Les éleveuses de l’Oubritenga se forment pour mieux s’occuper de leur élevage

PARTAGER

Témoignage de 2 éleveuses du projet "La voie lactée des femmes de l'Oubritenga" au Burkina Faso

Abzèta Bande, éleveuse de vaches laitières

Mariée et mère de six enfants, je réponds au nom de Bande Abzèta. Je vis dans un village appelé Nakamtenga. Avec mon mari, nous essayons de subvenir aux besoins du ménage avec notre activité d’élevage. Mon époux, lui, élève et vend des petits ruminants. Quand son stock de vente s’épuise, il achète des chèvres dans les villages environnants et il les revend les jours de marché dans la région. Quant à moi, j’élève des gros ruminants et je vends le lait de vache. J’ai donc à ma charge quatre vaches qui produisent chacune 4 litres de lait par jour en période hivernale et 1,5 à 2 litres de lait par jour en saison sèche.

« J’ai eu la chance de participer à une formation sur l’habitat et l’équipement adaptés pour le bien être des bovins et caprins. J’ai appris énormément sur le sujet. »

Malheureusement mes vaches n’ont pas d’habitat. Grâce à la formation, je connais maintenant les risques que courent mes animaux dans cette situation. Malgré tout, je suis dans l’incapacité de me procurer une étable à cause du manque de moyens financiers.

Certes, je suis limitée par mes ressources financières mais après la formation j’ai pu partager mes connaissances avec les membres de ma communauté en langue locale fulfulde. J’ai espoir que demain sera meilleur et je fournirai les efforts nécessaires pour construire une étable.

Mariam Dicko, éleveuse de chèvres laitières

Je m’appelle Dicko Mariam. Je suis mariée et mère de onze enfants vivant dans le village de Bissiga. Avec l’aide de mon mari je fais de l’élevage de caprins. Nous possédons dix chèvres, dont neuf femelles et un mâle. L’alimentation de mon troupeau se fait uniquement par pâturage. En effet, chaque matin, les enfants font sortir les animaux pour qu’ils sillonnent le village afin de trouver de quoi brouter. Le soir ils les ramènent à la maison.

« C’était mon quotidien jusqu’à ce que je sache qu’il y a de meilleures pratiques pour qu’ils soient très rentables. »

Effectivement j’ai participé à une formation sur la sélection et l’alimentation des bovins et caprins pour nous permettre d’acquérir plus de connaissances en la matière. J’ai compris qu’il est important de bien s’occuper de l’alimentation des chèvres en leur donnant plutôt du fourrage et du foin. J’ai aussi appris la technique de conservation du fourrage, je ferai l’exercice à la prochaine saison pluvieuse. J’ai aussi fait une petite expérimentation. Je me suis procurée du fourrage et un peu de foin pour une femelle et j’ai pu traire du lait de chèvre, chose que je ne faisais pas. Ce lait est très doux.

« J’ai épaté plus d’une personne de mon entourage parce que nombreux sont ceux qui ne savaient pas que le lait de chèvre se consomme. »

Je suis contente d’avoir participé à cette formation et je remercie les formateurs. Je souhaite continuer à développer mes connaissances avec d’autres formations et à terme agrandir notre élevage.

Les dernières actualités

Témoignage de David Simon, Parrain du projet « Envol des Femmes »

David Simon, collaborateur chez Alstom et parrain du projet « Envol des Femmes » co-financé par la Fondation Alstom, nous partage son expérience lors de l’atelier de clôture du projet à Ouarzazate, organisé par Elevages sans frontières (ESF) et de l’association Rosa. Cette semaine riche en échanges et en découvertes lui a

Lire la suite

Bienvenue à notre nouveau parrain, Dr Hugues Fabrice Zango !

Un grand saut pour Elevages sans frontières ! Nous avons le plaisir d’annoncer une nouvelle étape majeure dans l’histoire d’Elevages sans frontières ! Dr Hugues Fabrice Zango, champion du monde de triple saut et docteur en génie électrique, rejoint officiellement notre association en tant que parrain. En Afrique, Hugues Fabrice

Lire la suite