À Kapeeka, un nouveau projet prometteur pour les éleveurs ougandais

Dans un village dominé par les plantations de canne à sucre, à proximité de la forêt de Budongo où les primates causent fréquemment des dégâts aux cultures, l’accès aux ressources est compliqué et le quotidien parfois difficile. Certains habitants voient dans le nouveau projet pilote Budongo : Élever pour Préserver un souffle d’espoir. C’est le cas de Daniel Mananu, 40 ans, père de deux enfants, qui espère améliorer les conditions de vie de sa famille grâce à ce projet d’appui à l’élevage. Des ressources limitées et un élevage fragile Daniel vit avec sa mère et ses deux enfants, âgés de 7 et 10 ans. Bien qu’il ait suivi une formation jusqu’au secondaire et qu’il soit formé en menuiserie et charpenterie, ses activités se concentrent aujourd’hui sur l’agriculture familiale et de petits travaux occasionnels, principales sources de revenu de la famille. En tant que président du conseil local pour le village de Kapeeka II, il perçoit parfois un petit revenu qui complète ces ressources, mais l’accès à la nourriture et aux soins reste difficile : « Parfois ce n’est pas facile… les prix sont très élevés, et même la nourriture que l’on a n’est pas suffisante. » Pour l’instant, son élevage est modeste, une seule chèvre femelle et sept poules, qu’il gère en coopération avec sa mère, mais l’alimentation animale reste un défi : « Parfois il n’est pas facile de nourrir les animaux, surtout pendant la saison sèche » Les maladies ont un impact significatif sur le troupeau avec la perte de deux chèvres en seulement un an et les ressources manquent pour soigner les animaux, d’autant plus que les services sont éloignés du village : « Ce n’est pas facile de les soigner… parfois, quand il y a une maladie et qu’il n’y a pas d’argent, se rendre là bas pour avoir les médicaments, les pilules, c’est difficile. » Vers un élevage plus durable et moins conflictuel Daniel n’a encore jamais bénéficié d’un projet similaire et il voit dans cette initiative une occasion d’améliorer sa situation, notamment en acquérant de nouvelles compétences pour mieux gérer son élevage : « Ce programme va améliorer nos moyens de subsistance. […] Les chèvres et les formations seront très utiles. […] J’aimerais surtout apprendre à nourrir les chèvres, surtout en utilisant des méthodes modernes d’élevage, ça sera bien ». Il espère également que le projet contribuera à réduire les conflits au sein du village : « En ce moment, nous sommes formés à garder ces animaux à la maison. Donc, le taux de conflits sera réduit, parce que quand les chèvres sont gardées à la maison, elles ne peuvent pas vagabonder n’importe comment. Ce problème sera diminué dans la communauté, parce que quand les chèvres se déplacent comme ça, elles détruisent les cultures des gens. » Un rêve de prospérité et de transmission Pour Daniel, l’élevage ne se limite pas à un revenu immédiat : c’est une opportunité de transmettre des compétences à ses enfants. Cependant, il souhaite qu’ils puissent choisir leur avenir et aimerais les voir accéder à l’université s’ils le désirent. « Je serai fier s’ils [mes enfants] acquièrent l’expérience de garder des animaux, s’ils peuvent développer cette habitude d’élever des animaux. », confie-t-il. Son ambition : développer son élevage jusqu’à 50 chèvres et investir les revenus dans l’achat de terres et la construction d’une maison plus solide. Et même s’il espère reprendre la menuiserie, il voit l’élevage comme une base solide pour reconstruire sa vie. Julien LE BORU Chargé de mission 👉 Pour en savoir plus sur le projet « Budungo : élever pour préserver » : c’est par ici

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Au Togo, beaucoup de familles élèvent poules, lapins ou chèvres, mais leurs revenus restent trop faibles. En soutenant le projet Des éleveurs aux consommateurs, avant le 31 décembre à minuit vous leur permettez de vivre de leur travail et de nourrir leurs familles tout en bénéficiant de la déduction fiscale de 66%. Un grand merci !