Ensemble, renforçons l’élevage et protégeons les troupeaux

L’élevage, un pilier pour les familles rurales Au Togo, l’élevage est bien plus qu’une activité économique : c’est une ressource vitale pour l’alimentation et les revenus des familles rurales. Mais les maladies comme la PPR (peste des petits ruminants) peuvent décimer un troupeau en quelques jours, plongeant les éleveurs dans une grande insécurité alimentaire. Pour y faire face, le projet Des éleveurs aux consommateurs, porté par Elevages sans frontières et ses partenaires, renforce les services vétérinaires de proximité. Des services vétérinaires au service de l’élevage Former des Agents Villageois d’Élevage (AVE) et développer la coopération avec des vétérinaires privés : ce maillage rapproche les soins des villages.Mais au-delà des soins, il contribue surtout à sécuriser les troupeaux, protéger les revenus et permettre aux familles d’élever leurs animaux en toute confiance. Témoignages d’éleveurs et d’acteurs engagés « Je suis veuve avec trois enfants : deux garçons en apprentissage et une fille au collège. Avant, je gagnais un peu d’argent en vendant de la bouillie au village, mais c’était épuisant et cela rapportait très peu. Aujourd’hui, grâce à l’élevage, je peux espérer nourrir ma famille correctement et assurer la scolarité de mes enfants. Mon rêve est aussi de construire une maison en tôle pour leur offrir un avenir plus sûr. Ce projet m’apporte une vraie chance de sortir ma famille de la précarité. ». Goni Kayi, éleveuse à Kpedome « Avant ma formation, les animaux mourraient beaucoup dans mon village… Aujourd’hui, je sensibilise les éleveurs sur la vaccination et les soins. Quand un éleveur me dit que son animal est guéri après mon passage, je me sens utile pour ma communauté. » Assiou Essoboziou, AVE à Dovi-copé (Haho) Soin apporté aux chèvres par l’AVE Assiou Séance pratique de castration d’un caprin lors de la formation des AVE avec Issifou – vétérinaire partenaire (à gauche) « Je m’appelle Mohamed ADJANGBAO, j’ai 30 ans. Je suis cultivateur et éleveur. Ma femme Elisabeth est couturière et nous avons deux enfants de 6 et 3 ans. Sans mon élevage et mon activité d’Auxiliaire Vétérinaire d’Élevage, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. Grâce à ce projet, je peux aussi contribuer aux études de mes deux petits frères à l’université. Merci pour votre aide et ce qu’elle a apporté à ma famille. » Mohamed Adjangbao, cultivateur et AVE Campagnes de vaccination avec Kolani – Pharmacie vétérinaire (à droite) Séance de vaccination des volailles lors de la formation pratique des AVE Ces témoignages montrent que le renforcement des services vétérinaires ne profite pas seulement à la santé animale. Il soutient aussi directement l’élevage, améliore la sécurité alimentaire et offre aux familles rurales de meilleures perspectives d’avenir. Joseph Kaboré Chargé de mission au Togo 👉 Pour en savoir plus sur le projet « Des éleveurs aux consommateurs » : c’est par ici Lire d’autres articles sur le Togo : Le Togo : un pays rural face aux défis alimentaires Des éleveurs aux consommateurs : un projet qui nourrit l’avenir
Des éleveurs aux consommateurs : un projet qui nourrit l’avenir

Un projet pour répondre aux défis de l’élevage familial Au Togo, en milieu rural, de nombreuses familles élèvent des poules, des lapins ou des chèvres…. Malheureusement, leurs efforts ne suffisent pas : les revenus sont faibles, les animaux manquent de soins et les marchés locaux sont envahis par des viandes importées qui cassent les prix. C’est pour répondre à ces difficultés qu’Elevages sans frontières et ses partenaires ont lancé le projet Des éleveurs aux consommateurs. Son ambition : donner aux éleveurs les moyens de produire davantage, mieux et de vendre à un prix juste. Renforcer les pratiques d’élevage et créer des perspectives Concrètement, le projet accompagne 800 éleveurs et éleveuses, dont 40 % de femmes, pour améliorer leurs pratiques et accroître la productivité des petits élevages. Les familles bénéficient de formations pratiques, d’un suivi personnalisé et d’un appui pour mieux gérer leurs troupeaux. En parallèle, le projet forme des jeunes aux métiers de la transformation et de la commercialisation afin qu’ils puissent trouver un avenir dans leur pays, au lieu d’être contraints de partir chercher des opportunités dans les villes. Vers une alimentation plus saine et des revenus durables L’appui porte aussi sur le renforcement des services vétérinaires de proximité : plus d’animaux en bonne santé signifie non seulement des revenus stables pour les familles, mais aussi une viande locale plus sûre et de meilleure qualité pour les consommateurs.À travers ce projet, c’est toute une dynamique qui s’enclenche : des familles qui se nourrissent mieux, des enfants qui peuvent aller à l’école grâce aux revenus de l’élevage, des jeunes qui croient de nouveau à un futur dans les campagnes, et des consommateurs qui redécouvrent la valeur des produits locaux. Renforcer l’élevage familial au Togo, c’est contribuer directement à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et à la résilience des familles paysannes. Joseph Kaboré Chargé de mission au Togo 👉 Pour en savoir plus sur le projet « Des éleveurs aux consommateurs » : c’est par ici Lire d’autres articles sur le Togo : Le Togo : un pays rural face aux défis alimentaires Ensemble, protéger la santé des troupeaux
Le Togo : un pays rural face aux défis alimentaires

Un pays rural marqué par la pauvreté Le Togo, petit pays d’Afrique de l’Ouest de près de 9 millions d’habitants, est l’un des plus vulnérables de la région. Il se classe 162e sur 191 pays selon l’Indice de Développement Humain et près de 47 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec une précarité encore plus marquée en zone rurale. Cette fragilité se traduit notamment par la malnutrition : près d’un enfant sur quatre souffre d’un retard de croissance. Agriculture et élevage au cœur de l’économie, mais fragilisés 57 % des habitants vivent à la campagne et 80 % dépendent de l’agriculture et de l’élevage. Pourtant, ces familles qui produisent l’essentiel de la nourriture manquent elles-mêmes d’alimentation suffisante et équilibrée. Selon la FAO*, plus de 20 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance lié à la malnutrition chronique. En matière de viande, le pays doit importer près de 45 % de sa consommation, souvent sous forme de produits congelés et de qualité médiocre. Cette concurrence écrase les petits producteurs locaux qui peinent à vendre leurs animaux à un prix juste. À cela s’ajoutent des obstacles structurels : manque d’infrastructures d’abattage, services vétérinaires insuffisants, difficultés d’accès aux financements, et désintérêt des jeunes pour un secteur jugé peu rentable. Le paradoxe togolais : un pays agricole dépendant des importations Cette situation fragilise toute la chaîne alimentaire : les familles paysannes n’arrivent pas à dégager de revenus suffisants pour se nourrir, se soigner et scolariser leurs enfants, tandis que les consommateurs urbains n’ont pas accès à une viande locale de qualité. Le Togo illustre ainsi un paradoxe : un pays agricole, riche en savoir-faire paysan, mais dépendant des importations pour nourrir sa population. Soutenir ses éleveurs est donc vital pour briser ce cercle vicieux de pauvreté et d’insécurité alimentaire. Pourquoi il est urgent d’agir ? Parce que près d’1 enfant togolais sur 4 souffre déjà de malnutrition chronique. Parce que la dépendance aux importations expose la population aux pénuries et flambées des prix dues aux crises internationales. Parce que les jeunes se détournent de l’élevage, faute de perspectives, menaçant la relève des paysans et la vitalité des campagnes. Parce que sans infrastructures, financements et accompagnement technique, les éleveurs ne peuvent pas vivre dignement de leur travail, alors même qu’ils sont au cœur de la sécurité alimentaire. Face à ces constats, Elevages sans frontières mène au Togo le projet Des éleveurs aux consommateurs. Son objectif : soutenir les éleveurs dans l’amélioration de leurs pratiques, renforcer les services vétérinaires et développer une production et une transformation locale capable de répondre aux besoins des familles. *FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Joseph Kaboré Chargé de mission au Togo 👉 Pour en savoir plus sur le projet « Des éleveurs aux consommateurs » : c’est par ici Lire d’autres articles sur le Togo : Des éleveurs aux consommateurs : un projet qui nourrit l’avenir Ensemble, protéger la santé des troupeaux