Regard sur les champs-écoles – Vies à Vies 2022

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Un « champ-école paysan » est une démarche de conseil agricole visant à accompagner les paysans dans l’amélioration de leurs pratiques pour une intensification durable de leurs productions agricoles. ESF utilise cet outil de formation pour animer des processus d’apprentissage en milieu rural. Comme une école « sans murs », les rencontres sont organisées dans un champ pour apprendre et valider des nouvelles techniques et solutions améliorant la gestion et l’écologie d’une culture.

COMMENT METTRE EN ŒUVRE UN CHAMP-ÉCOLE ?

Cette méthode centrée sur les apprenants repose sur une logique d’apprentissage par l’expérience. Durant toute une saison de culture (de la préparation des sols à la récolte), 15 à 30 agriculteurs se regroupent autour d’un champécole. Sous l’animation d’un technicien en agriculture, les membres d’un groupe se rencontrent pour conduire plusieurs expérimentations autour de la fertilisation des sols, la gestion de l’eau ou d’autres techniques testées.

Le champ est divisé en plusieurs parcelles afin de disposer d’éléments visuels et factuels permettant de comparer les pratiques culturales communément utilisées et les techniques novatrices à mettre en œuvre (comme par exemple la substitution d’engrais chimiques par du compost à base de fumure animale). Lors de ces rencontres, le facilitateur encourage les participants à observer et apprécier les effets des pratiques appliquées sur les cultures de façon à retenir les solutions les plus avantageuses. A l’issue de ce processus, les paysans reproduisent les innovations validées collectivement dans la conduite des cultures dans leur ferme.

Abou, Animateur en productions végétales sur le projet « Or Gris des Savanes »

QUELS IMPACTS DANS NOS PROJETS ?

Depuis 6 ans, ESF a essaimé cette approche dans plusieurs zones d’action. Récemment au nord Togo, les résultats de 25 champs-écoles paysans conduits au cours du projet « Or gris des Savanes » ont été capitalisés. L’objectif était d’amener les agroéleveurs à apprendre et à mettre en pratique les techniques de l’agroécologie et de l’agroforesterie pour améliorer la productivité des cultures vivrières tout en diversifiant leurs productions végétales. D’après l’évaluation menée, les producteurs disent avoir de meilleurs rendements sur leurs cultures (maïs, sorgho,…) avec les solutions de lutte antiérosives et l’application d’engrais verts. Ils souhaitent poursuivre ces expérimentations collectives et l’échange de savoir-faire entre pairs.

THIBAULT QUEGUINER,
Référent projet « Du champ à l’assiette »

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