A la découverte d’Elevages sans frontières au Togo et au Bénin

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Il y a quelques mois, Philippe M., donateur de l’association, se rapprochait de notre équipe avec le projet de faire le tour du Bénin et du Togo en compagnie de quelques amis. Curieux de mieux connaître notre action, nous avons organisé avec lui une visite de nos projets. A leur retour, nous avons eu le plaisir de recevoir ce charmant témoignage où transparait la joie des familles rencontrées…


 » Nous avons parcouru 3 200 km, un voyage très riche en découvertes. J’ai trouvé beaucoup de changements depuis mon séjour en 1964, alors militaire détaché comme professeur coopérant à Porto-Novo. Je n’ai presque rien reconnu des villes : les motos sont devenues le véhicule le plus utilisé, avec dessus toute la famille et les chargements. De lourds camions sillonnent les routes, bonnes par endroit et dangereuses ailleurs. La communication fonctionne : qui n’a pas son portable en poche ?

Dans un village togolais

Le 7 mars, accompagné d’ESFT, nous sommes allés à Blifou où une vingtaine d’éleveurs nous attendaient sur la place ombragée.

Beaucoup ont expliqué ce qu’Elevages sans frontières leur avait apporté. Grâce à eux, nous avons aussi mieux compris le principe « Qui reçoit… donne » : J’ai reçu des brebis et j’ai pu donner des agneaux à une autre famille. Maintenant,  je peux envoyer mes enfants à l’école, développer élevage et cultures et faire réparer ma moto. »

Visite de Blifou au Togo

Ce qui nous a paru important, ce sont les formations régulières qui ancrent le développement dans la durée : nous avons vu comment regrouper les volailles et les chèvres dans des enclos propres. Nous avons compris la place fondamentale du vétérinaire pour éviter les maladies type peste aviaire et nous avons aussi vu qu’utiliser les déchets animaux comme engrais naturels est bénéfique.

C’est Faustin Vomewor qui a assuré la traduction car beaucoup d’éleveurs s’exprimaient dans leur langue. Un repas de dinde et pâte de maïs nous a été servi puis, tous ont entonné un chant dédié à l’association. L’ambiance était joyeuse et sereine.

Le lendemain, direction le Bénin

Gabriel Anagonouvi d’ESF-Bénin a pris le relais de nos visites. A Ouémé, où les femmes pratiquent l’élevage de poules, nous a accueillis au son des chants et danses locales. Dans des enclos adaptés et harmonieusement intégrés aux habitations, les poules qui ont été données selon le principe « Qui reçoit… donne » sont repérées par un ruban rouge.

Les femmes tirent profit de la vente d’œufs et de volailles de qualité sur les marchés. Une chèvre nous a été fièrement présentée comme une acquisition permise grâce à la vente des œufs. Dans ce village, Elevages sans frontières travaille avec les femmes et les maris sont tenus d’aider leur épouse. Il a été souligné qu’ainsi, la paix règne dans les ménages.

Dans le second village, c’est un élevage de lapins dirigé par le dynamique Robert Agapou, que nous avons visité. Ce micro-entrepreneur a toujours eu la passion des lapins et son ingéniosité liée à son métier de soudeur et à sa fabrication de clapiers en fer, lui a permis d’être repéré par ESF-Bénin.

Lorsque tous ses lapins sont morts suite à une fièvre hémorragique, il aurait pu abandonner mais Elevages sans frontières l’a aidé à rebondir. Il a ainsi ouvert un magasin équipé d’un congélateur où les villageois peuvent se ravitailler. Il  a aussi mis au point un  broyeur de feuilles pour en  faire de la nourriture de volailles… les idées ne manquent pas ! Robert est devenu un véritable acteur du développement de sa commune et un exemple pour bien des familles.

Pour conclure, ces rencontres nous ont permis de constater l’efficacité et la bonne organisation d’Elevages sans frontières. Un grand merci aux villageois de Blifou, d’Ouémé et de Gnidjazoun ainsi qu’à l’association, à ESFT et ESFB pour nous avoir permis de rencontrer tous ces acteurs sympathiques et si motivés ! »

Philippe M. et Anne-Marie M.

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