêter main forte. C’est elle, d’ailleurs, qui résumera les différentes étapes du protocole à l’aide de photos, certaines femmes de la coopératives ne sachant pas lire. Pendant que les savons sèchent – « plus rapidement que chez nous, le climat est parfait ici ! » – les femmes imaginent les futures étiquettes qui encercleront les produits et rédigent en arabe, français et anglais les informations et compositions. « Les réglementations marocaines et françaises sont assez semblables », indique la formatrice. « C’est une autre porte de revenu que l’on ouvre dans le cadre de la diversification des activités de Corosa » justifie Tahra, la directrice, qui évoque les périodes de mises-bas en janvier février durant lesquelles la collecte de lait s’interrompt et seule la fabrication de yaourt se poursuit avec le lait stocké. Etude de prix, analyse de la concurrence, choix des fournisseurs sont scrutés à la loupe par Bérénice Denis Lemaitre et Claire Decroix, venue prêter main forte. C’est elle, d’ailleurs, qui résumera les différentes étapes du protocole à l’aide de photos, certaines femmes de la coopératives ne sachant pas lire. Pendant que les savons sèchent – « plus rapidement que chez nous, le climat est parfait ici ! » – les femmes imaginent les futures étiquettes qui encercleront les produits et rédigent en arabe, français et anglais les informations et compositions. « Les réglementations marocaines et françaises sont assez semblables », indique la formatrice. Une course contre la montre s’engage alors. Le festival des roses qui célèbre la saison de la récolte des fleurs, a lieu dans quelques jours et l’association a réservé des tables pour exposer et vendre les savons tout beaux, tout chauds (ou presque).  Impression des étiquettes, improvisation d’un studio photo dans les locaux de l’association pour réaliser les dépliants, les femmes ne chôment pas avant de charger les véhicules pour la vallée des Roses où elles seront – l’avenir nous l’apprendra – complétement dévalisées. Une belle réussite pour cette première confrontation

Pour qu’ils vivent ensemble de l’élevage, en sécurité

A la frontière sud-est du Parc national de Kafue, plus de 6 000 personnes vulnérables comptent sur l’élevage pour se nourrir, cultiver et dégager des revenus. Le projet « Des Lions et des Vaches », mené par notre partenaire Melindika, vise à sécuriser les revenus des éleveurs, favoriser la gestion raisonnée des pâturages et apaiser la cohabitation humains-faune sauvage. Les avancées depuis un an sont encourageantes. Sur la santé animale, le projet a renforcé les compétences et la présence de relais villageois, ou Agents Communautaires de Santé Animale (ACSA), en suivant les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA). Afin de toucher le plus possible de familles, 4 émissions de radio en langue locale ont sensibilisé aux gestes essentiels de prévention sanitaire et de gestion des troupeaux. Les fortes audiences et les nombreux appels d’éleveurs témoignent de l’intérêt et de la pertinence de ce média. Enfin, afin de mutualiser les dépenses vétérinaires, ESF a appuyé la reconnaissance légale des coopératives chargées de ces achats négociés. La population a été fortement impliquée dans la refonte de son utilisation des ressources locales. 6 comités villageois de gestion pastorale ont réalisé des cartographies participatives définissant les ressources, leurs usages, les risques tels que les feux de brousse et le surpâturage. De ces diagnostics ont émergé des bonnes pratiques et des règles collectives. Sur les conflits homme–faune, une enquête auprès d’éleveurs et chefs de village a permis de définir un dispositif de protection avec des enclos renforcés et des chiens de garde. Une série d’émissions radiophoniques a sensibilisé les communautés à la cohabitation pacifique. Nous restons mobilisés aux côtés de Melindika pour soutenir au total 350 familles d’éleveurs dans leur lutte pour la sécurité alimentaire. “Je suis éleveuse mais aussi assistante communautaire en santé animale au Centre de soutien à l’élevage. J’ai suivi un parcours de formation pour faciliter l’accès aux soins vétérinaires. On fournit des médicaments, des compléments et des conseils pour soigner les troupeaux. En période de sécheresse, les compléments sont essentiels pour le bétail. Je suis heureuse de transmettre mes nouvelles connaissances et d’aider d’autres éleveurs en difficulté.” Otria Samalumo Eleveuse de vaches

Au cœur du terrain – Le marrainage redonne espoir aux jeunes femmes rurales

Au Maroc comme au Burkina Faso, le manque de formation est un facteur aggravant la marginalité et la pauvreté des jeunes femmes rurales. Elles ont peu accès aux moyens de production et à la connaissance alors qu’elles assurent la plus grande part de la production de subsistance. Le marrainage favorise la transmission de savoirs, de savoir-faire et la solidarité entre femmes. Au Maroc, 3 femmes sur 4 âgées de 15 à 24 ans sont sans éducation, ni formation, ni emploi *. Au sud-est du pays dans la région du Drâa-Tafilalet, pour le projet Envol des femmes, ESF met en place avec son partenaire ROSA un programme de marrainage porté par des éleveuses expérimentées qui accompagnent des jeunes femmes débutantes en élevage. Ces jeunes femmes font face à de lourds obstacles. D’une part, elles sont peu représentées dans les groupements villageois alors qu’elles participent souvent aux soins des animaux. Elles manquent d’espace d’expression et n’ont ni accès aux ressources financières ni l’autorisation d’entreprendre des activités rémunératrices de manière indépendante. D’autre part, certaines femmes plus âgées se montrent réticentes à l’idée d’impliquer davantage les plus jeunes dans les groupements ou les élevages. Le programme de marrainage vise à renforcer les compétences techniques des jeunes, favoriser leur intégration dans les activités économiques et sociales locales et améliorer le dialogue entre les générations. Pour chaque marrainage, 3 à 4 filleules sont associées à une marraine, sélectionnée par leurs soins selon son expérience en élevage, sa capacité d’écoute, sa pédagogie et sa disponibilité. La marraine s’engage alors à offrir un accompagnement à travers des visites régulières pour évaluer les progrès des filleules, identifier leurs besoins spécifiques et apporter des conseils personnalisés. Les jeunes femmes plus novices expriment très vite une plus grande confiance dans leur capacité à gérer leur élevage, comme le partage Habiba Hidi, éleveuse filleule. L’expérience de marrainage est également valorisante pour les femmes plus âgées qui transmettent leurs savoirs et renforcent leur rôle au sein du village. “Nous échangeons souvent avec les autres éleveuses et les marraines du village. Cette année par exemple, une de mes chèvres en début de gestation mangeait peu, j’ai donc demandé conseil à ma marraine. Elle m’a suggéré un remède traditionnel pour stimuler l’appétit. Depuis, ma chèvre va mieux et moi aussi. Mon élevage est si important pour ma famille !” Habiba Hidi Eleveuse Compte tenu de l’impact encourageant au Maroc, ESF initie son partenaire APIL au Burkina Faso à l’approche marrainage en l’adaptant aux spécificités socio-culturelles locales. L’organisation sociale burkinabé est très patriarcale et les femmes sont victimes de discriminations pour le partage et le contrôle des ressources et des responsabilités. Mené depuis 3 ans, le projet d’élevage laitier « La Voie Lactée de l’Oubritenga » a permis à 150 femmes d’acquérir des compétences clés en élevage, en organisation collective et pour la vente du lait de leurs animaux. En 2025, ESF souhaite soutenir 75 nouvelles bénéficiaires dont la situation de vulnérabilité a été aggravée par le déplacement de leurs familles qui ont fui des conflits armés au nord du pays**. L’approche a les mêmes objectifs et repose sur le même principe de mentorat qu’au Maroc. Les marraines ont d’abord été sélectionnées et formées à leur rôle d’accompagnantes. Les éleveuses filleules ont choisi leur marraine en fonction de leur proximité et affinités. A présent, les marraines conseillent les filleules apprenantes lors de réunions et visitent leur élevage également appuyé dans le cadre du projet. Grâce au marrainage, les savoirs et les savoir-faire sont préservés et transmis, les femmes gagnent en estime de soi et en confiance, sont plus solidaires et renforcent leur place dans la société. Demain, les filleules formées auront la possibilité de devenir les marraines de nouvelles éleveuses dans le besoin. * l’Observatoire National du Développement Humain et de l’UNICEF (2022) ** Depuis 2014, le Burkina Faso connait une crise sécuritaire sur son territoire.

Contexte alarmant pour la solidarité internationale

Alors que les États-Unis finançaient 45 % de l’aide humanitaire mondiale, la suspension par l’administration Trump de la majorité des programmes d’aide publique au développement portés par l’agence USAID a provoqué un choc majeur. Cette décision brutale a conduit à l’arrêt immédiat de nombreux projets dans 38 pays, privant des populations déjà vulnérables d’un soutien vital face aux crises et conflits. Toute la chaîne de l’aide est ainsi affectée par ces suspensions, qu’il s’agisse des ONG locales, internationales ou des agences de l’ONU. L’interdépendance entre ces acteurs dans l’acheminement de l’aide humanitaire provoque aujourd’hui des effets en cascade. Dans un contexte où les besoins humanitaires ne cessent d’augmenter avec plus de 307 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire en 2025, cette réduction drastique compromet gravement à plus long terme la capacité d’intervention des ONG, souvent dépendantes de ces fonds. En parallèle, la coopération internationale, fondée sur la solidarité et la mutualisation des ressources, se trouve impactée, rendant plus difficile la coordination des réponses aux crises mondiales. Les progrès réalisés ces dernières années en matière d’accès à la santé et de lutte contre les épidémies, de scolarisation, de lutte contre la malnutrition ou encore de réduction des inégalités, notamment à l’égard des femmes et des filles, sont ainsi fragilisés. Dans certains cas, ce sont des vies humaines qui sont directement menacées. En France, la Loi de Finances 2025 annonce une baisse de 2,1 milliards d’euros (-37 %) du budget de l’Aide Publique au Développement qui revient à un niveau inférieur à celui de 2021. Le dispositif INITIATIVES OSC de l’AFD, dont Elevages sans frontières bénéficie pour certains de ses programmes, devrait connaître une baisse d’au moins – 42 %, passant de 190 millions à 110 millions €. Problème, le dispositif était déjà obstrué avec de nombreuses demandes non pourvues et des financements initialement prévus en 2024 puis reportés en 2025 à la suite d’une première coupe budgétaire. Ces restrictions impactent profondément les associations de solidarité internationale financées par la France. Au-delà des risques pour leur survie, cette situation compromet leur aide aux plus démunis et met en péril les efforts collectifs pour répondre aux défis majeurs de développement durable.

Le Basanga Show, une vitrine pour le projet « Des Lions et des Vaches »

Les 15 et 16 mai derniers, les équipes du projet Des Lions et des Vaches, porté par l’ONG Melindika en partenariat avec Elevages sans frontières, ont participé au Basanga Show, une foire agricole locale organisée dans le village de Basanga. Cette rencontre rassemble chaque année les communautés de la chefferie pour valoriser leurs productions, partager leurs savoir-faire et renforcer les liens entre initiatives locales. Une présence remarquée du Community Livestock Center Le centre communautaire de soutien à l’élevage (appelé le Community Livestock Center), pilier du projet, y tenait un stand animé par Félix, le manager du centre, ainsi que par les assistants en santé animale Shabula, Otria, Sylvester et Aggrey. Ils y ont présenté les actions mises en place pour améliorer les conditions d’élevage : soins vétérinaires, démonstration de matériel, sensibilisation des éleveurs… Une initiative saluée par les visiteurs dont plusieurs représentants officiels. L’équipe de Boyd, chargé de suivi des conflits Homme-Faune sauvage du Community Livestock Center, proposait quant à elle une simulation d’enclos de protection et un espace de fabrication de compost. La présence de croquettes pour chiens de garde illustrait concrètement la stratégie de dissuasion mise en œuvre face aux prédateurs. Un projet pour une meilleure cohabitation homme-faune sauvage La participation à cet événement local s’inscrit pleinement dans le cadre du projet Des Lions et des Vaches, dont l’objectif est d’accompagner les communautés rurales vivant à proximité du parc national de Kafue à réduire les conflits avec la faune sauvage, et notamment les lions, tout en renforçant la résilience de leur élevage. En favorisant les bonnes pratiques d’élevage, la sécurisation des enclos, l’accès aux soins vétérinaires et la valorisation des productions locales, le projet vise une meilleure cohabitation entre les éleveurs et la faune sauvage. Prochaine étape : la foire du district Fort de cette belle mobilisation, le Community Livestock Center a été encouragé à participer à la foire agricole du district d’Itezhi Tezhi, prévue à la mi-juin. Une étape importante pour donner de la visibilité aux actions du projet à une échelle plus large, favoriser les échanges entre éleveurs et renforcer l’engagement des autorités locales. Thibault Queguiner Responsable projet

Quand l’élevage devient un levier d’autonomie au Burkina Faso

Dans 6 villages de la province de l’Oubritenga, au Burkina Faso, des femmes changent leur quotidien grâce à l’élevage. Porté par l’ONG burkinabè APIL avec l’appui d’Elevages sans frontières, le projet La Voie Lactée des Femmes de l’Oubritenga soutient l’autonomisation des femmes rurales à travers l’élevage laitier. Ce projet est bien plus qu’un simple soutien matériel et pédagogique : il transforme les rapports de genre, crée du lien social et redonne espoir et perspectives aux bénéficiaires. Reprendre le pouvoir sur sa vie grâce à l’élevage Dans une société où l’élevage est souvent réservé aux hommes, Aminata Rouamba, 50 ans, témoigne : « Ici, la femme n’est pas permise de posséder des animaux. Ma tâche était de prendre soin des animaux de mon mari. Avec l’arrivée du projet, j’ai pu avoir mon propre animal. Un grand changement se ressent en moi : j’arrive à avoir des revenus grâce à la vente du lait. » Le projet lui a permis d’accéder à des formations sur les bonnes pratiques d’élevage et sur la production fourragère. Aujourd’hui, elle se sent plus confiante, responsable et fière d’être marraine pour d’autres femmes. Le lien entre éleveuses s’est renforcé : « Ensemble, nous échangeons des conseils et nous nous soutenons mutuellement. » De la précarité à la résilience Asseto Bandé, mère de cinq enfants, a reçu trois chèvres : « Avant, ma vie était en pleine difficulté. Grâce à ce projet, j’ai non seulement reçu des animaux mais aussi une formation sur leur gestion. Ces chèvres ne sont pas seulement des animaux pour moi : elles transforment ma vie. » Grâce au lait produit, elle peut générer un revenu complémentaire pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle souligne cependant un défi partagé par plusieurs bénéficiaires : la difficulté d’accès aux soins vétérinaires. Des connaissances transmises au service d’un entrepreneuriat féminin Guidi Barry, éleveuse veuve mais expérimentée, a vu sa pratique évoluer grâce au projet : « Nous n’avions pas l’habitude de faire la stabulation* mais avec ce projet, nous avons compris qu’il y va de la sécurité et de la santé de nos animaux. » Les formations reçues lui ont permis d’améliorer l’alimentation de ses chèvres et leur suivi sanitaire. Résultat : elle est passée de 3 à 16 chèvres. « Le plus important selon moi, c’est cet esprit d’entrepreneuriat au féminin qui fait de nous des femmes autonomes. » Elle rencontre néanmoins des difficultés : avoir des semences fourragères adaptées au changement climatique, accéder à l’eau potable et avoir une présence vétérinaire régulière. *La stabulation consiste à maintenir des animaux de manière saisonnière ou permanente dans un espace clos, couvert ou non, tout en leur assurant une bonne alimentation. Une filière locale dynamisée par la transformation du lait Le projet soutient également la transformation et le conditionnement en produits laitiers, un maillon essentiel pour améliorer la valorisation du lait local. Suzanne Marie Zabranba, transformatrice, collecte jusqu’à 300 litres de lait par semaine pour produire du yaourt, du gapal** ou encore du lait frais. « Grâce à la qualité des produits, une clientèle fidèle s’est constituée. » Le lait transformé provient des vaches laitières gérées par les éleveuses bénéficiaires. La vente de ce lait renforce leurs débouchés économiques et participe à la structuration d’une filière locale inclusive. Le lait est acheminé, grâce à des collecteurs formés et équipés par le projet, jusqu’à une unité laitière dont la gouvernance est assurée par les éleveuses fournisseuses. 3 transformatrices ont été formées aux techniques de contrôle, de transformation et de stockage du lait et de ses produits dérivés et ont pu équiper la laiterie de « La Voie Lactée des Femmes de l’Oubritenga ». Ce sont ainsi près de 300 litres qui sont collectés chaque semaine et qui sont vendus frais ou bien transformés en yahourt ou en gapal. Mais la transformation rencontre elle aussi des limites comme l’explique Suzanne Marie Zabanbra : « La production chute pendant la saison chaude (de mars à juin). Le carême musulman tombe actuellement pendant cette période et il nous est encore plus difficile de satisfaire la demande. » **Boisson traditionnelle d’origine peule, désaltérante, nutritive aux fortes propriétés probiotiques constituée de lait fermenté ou de yaourt auquel est incorporé de la farine de petit mil, du sucre et/ou d’autres ingrédients (dattes pilées, farine de pain de singe issue du fruit du baobab) ou aromates (gingembre, menthe). Avec le projet La Voie Lactée des Femmes de l’Oubritenga, l’élevage devient un véritable moteur d’autonomie, de dignité et de solidarité pour les femmes rurales, tout en dynamisant les économies locales. Derrière chaque animal, chaque litre de lait transformé, c’est une histoire de résilience qui s’écrit avec des femmes qui se lèvent chaque matin, un peu plus libres, un peu plus fortes. Joseph Kaboré Responsable projet

Écouter, observer, comprendre : immersion dans une coopérative féminine

À quoi ressemble le quotidien des femmes éleveuses soutenues par le projet Envol des Femmes dans le sud du Maroc ? Comment une coopérative laitière peut-elle transformer les trajectoires individuelles et collectives dans une région rurale ? C’est à ces questions que Chloé Pont, Etudiante en Sciences Sociales, a tenté de répondre au cours d’un stage de recherche de trois mois à Ouarzazate, aux côtés de l’association Rosa, en partenariat avec Elevages sans frontières. Une immersion dans le projet Envol des Femmes Dans le cadre de ma première année de master en Sciences Sociales à l’Université Paris Cité, j’ai eu l’opportunité de réaliser un stage de recherche au sein de l’association Rosa, partenaire d’Elevages sans frontières pour le projet Envol des Femmes dans la province de Ouarzazate. Pendant 3 mois, j’ai donc pu participer à la vie de la coopérative COROSA destinée à valoriser économiquement le lait de chèvre produit par les femmes bénéficiaires du projet. À mon arrivée, mon objectif était de comprendre le fonctionnement de la coopérative, d’observer les relations qui unissent ses membres, et plus généralement, d’étudier l’impact de la coopérative sur le processus d’autonomisation de ses adhérentes. Un sujet qui a tout de suite pris tout son sens à travers les actions menées par Elevages sans frontières dans la région. Le quotidien d’un engagement collectif En partageant mes journées entre la coopérative et les bureaux de l’association Rosa, je me suis rendue compte du travail considérable accompli par l’équipe pour mettre en œuvre les différentes activités sur le terrain et assurer la pérennité du projet. Être impliquée quotidiennement dans les déplacements au sein des villages m’a également permis de comprendre tout ce que cela implique en amont : la préparation des ateliers, le suivi des éleveuses, la récolte d’informations pour répondre au mieux aux besoins des familles, la capacité d’adaptation de l’équipe face aux imprévus, et bien d’autres choses encore… Accompagnée par les membres de l’association pour faciliter nos échanges, j’ai pu interroger plus d’une quinzaine de personnes issues de la communauté rurale de Ouarzazate dans le cadre de ma recherche. Ces entretiens ont été réalisés auprès de femmes éleveuses, mais aussi auprès de figures masculines de leur entourage comme leur mari ou leur père. Coopérative, revenus et légitimité sociale Ce travail ethnographique vise avant tout à mettre en lumière les apports d’une telle structure dans l’émancipation économique et sociale des femmes qui en sont membres. C’est à travers cette posture de chercheuse que je vous partage quelques-unes de mes observations : Grâce à la vente du lait, les femmes qui bénéficient du projet disposent d’un revenu stable leur permettant notamment de contribuer financièrement aux charges de leur foyer, une responsabilité traditionnellement assumée par les hommes de la famille. À travers ce rôle, elles acquièrent ainsi une nouvelle légitimité sociale au sein de leur communauté et témoignent toutes de la fierté d’avoir pu améliorer les conditions de vie de leur famille. Au-delà de l’acquisition d’une nouvelle source de revenu durable, l’implication des éleveuses au sein de l’association Rosa leur offre un véritable espace de rencontre où elles peuvent à la fois tisser des liens avec d’autres femmes qui partagent leur quotidien mais aussi prendre confiance en elles grâce à l’écoute et aux dialogues instaurés par les intervenantes du projet. Les hommes qui ont souhaité participer à ma recherche m’ont également confié avoir perçu de grands changements depuis que leur femme ou leur fille s’est investie au sein du projet : elles seraient non seulement plus épanouies et confiantes au quotidien, mais aussi plus déterminées à entreprendre de nouveaux projets. Un des époux que j’ai rencontré a également déclaré que le projet avait « sauvé sa femme » pour mettre en avant l’impact significatif de la coopérative dans la vie de son épouse. Un stage riche en enseignements Mon stage fut également rythmé par les sessions de formations proposées par Rosa aux femmes désirant y participer. Dès les premières semaines, j’ai donc assisté aux ateliers participatifs sur l’estime de soi et le calendrier journalier co-organisé avec le soutien de Batik International. Ces journées ont permis de mettre en lumière de nombreux éléments directement en lien avec mon étude comme la difficile reconnaissance de leurs activités ou encore la charge mentale qui pèse sur elles au sein de leur foyer… Mais je retiens surtout l’énergie collective et bienveillante qui a encouragé des femmes souvent timides à prendre la parole pour exprimer leurs idées devant le groupe, parfois pour la première fois ! Je tiens à remercier Elevages sans frontières, et plus particulièrement sa directrice Pauline Casalegno en charge du projet Envol des femmes, pour sa confiance, ainsi que toute l’équipe de Rosa qui m’a accueillie sur place avec une grande générosité. Je souhaite enfin exprimer ma gratitude envers toutes les femmes qui ont accepté de m’ouvrir les portes de leur foyer afin de partager une partie de leur histoire. Ces trois mois ont été d’une grande richesse tant sur le plan humain que professionnel. Chloé Pont Etudiante en Sciences Sociales

Atelier inter-partenaires du projet « Des éleveurs aux consommateurs »

« Des éleveurs aux consommateurs » : un projet ambitieux pour les filières animales locales L’association Elevages sans frontières (ESF), en partenariat avec 6 organisations béninoises et togolaises, a lancé le projet « Des Éleveurs aux Consommateurs« , soutenu par l’Agence Française de Développement. Ce programme, qui s’étend sur plus de deux ans et demi vise à renforcer les filières animales locales au Bénin et au Togo en garantissant une production durable et accessible à tous. Afin de poser les bases d’une collaboration efficace, un atelier inter-partenaires s’est tenu en février à Lomé. Ce premier temps d’échange a permis aux acteurs du projet de mieux s’approprier les objectifs et les actions à mener. Il a rassemblé les organisations impliquées dans la mise en œuvre venues du Togo et du Bénin. L’atelier s’est conclu par un événement marquant : le lancement officiel du projet en présence des partenaires et des autorités locales. Une vision partagée et des objectifs clairs L’atelier avait pour but d’assurer une compréhension partagée du projet et de ses enjeux. Les discussions ont permis de définir une feuille de route pour les premiers mois, d’établir des indicateurs pour mesurer les effets concrets du projet et de partager des méthodes de travail communes. Les participants ont également bénéficié d’une formation sur l’intégration de l’approche Genre, un élément clé pour garantir une mise en œuvre inclusive. Des échanges ont eu lieu sur les meilleures stratégies pour structurer les Pôles de Développement Social et Solidaire (PODESS), promouvoir des pratiques respectueuses de la santé humaine, animale et environnementale et sensibiliser les acteurs publics et privés aux enjeux des filières animales. Un temps a aussi été consacré à la gestion des ressources du projet. Des échanges constructifs et un lancement officiel Pendant quatre jours, les partenaires ont alterné entre séances plénières et ateliers thématiques favorisant les échanges d’expériences et la construction d’outils communs.  L’événement s’est clôturé par le lancement officiel du projet réunissant une soixantaine de participants dont des représentants institutionnels et techniques. Un engagement collectif pour un impact durable Cet atelier a marqué le premier jalon du projet « Des Éleveurs aux Consommateurs ». Il a permis aux acteurs engagés de renforcer leur collaboration et de s’aligner sur une vision commune. Grâce à ces premiers échanges, les bases sont posées pour développer des filières animales locales plus solides et durables au bénéfice des éleveurs et des consommateurs du Bénin et du Togo. On en parle dans les médias ! https://www.youtube.com/watch?v=FgMuDEhYdCoReportage AGRIDIGITALE TV – « Des éleveurs aux consommateurs »https://elevagessansfrontieres.org/wp-content/uploads/2025/02/JT-TVT-8.02.2025.mp4#t=1384 Télévision Togolaise – JT 20H du 10 février 2025 Extrait radio de TAXI FM – 91.1 FM Article du 8 février 2025 de AGRIDIGITALE  Les partenaires du projet Le partenaire financier

POINT PRESSE avec Hugues Fabrice ZANGO

Lundi 24 février 2025 POINT PRESSE avec Hugues Fabrice ZANGO Champion du monde de triple saut, Docteur en Génie électrique Parrain de l’association lilloise ELEVAGES SANS FRONTIERES ELEVAGES SANS FRONTIERES vous propose de rencontrer son parrain Hugues Fabrice ZANGO. Originaire du Burkina Faso, Hugues Fabrice ZANGO incarne non seulement l’excellence sportive et scientifique mais aussi l’engagement citoyen. Arrivé en France en 2016 et accueilli à Béthune, Hugues a mené de front un entrainement de haut niveau à l’Artois Athlétisme et des études d’ingénieur à l’Université d’Artois. Les efforts imposés par ce double parcours ont payé : il a offert au Burkina Faso sa première médaille olympique aux Jeux de Tokyo en 2021, il est devenu champion du monde de triple saut en 2023 puis en 2024 en salle et a obtenu son Doctorat en Génie électrique en décembre 2023. Hugues ZANGO est aussi un homme engagé, animé par la volonté de mettre ses connaissances scientifiques et son parcours d’athlète au service du développement en Afrique, en particulier au Burkina Faso. Ambassadeur de l’UNICEF et créateur de sa propre fondation qui promeut l’éducation et la santé par le sport et la culture, Hugues a accepté l’été dernier de devenir parrain d’ELEVAGES SANS FRONTIERES. Lors de son séjour au Burkina Faso fin 2024, il a pu visiter le projet mené par l’association aux côtés de familles d’éleveurs vulnérables dans la région de l’Oubritenga, rencontrer des éleveuses bénéficiaires et mieux connaître le travail de terrain assuré par l’équipe burkinabé. Ce point presse sera aussi l’occasion d’officialiser l’installation du siège d’ELEVAGES SANS FRONTIERES dans le nouveau bâtiment du tiers-lieu LA LOCO, au cœur de l’éco quartier de Fives Cail, conçu avec une approche éco responsable pour réunir des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Pour en savoir davantage, télécharger le dossier de presse : Dossier de presse Les informations pratiques Lundi 24 février 2025 à 11h00à la Cité ETIC LA LOCO19 Passage de l’Internationale à LILLE Contact médiaChristine DE SAINTE MARIE 03 20 74 61 70christine.desaintemarie@elevagessansfrontieres.org