Campagne « Les 1000 Reines du Burkina »
Au printemps dernier, Élevages sans frontières a mobilisé ses donateurs dans le cadre de la campagne « Les 1000 Reines du Burkina ». Cette campagne visait à aider 280 familles paysannes de la région du Sahel à sortir de la grande pauvreté par l’élevage de chèvres.
Grâce à la générosité de plusieurs centaines de donateurs :
- 1680 chèvres ont pu être achetées et distribuées à 280 familles de 9 villages (5 chèvres et 1 bouc par famille).
- Chaque famille s’est impliquée dans le projet et a veillé à offrir un abri correct à leurs animaux.
- Les familles ont suivi 2 formations : une sur l’élevage amélioré de caprins comprenant plusieurs modules et une sur « comment mieux gérer son activité génératrice de revenus ? »
- Un service vétérinaire de proximité ainsi qu’une veille sanitaire ont été mis en place avec la formation d’aides vétérinaires villageois.
Votre aide précieuse et l’achat de chèvres représentent pour ces familles la clé de leur autonomie alimentaire et économique. Grâce à vous, ces 280 familles peuvent désormais varier leur alimentation pour préserver leurs enfants de la malnutrition ; et également obtenir des revenus plus stables pour scolariser les enfants, se soigner, améliorer l’hygiène, l’habillement et leur habitat.
Les actions à venir…
- Une campagne de vaccination de tous les élevages sera assurée.
- Un fond d’appui pour aider 190 familles à développer des activités génératrices de revenus sera financé (comme pour les 90 premières familles accompagnées en 2019)
- Des dizaines d’autres familles bénéficieront du principe « Qui reçoit… donne » en recevant des animaux de familles déjà aidées comme celle d’Halimata.
Témoignage d’une éleveuse caprin
A la rencontre d’une éleveuse participant au projet
Mme Halimata Ouedraogo a 39 ans. Elle habite dans une maison en briques de terre dans le village de Koulogo sur la commune de KAYA, avec son mari cultivateur et ses 6 enfants.
Sa famille est une famille d’agro-éleveurs : ils cultivent du mil, du sorgho, de l’oignon, du haricot niébé, et de l’arachide, et élèvent aussi des petits ruminants et de la volaille.
Au départ, Halimata avait très peu de chèvres. Grâce au projet d’Elevages sans frontières, elle a reçu 5 chèvres et un bouc qu’elle s’engage à rembourser en 18 mois par le micro crédit en animaux. Elle a suivi également une formation en élevage (sur la reproduction, l’alimentation, la santé des animaux) et une formation sur le compostage pour valoriser les résidus de ses récoltes et les déjections animales et les transformer en compost pour les cultures familiales.
Tous les jours, Halimata veille au maintien de l’hygiène : elle balaie la cour et surveille son élevage dès son réveil. Ce sont des gestes importants pour la bonne santé de l’élevage. Si un animal tombe malade, elle sollicite l’appui de l’aide vétérinaire villageois formée dans le cadre du projet.
L’élevage est une histoire de famille chez Halimata : elle a eu le soutien de son mari pour la construction de l’abri des animaux. Il a construit la charpente du bâtiment et ses enfants l’aident pour donner à manger et à boire aux animaux avant et après les cours.
Depuis qu’Halimata est accompagnée par Élevages sans frontières, elle a doublé le nombre de ses chèvres. Elle connait désormais mieux les techniques d’élevage, achète moins d’engrais de synthèse pour ses cultures, permet à sa famille de manger trois fois par jour et évite à ses enfants d’être exclus de l’école pour cause d’impayés.
Quand on demande à Halimata ce qu’elle vise pour son futur et celui de sa famille, elle répond qu’elle veut une maison en dur avec toit en tôles et un moyen de déplacement motorisé comme une moto. Pour y parvenir, elle se donne comme objectif de constituer un élevage de 40 chèvres.