Le bien-être animal au cœur de nos actions

Elevages sans frontières souhaite mettre en lumière son engagement pour améliorer les pratiques d’élevage et promouvoir le bien-être animal auprès des familles paysannes accompagnées. Qu’est-ce que le bien-être animal ? Selon l’Organisation mondiale de la santé animale, le bien-être animal repose sur 5 libertés fondamentales : Absence de faim, de soif ou de malnutrition : les animaux doivent avoir un accès constant à de la nourriture et de l’eau de qualité. Absence de peur ou de détresse : les animaux doivent vivre dans un environnement qui réduit au minimum le stress et les situations anxiogènes. Absence de stress physique et/ou thermique : les conditions climatiques ne doivent pas affecter négativement la santé des animaux. Absence de douleurs, de lésions ou de maladies : des pratiques de soins et de prévention doivent être en place pour éviter toute souffrance. Liberté d’expression d’un comportement naturel : les animaux doivent pouvoir interagir de manière naturelle, en se comportant selon leur espèce. Pourquoi est-ce important ? Le bien-être des animaux ne concerne pas seulement les animaux eux-mêmes. Il est désormais prouvé que les souffrances animales et celles des éleveurs sont liées. Des animaux en bonne santé contribuent à des élevages plus productifs et à des communautés plus résilientes. Ils renforcent également l’empathie, le sens des responsabilités et la qualité des relations entre les éleveurs et leurs animaux. Le bien-être animal dans nos projets Dans nos projets, nous mettons un point d’honneur à promouvoir des pratiques d’élevage qui respectent ces 5 libertés. Concrètement, nos actions se déclinent ainsi : Alimentation adaptée et équilibrée : nos équipes forment les éleveurs à des techniques de nourrissage qui utilisent des ressources locales. En intégrant des cultures fourragères et des résidus agricoles, ils peuvent nourrir leurs animaux de manière durable sans compromettre les besoins alimentaires de leur propre famille. Témoignage d’un éleveur au Nord Togo : « En fabriquant mes propres formules alimentaires pour mes pintades, je m’assure qu’elles aient tous les apports énergétiques, protéiniques, minéraux et vitaminiques nécessaires. Environnement sécurisé : nous veillons à ce que les sites d’élevage soient adaptés aux besoins des animaux en aménageant des espaces propres, sécurisés et protégés des intempéries ou des prédateurs. La construction de bâtiments d’élevage avec des aires de repos ombragées et des points d’eau contribue à réduire le stress physique et thermique. Témoignage d’un éleveur au Bénin : « Je veille à ce que mes pintadeaux ne souffrent ni du froid ni des maladies en maintenant une température adéquate dans le bâtiment d’élevage. » Accès aux soins vétérinaires : nous facilitons l’accès aux services vétérinaires de proximité en formant des auxiliaires d’élevage qui collaborent avec des vétérinaires pour prévenir et traiter les maladies. La prévention passe aussi par des pratiques d’hygiène sur les sites d’élevage comme la propreté des mangeoires et des abreuvoirs. Témoignage d’une éleveuse au Bénin : « Avant, je ne connaissais pas les maladies ni les soins pour mes poulets. Maintenant, je sais les repérer et l’auxiliaire d’élevage du village m’aide à les soigner avec des produits de qualité ou à prévenir le vétérinaire si nécessaire. » Liberté de mouvement et comportements naturels : nos projets permettent aux animaux de se comporter naturellement. Par exemple, les ruminants ont un accès régulier à l’extérieur pour pâturer. Les volailles, quant à elle, peuvent circuler dans des cours ou des champs où elles peuvent s’ébattre, se nourrir et se reposer. Cela améliore leur bien-être mental et physique. Témoignage d’une éleveuse au Nord Togo : « Voir mes pintades se promener dans les champs, pondre leurs œufs et gratter la terre me prouve qu’elles sont heureuses et épanouies. » Pour conclure Chez Elevages sans frontières, nous sommes convaincus que le bien-être animal est au cœur de la durabilité des systèmes d’élevage et de l’amélioration des conditions de vie des familles rurales. Les pratiques que nous promouvons bénéficient non seulement aux animaux, mais aussi aux éleveurs, en renforçant leurs compétences et leur résilience face aux défis économiques et environnementaux. Nous sommes fiers de collaborer avec des éleveurs et éleveuses passionnés, qui agissent chaque jour pour le respect des animaux, de leur environnement et de leur communauté. Bonne lecture et au plaisir de poursuivre nos réflexions et d’avancer ensemble sur la question du bien-être animal. SYLVAIN GOMEZ Responsable projets
Bilan de l’année 3 du projet Filières vertes au Bénin

Au Bénin, l’agriculture est au cœur de l’économie, avec 70 % de la population active travaillant dans ce secteur. Cependant, près de la moitié des béninois font face à une insécurité alimentaire. Les petites exploitations familiales, très contributrices au PIB et à la production agricole nationale, manquent d’organisation et de ressources pour prospérer. En conséquence, le pays dépend largement des importations alimentaires, dont des produits carnés congelés qui sont souvent de qualité inférieure. Le projet Filières vertes vise à améliorer la production locale d’animaux et de viandes de qualité et soutenir les éleveurs locaux, afin de renforcer la sécurité alimentaire et les économies locales du Bénin ou béninoises. Objectifs et réalisations du projet Lancé en octobre 2021, dans les départements du Zou, du Mono, et de l’Atlantique au profit de 130 éleveurs locaux, le projet Filières vertes se termine dans ce mois de septembre. Voici un aperçu des principales réalisations de cette troisième et dernière année de projet portées par les ONG ESFB et ACED et l’entreprise La Bonne Viande : 1. Développement et intégration de modèles d’élevage durables Amélioration des unités d’élevage : cette année, 38 nouveaux éleveurs, principalement des femmes, ont été aidés pour démarrer ou renforcer leur activité. Ils ont reçu des animaux, des bâtiments d’élevage et des équipements pour dynamiser leur activité d’élevage. Formations techniques des éleveurs.euses : ces éleveurs ont suivi des formations sur les bonnes pratiques d’élevage : de l’importance d’un bon habitat pour les animaux à la gestion économique de base des élevages en passant par le choix des espèces, l’alimentation, la santé animale et la reproduction. Santé animale : grâce à la formation de 6 vaccinateurs locaux, les cheptels sont régulièrement vaccinés et surveillés, assurant ainsi une meilleure santé des animaux. Préservation de la santé animale : grâce à la formation de 6 vaccinateurs villageois, les animaux sont régulièrement vaccinés, déparasités et surveillés, garantissant ainsi le maintien de leur santé. Accompagnement dans le développement du projet d’élevage : 20 éleveurs identifiés comme « Talents » ont suivi une formation sur l’élaboration de plans d’affaires et ont été mis en relation avec des institutions financières pour faciliter l’accès au crédit et donc l’investissement au niveau des ateliers d’élevage. Développement des services en soutien aux élevages : un incubateur, une provenderie, un champ-école et un service d’appui-conseil aident les éleveur.euse.s dans la production de poussins, dans la production d’aliments et dans la gestion de leurs exploitations. 2. Renforcement des circuits courts de commercialisation pour la valorisation des animaux Formation des coopératives d’éleveurs : les nouveaux éleveurs ont été formés à la gestion associative et les responsables de 9 nouvelles coopératives choisis par les éleveurs ont été formés sur leurs rôles, sur leurs responsabilités et sur la tenue des outils de gestion des coopératives ; ceci pour bien assurer le suivi des activités de ces dernières et la défense des intérêts de leur communauté/leurs pairs. Formation du transformateur La Bonne Viande et tissage d’alliances productives : l’entreprise a bénéficié d’échanges d’expériences avec l’entreprise française Lesage et Fils pour améliorer sa gestion, ses techniques de transformation et l’organisation de ses ventes. Des concertations pour réviser les modalités de collecte et d’approvisionnement en animaux ont été menées en LBV et les éleveurs.euses. Amélioration des conditions d’abattage des animaux : 3 points d’abattage de lapins ont été mises en place non loin des unités d’élevage, avec bâtiment et équipements. Grâce à cet endroit dédié, le transport des animaux s’en trouve réduit et les conditions sanitaires de leur préparation améliorées. 3. Valorisation des connaissances et promotion des acquis du projet Documentation des expériences projet : des notes, des documents de référence et des vidéos ont été élaborés pour expliquer les innovations, les réussites et les adaptations qui ont été nécessaires pour améliorer les conditions d’élevage et de valorisation des animaux. Des témoignages de bénéficiaires et de partenaires du projet illustrent les exemples mentionnés et les leçons tirées en vue d’inspirer d’autres éleveur.euse.s à adopter ces bonnes pratiques. Campagnes de sensibilisation : des spots publicitaires ont été diffusés sur les ondes des radios locales pour promouvoir les avantages du produire, transformer et consommer local. Ces campagnes ont renforcé la visibilité des produits carnés locaux et des acteurs de la production et de la transformation engagés sur les filières locales. Ils permettent aussi aux consommateurs d’être informés, de prendre du recul sur leurs habitudes de consommation et de potentiellement les faire évoluer. En participant à des foires des produits locaux, La Bonne Viande a contribué à la promotion du produire/transformer/consommer local. Témoignages de bénéficiaires Rosemonde, 27 ans, est nouvellement éleveuse de lapins. Elle a considérablement amélioré ses revenus grâce à son élevage de lapins développé par le projet. Depuis avril 2023, son cheptel de base est passé de 8 à 53 lapins. Les ventes réalisées lui ont permis de générer un revenu de 138 000 FCFA (210€*). Elle explique les changements occasionnés par le développement de cette activité économique : « Grâce à ce projet, je peux subvenir aux besoins de mes enfants et rendre fier ma famille ». Gildas, 31 ans, a vu son élevage de lapins passer de 1 à 157 têtes. Il réalise 400 000 FCFA (610€) de vente tous les 3 mois. Il explique : « Mon élevage m’a permis d’acheter une moto tricycle, d’améliorer ma production de manioc et de préparer l’expansion de mon activité vers les ruminants et les poulets locaux en réinvestissant les gains tirés de la vente de mes lapins dans ces élevages. » *SMIC Togo : 52 500 FCFA soit 80 € Le projet Filières vertes a permis de transformer la vie des éleveurs locaux en améliorant leurs revenus et en renforçant la sécurité alimentaire au Bénin. Les prochaines étapes visent à consolider ces succès et à promouvoir une agriculture durable, en soutenant les liens entre producteurs locaux et consommateurs pour un développement économique inclusif et résilient. Filières Vertes clap de fin : et après ? Le projet Filières Vertes a permis de renforcer un bassin d’éleveurs qui ont amélioré leur organisation et leurs pratiques. Il a aussi initié le
Les 72h de la pintade à Dapaong

La ville de Dapaong, située au nord du Togo, a célébré du 20 au 22 juillet 2024 la première édition des 72 heures de la Pintade. Cet événement a été organisé par l’ONG Élevage et Solidarité pour les Familles du Togo (ESFT), en partenariat avec Elevages sans Frontières (ESF) et l’Institut de Formation en Alternance et Développement (IFAD). Il s’inscrit dans la phase 2 du projet Or Gris des Savanes, visant à soutenir le consommé local dans les préfectures de l’Oti, Tandjoaré et Tone. Les objectifs de l’évènement L’objectif principal de cette journée était de promouvoir la consommation locale et de valoriser la pintade, une volaille qui joue un rôle culturel et socio-économique essentiel pour les populations de la région des Savanes. Les activités et festivités Les festivités se sont principalement déroulées en deux lieux. À l’hôtel Dapaong, le lancement officiel a été présidé par le Représentant du Préfet de Tône. Les chefs cantons ont ensuite expliqué l’origine culturelle de cette fête. Un chef cuisinier a présenté quelques mets locaux à base de pintade, et les étudiants de l’IFAD ont interprété un sketch sur l’importance de consommer local. Les célébrations se sont poursuivies à l’unité d’abattage et de transformation du projet « Or Gris des Savanes », qui a également servi de restaurant pendant l’événement. Les participants ont eu l’occasion de déguster divers plats à base de pintade, mettant en valeur la richesse culinaire locale. La participation et l’affluence Lors de la cérémonie de lancement, plusieurs personnalités ont pris la parole, notamment Mme Tchacolow Sylvie, directrice exécutive de l’ONG ESFT, et M. Kabore Joseph, référent du projet ESF. Ils ont souligné que cette journée offre une opportunité unique de valoriser les produits locaux, ce qui permettrait aux producteurs d’augmenter leurs revenus. Ils ont également insisté sur le potentiel de l’agriculture comme source d’emploi pour les jeunes et les femmes. Mme Tchacolow a exprimé le souhait que cette journée devienne une tradition annuelle dans la région des Savanes. L’événement a attiré plus de 70 personnes, dont des représentants des autorités coutumières, les préfets, les autorités communales, ainsi que des représentants des éleveurs. Cette diversité a enrichi les échanges et contribué à la réussite de l’événement. https://youtu.be/LEcRMqrl6Bc Extrait du Journal du Dimanche de la TVT du 28 juillet 2024 M. Lamboni Komi, Directeur Régional de l’ICAT, représentant du préfet de Tone, a salué cette initiative qui offre une plateforme pour la promotion de la production, de la commercialisation et de la consommation de la pintade locale. Il a souligné que cette journée devrait non seulement rehausser la valeur culturelle et économique de la pintade, mais aussi améliorer les revenus des acteurs et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Il a encouragé tous les acteurs impliqués à continuer leurs efforts pour que cette journée devienne une véritable fête célébrée par les habitants de la région des Savanes, au Togo et dans le monde entier. Le rendez-vous est donné pour la prochaine édition, avec l’espoir de voir une participation encore plus grande. Joseph Kaboré Responsable du projet Or Gris des Savanes
[Témoignage] De l’espoir dans ma famille

SAWADOGO SIBDOU, éleveuse du projet Voie Lactée au Burkina Faso, partage son parcours et les défis quotidiens qu’elle surmonte pour subvenir aux besoins de sa famille. À travers l’agriculture, l’élevage et un petit commerce, elle se bat pour assurer une vie meilleure à ses cinq enfants. Malgré les difficultés liées aux récoltes et aux périodes de soudure, le projet Voie Lactée a apporté un soutien crucial, transformant ses pratiques d’élevage et apportant une lueur d’espoir pour un avenir plus prospère. Découvrez son témoignage, marqué par la résilience et l’espoir pour améliorer la qualité de vie de sa famille et de sa communauté. Je m’appelle SAWADOGO SIBDOU. J’ai 50 ans, je suis mariée et j’ai 5 enfants qui vont tous à l’école. Je fais de l’agriculture, de l’élevage et un peu de commerce. Je cultive du niébé, du sorgho, de l’arachide et de l’oignon. À cause des problèmes de pluies, les récoltes sont mauvaises. Nous consommons une grande partie de ces récoltes et faisons un peu de stock pour vendre au marché de Kaya (situé à 20 km du village) lorsque les prix des céréales grimpent. Cette activité est pénible car je dois m’occuper seule des enfants, travailler aux champs et marcher chaque jour 40 km quand il faut vendre. Les défis avant le projet Avant le projet, j’avais deux chèvres que je laissais divaguer pour brouter, mais en période de récolte, je les attachais pour qu’ils n’endommagent pas les cultures des voisins. Je n’avais pas de bergerie et ne me souciais pas beaucoup des soins des animaux, ce qui causait parfois leur mort. Pendant les périodes de soudure, il n’y avait pas d’herbe et c’était difficile pour les animaux de trouver à manger, ainsi que pour nous-mêmes. Je me rappelle que mon mari et moi avons passé 2 jours sans manger, donnant le peu que nous avions trouvé à nos enfants. L’impact du projet L’équipe projet est venue nous former sur l’élevage et nous a dotés d’animaux. Grâce à la formation, j’ai appris à construire un habitat pour les animaux, à nettoyer et à rendre propre la bergerie et à utiliser les déjections animales pour fertiliser nos champs. Nous avons appris à faire des mélanges d’herbes et de tourteaux pour nourrir les animaux et à stocker de l’herbe pour les périodes de soudure. Je sais maintenant comment prévenir les maladies et faire appel aux auxiliaires d’élevage pour les soins. Cependant, le coût des soins pour les animaux reste une difficulté majeure. De l’espoir pour l’avenir Je suis membre d’une organisation de femmes éleveuses et productrices d’oignons. Mes femelles sont gestantes, et d’ici peu, j’aurai plus de 10 têtes dans mon troupeau. Je pourrai vendre des animaux pour subvenir aux besoins de scolarisation, de soins médicaux de mes enfants et renforcer mon petit commerce. Avec les dons d’animaux du projet, il y a une lueur d’espoir dans ma famille. J’espère devenir commerçante de bétail et faire prospérer ma famille. Si j’ai trois souhaits à faire, ce serait d’avoir des revenus pour assurer trois repas par jour, renforcer ma maison qui est délabrée et obtenir un moyen de déplacement pour aller au marché de Kaya. SAWADOGO SIBDOU Eleveuse de chèvres – Projet Voie lactée
Zoom sur une mission bénévole – Comment mieux nourrir les élèves ?

Au Bénin, où l’éducation maternelle et primaire est gratuite depuis 2006, l’alimentation scolaire est identifiée parmi les principaux facteurs favorisant l’accès, le maintien des élèves à l’école et contribuant à améliorer leur apprentissage. Le gouvernement béninois a choisi depuis plusieurs années de s’investir dans le développement de cantines scolaires, notamment en milieu rural, pour renforcer l’accès à l’éducation des population plus vulnérables. Ces cantines manquent toutefois de protéines animales en raison de contraintes financières. Fin 2023, Aude Lefebvre et Mathieu Tricart ont mené bénévolement une étude avec Elevages sans frontières visant à évaluer la faisabilité de l’introduction de protéines animales dans les cantines pour améliorer l’alimentation des enfants. Aude et Mathieu sont allés à la rencontre d’une dizaine de directeurs d’école, des équipes pédagogiques, des parents et bien sûr des éleveurs, pour mieux comprendre le fonctionnement des cantines et évaluer les possibilités de partenariat avec des éleveurs locaux de viande. Trois pistes ont été proposées : le circuit court avec les éleveurs locaux, la mise en place d’élevages intégrés à l’école et l’intégration d’élevages communautaires chez les éleveurs locaux. L’étude recommande une initiative pilote dans une école pour concrétiser ces propositions, soulignant l’importance de l’implication communautaire, de l’expertise en élevage et du suivi rigoureux pour leur réussite. Les conclusions soulignent l’importance de l’introduction des protéines animales dans les menus des enfants et recommandent des solutions locales et durables alignées sur la vision d’Elevages sans frontières. MERCI à Aude Lefebvre – Responsable développement Grands Comptes, API Restauration et Mathieu Tricart – Responsable Marketplace & Partenariat, Spareka.
La sécurité alimentaire : inquiétudes ou améliorations ?

Selon les données de la FAO*, environ 783 millions de personnes dans le monde souffrent sévèrement de la faim, tandis que 3 milliards ne peuvent pas se permettre une alimentation saine et équilibrée, soit plus de 40% de la population mondiale. *Food and Agriculture Organization La prise de conscience de l’enjeu d’améliorer la sécurité alimentaire des territoires, à commencer par la nôtre, a été largement favorisée par les dernières crises sanitaires et environnementales. Des actions existent et sont mises en place, telles que les programmes de distribution alimentaire, le soutien à des projets agricoles durables, des systèmes de stockage améliorés et des campagnes de sensibilisation sur les modes des productions agricoles et de consommation, etc. Ces actions ont contribué à réduire la prévalence de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire dans de nombreuses régions du monde. Cependant, les derniers chiffres sont implacables et montrent un recul de la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale. Les défis sont nombreux : le changement climatique, les conflits armés, les crises économiques et les inégalités sociales compromettent la sécurité alimentaire de nombreuses populations. Les effets de la pandémie de COVID-19 ont également exacerbé la vulnérabilité des plus démunis, notamment les femmes, mettant en lumière l’urgence d’agir pour garantir à chacun un accès durable à une alimentation de qualité. Les enfants sont particulièrement touchés, avec un enfant de moins de 5 ans sur 3 souffrant de malnutrition, selon l’UNICEF. Face à ces défis, il est crucial de renforcer et d’étendre les actions existantes. Investir dans la recherche et le développement agricoles, promouvoir des pratiques agricoles durables et mettre en place des politiques efficaces pour soutenir les petits agriculteurs sont des mesures indispensables. La coopération internationale joue également un rôle clé pour assurer une répartition équitable des ressources alimentaires. Au-delà de la prise de conscience, on ne doit plus se contenter d’énumérer les causes de l’insécurité alimentaire et d’invoquer la complexité des défis. Il est essentiel d’agir d’une part sur l’origine des crises et des conflits et d’autre part de donner la priorité aux solutions concrètes et pérennes à notre portée, en s’assurant qu’elles sont adaptées aux besoins et modes de vie des populations aidées. Ensemble nous pouvons œuvrer pour un avenir où chacun aura accès à une alimentation suffisante, saine et durable. Pauline Casalegno Directrice
Sécurité alimentaire : quels leviers sont actionnés pour la préserver ?

LE SAVIEZ-VOUS ? La différence entre sécurité alimentaire et souveraineté alimentaire La sécurité alimentaire garantit l’accès à une nourriture nutritive et suffisante pour tous. La souveraineté alimentaire défend le droit des populations à définir leurs propres politiques agricoles et alimentaires pour une autonomie durable. Permettre à tous les êtres humains d’avoir à tout moment la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive, représente un réel défi planétaire au regard des inégalités sociales et des crises économiques, climatiques et sécuritaires qui affectent la sécurité alimentaire. Sur les territoires d’intervention d’Elevages sans frontières, des paysans, des paysannes, des collecteurs, des transformateurs et des commerçants contribuent à la mise à disposition de lait, de produits laitiers, d’œufs, d’animaux ou de produits carnés sur les marchés. La sécurité alimentaire à laquelle ils contribuent est toutefois menacée : les difficultés de production, de préparation et de stockage limitent l’accessibilité de ces produits pour les consommateurs et compromettent la disponibilité stable de ces aliments nutritifs. Pour lutter contre l’insécurité, Elevages sans frontières et ses partenaires activent 4 leviers : Lutter contre les inégalités sociales et économiques La sécurité alimentaire est menacée par la faible reconnaissance des acteurs du monde rural. Les femmes représentent plus de la moitié des emplois des systèmes agroalimentaires et les jeunes représentent près des 2/3 de la population des pays où nous travaillons, ainsi que les futurs professionnels du secteur agricole. Pourtant, ils sont souvent les premiers exclus car les jeunes et les femmes ont plus de difficultés à initier une activité agricole par manque de capital économique ou de formations. ESF met en œuvre des approches inclusives qui aident à lever les obstacles à l’émancipation de ces groupes spécifiques pour leur permettre de participer pleinement aux filières d’élevage et d’en accroître le potentiel. Au Togo, dans les Savanes, le projet Or Gris forme les partenaires à animer des forums-débats et à renforcer la capacité d’agir des femmes. Il soutient aussi la professionnalisation des jeunes avec les Maisons Familiales de Formation Rurale (MFFR) et facilite l’accès aux financements par un dispositif de crédit-subvention développé avec l’institution de microfinance COOPEC-SIFA, permettant l’aménagement des sites d’élevage et le lancement des activités. Améliorer les moyens de production Être éleveuse ou éleveur nécessite l’accès à divers « moyens de production ». Cela inclut l’accès aux animaux, au matériel pour construire des bâtiments d’élevage, à l’alimentation pour les animaux, aux terres agricoles, ainsi qu’aux connaissances techniques. Les conflits et les problèmes de sécurité sont par ailleurs une cause directe de l’insécurité alimentaire car ils peuvent entraîner la destruction de surfaces agricoles et d’élevages, ou rendre inaccessible l’accès aux champs et aux pâturages. Nous formons, octroyons des bâtiments, des équipements et des animaux. Des services vétérinaires de proximité sont également suivis afin que les éleveuses et éleveurs puissent soigner leurs animaux. Au Burkina Faso, le projet Voie Lactée a contribué au renforcement de la filière laitière mise à mal par la crise sécuritaire qui a freiné la circulation des troupeaux, fait fermer des unités de transformation et occasionné le déplacement de ménages. Certains d’entre eux ont été appuyés par le projet. La disponibilité du lait local s’en trouve renforcée. Augmenter la résilience des fermes des agroéleveurs Les enjeux de gestion durable des territoires, d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques sont structurants dans les projets d’ESF. Pour préserver les eaux, les sols, les capacités de production et la cohabitation de l’élevage avec les autres activités agricoles, ESF soutient le développement de pratiques agroécologiques qui permettent entre autres l’augmentation des rendements et la complémentarité cultures-élevages. Soutenir la commercialisation La préparation des produits issus des fermes et leur acheminement d’une manière sécurisée vers les lieux de vente ne sont pas toujours aisés. ESF appuie des dispositifs de collecte, de transformation et de commercialisation pour augmenter la mise en marché de produits bien conditionnés et donc l’accessibilité des consommateurs à ces produits. Les coûts de production et les prix de vente sont étudiés pour garantir des revenus aux agroéleveuses et agroéleveurs, tout en maintenant des prix abordables pour les consommateurs. Au Bénin, ESF étudie et travaille la collecte et la transformation des animaux avec notamment l’entreprise privée béninoise La Bonne Viande. Ce partenaire innove en matière de valorisation des produits carnés locaux notamment via le mécénat de compétences porté par l’entreprise française LESAGE ET FILS. Sylvain Gomez Responsable de projets
On déménage !

Après 5 ans à Lille et plus de 17 ans à Wasquehal, Elevages sans frontières (ESF) s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. D’ici quelques mois, l’équipe d’ESF redeviendra lilloise en s’installant à La Loco, un tiers-lieu innovant situé dans l’ancienne cité industrielle de Fives Cail, au cœur de Lille. Ce déménagement marque une étape importante pour l’association, en parfaite cohérence avec ses valeurs et ses ambitions. Un déménagement en harmonie avec nos valeurs La décision de déménager à La Loco s’inscrit pleinement dans les principes prônés par Elevages sans frontières dans le cadre de ses projets. En effet, La Loco incarne la mutualisation des connaissances, la consommation écoresponsable et le soutien de l’économie locale. En rejoignant cet espace, ESF s’engage à poursuivre son action en faveur de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et à contribuer activement au développement d’un éco-quartier dynamique et riche en services. La Loco : un écosystème dynamique et inspirant Située dans l’ancienne cité industrielle de Fives Cail, La Loco est bien plus qu’un simple bureau. Ce tiers-lieu est un véritable écosystème où entreprises, associations, groupes d’habitants et porteurs de projets à impact sociétal positif peuvent se rencontrer, collaborer et s’épanouir. En intégrant cet espace, ESF rejoint une communauté engagée et solidaire, prête à partager ses expériences et à innover ensemble pour un avenir meilleur. Un bâtiment écoresponsable et inclusif Le siège d’Elevages sans frontières à La Loco sera situé dans un bâtiment à énergie positive, hautement performant et bas-carbone. Ce bâtiment a été construit par des entreprises locales et inclusives, favorisant l’insertion professionnelle. Cette approche écoresponsable et inclusive reflète parfaitement les engagements de notre association et renforce notre détermination à promouvoir un développement durable et solidaire. Un nouveau foyer pour de nouvelles aventures Pour Elevages sans frontières, La Loco sera bien plus qu’un simple lieu de travail. Ce sera notre nouveau foyer, un point de départ vers de nouvelles aventures professionnelles et humaines. Nous sommes impatients de rejoindre cet écosystème dynamique et inspirant, où nous pourrons continuer à œuvrer pour le développement des populations rurales à travers le monde, en leur apportant des solutions durables et solidaires. Ce déménagement est une étape cruciale pour notre association, marquant notre engagement renouvelé envers nos valeurs et notre mission. Nous sommes convaincus que cette nouvelle résidence à La Loco nous permettra de renforcer notre impact et de poursuivre notre action avec encore plus de détermination et de succès. Pour en savoir plus sur nos projets et suivre notre actualité, rendez-vous sur notre site internet et nos réseaux sociaux. Facebook-f Youtube Linkedin Instagram Natalia Dhalluin Chargée de communication digitale La nouvelle adresse apparaîtra dans nos communications à partir du mois d’août.
[Phase 2] Ensemble pour un avenir meilleur en Zambie centrale

Nous sommes ravis de vous annoncer le lancement prochain de la Phase 2 du projet Des lions et des vaches d’Elevages sans frontières, mené en partenariat avec l’association Melindika, dans la Province Centrale de Zambie. Cette initiative s’inscrit dans une démarche d’amélioration des conditions de vie des communautés vivant de l’élevage et de préservation de l’environnement. Province Centrale de Zambie, à proximité du Parc National Kafue La Phase 2 : vers l’harmonie et la prospérité Cette nouvelle phase se déroulera dans les plaines de la rivière Kafue en bordure d’un grand parc national. Elle s’étendra sur 36 mois et se concentrera sur 4 objectifs clés en collaboration avec les habitants de la chefferie Musungwa : Améliorer les pratiques d’élevage et les services de santé animale. Développer une micro-filière pour collecter et valoriser le lait local. Contribuer à la gestion collective des ressources pastorales. Permettre une cohabitation entre humains et faune sauvage. Activité agropastorale Service vétérinaire de proximité Les défis à relever ensemble Dans cette région, des lourds obstacles entravent le bien-être des communautés locales et menacent l’équilibre fragile entre la population et la nature : Problèmes de santé et de productivité des animaux en raison de l’accès limité aux soins vétérinaires et d’un manque de connaissances techniques. Difficultés pour valoriser le lait en raison de l’éloignement géographique et du manque d’infrastructures de transformation. Pressions sur les aires de pâturage et les ressources en eau entraînant des conflits sur leur utilisation et une diminution du contrôle communautaire sur des terres régies par des droits coutumiers. Présence d’une faune sauvage à préserver représentant une menace pour les élevages. Les objectifs pour un avenir meilleur L’objectif principal de ce projet est de contribuer à la préservation de l’agro-écosystème (homme-environnement-animal) de la chefferie de Musungwa à travers la promotion de systèmes d’élevage durables et respectueux des ressources du parc national de Kafue. Pour y parvenir, nous visons à : Renforcer les pratiques traditionnelles d’élevage pour 350 éleveurs dans 6 localités. Soutenir l’émergence d’initiatives innovantes pour une gestion durable des ressources pastorales et de la cohabitation avec la faune sauvage. Les résultats attendus : des changements pour un impact durable Cette nouvelle phase devra apporter des changements concrets, notamment : L’adoption de nouvelles pratiques d’élevage et un accès de proximité aux services vétérinaires. Une augmentation de la production laitière et des revenus pour les éleveurs et les éleveuses. Une meilleure gestion des ressources naturelles. Une sensibilisation aux méthodes de protection du bétail avec le souci de préserver la faune sauvage. Traite du lait Guide chien de garde de troupeaux Les réalisations antérieures et perspectives La Phase 1 du projet a déjà posé des bases solides, avec des réalisations concrètes telles que la mise en place et la construction d’un centre communautaire d’élevage, un accès augmenté des éleveurs.euses aux services vétérinaires, l’étude de faisabilité de la création d’une laiterie pour valoriser le lait local, l’analyse des conflits population-faune sauvage, l’expérimentation des nouvelles pratiques visant à protéger le bétail et la création de 3 coopératives d’éleveurs. Pour la Phase 2, nous nous engageons à continuer sur cette lancée, en œuvrant ensemble pour que familles et faune sauvage vivent en harmonie dans les plaines de la rivière Kafue. Restez connectés pour suivre les avancées du projet ! Thibault Queguiner, Chef de projet Zambie Les productions réalisées dans le cadre des projets en Zambie : Etat des lieux et perspectives : Conflit prédateur/bétail dans les communautés bordant le Parc National de Kafue en Zambie Projet pilote de mise en place de 5 chiens de protection de troupeaux dans des élevages de bovins en réponse à un conflit humain-prédateur grandissant Étude de marché d’une filière laitière locale à Itezhi-Tezhi ®Crédits photo David Guersan
L’histoire d’Amira, transformatrice et vendeuse de lait au Burkina Faso

Au Burkina Faso, le projet Voie lactée offre aux communautés rurales un chemin vers un avenir plus prospère. C’est dans ce cadre que nous rencontrons Amira Kaboré, jeune transformatrice et vendeuse de lait, dont le témoignage révèle l’importance de cette initiative. Le projet Voie lactée des femmes de l’Oubritenga est une initiative visant à soutenir le développement de la filière laitière dans les régions rurales du Burkina Faso. Il vise notamment à améliorer les conditions de vie des éleveurs et à créer des opportunités économiques durables pour ces communautés. Pour ce faire, le projet met en place des programmes de formation, fournit du matériel et des équipements adaptés et encourage la mise en place de pratiques agricoles durables. En favorisant la transformation locale du lait et en renforçant les capacités des acteurs locaux, le projet Voie lactée contribue à dynamiser l’économie rurale et à améliorer la sécurité alimentaire dans la région. Son rôle de transformatrice et vendeuse de lait et l’appui-projet « Je m’appelle Amira. J’ai 22 ans et je viens de Ouagadougou. Je suis célibataire sans enfant, ce qui facilite mes allers-retours. Je vais à Ziniaré en début de semaine et rentre passer les weekends dans ma famille à Ouagadougou, mon lieu de vie. Je suis diplômée en agroalimentaire ; ce qui m’a valu d’être recrutée par APIL pour travailler à la laiterie du projet au poste de cheffe transformatrice et vendeuse. Voilà une année que j’occupe ce poste. J’ai sous ma responsabilité une autre transformatrice : Madame OUEDRAOGO Valentine. Nous avons été formées par APIL au sein de son unité laitière à Kaya. Tout le matériel a été obtenu grâce au projet Voie lactée. Je réceptionne le lait apporté par les collecteurs, j’en teste la qualité puis j’en supervise la transformation, le conditionnement et enfin la vente. » Réception du lait apporté par le collecteur Unité de transformation de la laiterie « Voie lactée des femmes de l’Oubritenga » La vente du lait « Les prix de vente varient en fonction de la nature et du volume du produit : – le lait frais est vendu à 750 FCFA le demi-litre et 1 250 FCFA le litre (1,90 euros). – le yaourt est vendu à 250 FCFA et 700 FCFA (1,10 euros) selon le grammage. Nous sommes ouverts tous les jours (de 7h à 17 h) sauf le dimanche. De par le positionnement de la boutique en bord de l’axe principal RN3 goudronné Ouagadougou – Ziniaré – Kaya, à l’entrée/sortie de Ziniaré, la vente du lait est facilitée : des particuliers, des services traiteurs et des boutiquiers s’arrêtent tous les jours. En moyenne, nous vendons 20 000 FCFA (30 euros) de produits laitiers par jour donc environ 400 000 FCFA (610 euros) dans le mois. De ces 400 000 FCFA sont soustraites toutes les charges (ferments, contenants, factures d’eau et d’électricité), nous avons pour le moment de maigres bénéfices estimés à moins de 50 000 FCFA (76 euros) le mois. » Selon la Banque mondiale, le revenu mensuel moyen par habitant au Burkina Faso s’élève à 64,5€, soit 776€ par habitant et par an. Réfrigérateur contenant les bouteilles de lait et yaourts tansformés Laitierie « Voie lactée des femmes de l’Oubritenga » L’itinéraire de collecte et de transformation du lait « Le lait est collecté par des collecteurs qui circulent à moto entre les villages de Barkoundba-peulh, Lelexé et Monemtenga car c’est dans cette zone que se trouvent les producteurs les plus importants. La collecte a lieu 3 fois dans la semaine à raison de 40 litres à chaque collecte, soit 120 litres par semaine. En saison sèche, notamment entre Février et Mai, il est difficile de maintenir cette capacité de collecte. On sent que des efforts doivent encore être faits pour l’alimentation et l’abreuvement des vaches. Dans l’avenir, le nombre d’éleveuses fournisseuses va aussi devoir augmenter pour pouvoir maintenir notre capacité de transformation avec du lait frais. Car nous ne souhaitons pas travailler avec de la poudre de lait. Au niveau des éleveuses, les collecteurs font une première vérification à vue du lait et collectent le lait trait par les éleveuses dans des bidons offerts par le projet. A l’arrivée du lait, je le teste avec un testeur de qualité qui permet de mesurer la quantité et de vérifier la qualité du lait. Si le test est validé, le lait est pasteurisé pendant 30 à 40 min grâce au pasteurisateur reçu par le projet qui fait monter le lait à une température de 60 degrés pour le lait frais et 90 degrés pour le yaourt. Nos stérilisateurs ont une capacité de 40 litres. Après refroidissement, le lait pasteurisé est : – soit mis directement en bouteilles afin de proposer du lait frais pasteurisé. – soit transformé en yaourt : on y ajoute du ferment, de la vanille et du sucre. Après une mise au repos pendant une à deux heures à température ambiante, le yaourt formé est placé dans des boîtes qui sont par la suite étiquetées et placées au frigo. » Les ambitions d’Amira « Ce serait bien que notre unité diversifie sa proposition de produits laitiers. De mon côté je n’abandonne pas mon rêve d’entreprendre dans le domaine de l’agroalimentaire pour avoir ma propre entreprise. J’y arriverai ! ». Le récit d’Amira Kaboré illustre l’impact concret du projet Voie lactée sur la vie des communautés rurales au Burkina Faso. Amira incarne la détermination des jeunes entrepreneurs à saisir les opportunités offertes par le projet Voie lactée. Malgré les défis qui restent à relever, notamment ceux liés à la saisonnalité et à la logistique, Amira et les équipes d’APIL et d’Elevages sans frontières restent déterminées à contribuer au développement économique de la région à travers la valorisation du lait local. Amira Kaboré Transformatrice et vendeuse de lait – Projet Voie lactée Propos recueillis en mars 2024 par Yenoudié Rébéka Roxane Soukaïna LANKOANDE, juriste, écrivaine et consultante dans le cadre du projet Voie Lactée des femmes de l’Oubritenga.